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Bras de fer judiciaire au sujet de la cession de l’ex-OCBN: Les travailleurs de Bénirail alertent, préviennent et implorent
Publié le mercredi 9 decembre 2015  |  La Nation
Train
© aCotonou.com par DR
Train au Benin




Quel sort pour les travailleurs de la société Bénirail, ex-OCBN si la décision de justice condamnant l’Etat béninois et le groupe Bolloré venait à être mise en exécution ? C’est, préoccupés par cet état de chose que ses travailleurs, réunis au sein de leur Intersyndicale ont tenu mardi 8 décembre une conférence de presse dans leurs ateliers. A l’occasion, ils ont reçu le soutien de trois confédérations syndicales.

L’Ex-Organisation commune Bénin Niger des chemins de fer (OCBN) aujourd’hui Bénirail renaît de ses cendres et se porte mieux que par le passé. Cette situation est fortement soutenue par ses travailleurs qui disent le devoir au repreneur de la société, le groupe Bolloré. Parés hier des uniformes neufs et casques estampillés du logo de Bénirail, c’est avec une joie à peine contenue qu’ils ont tenu une conférence de presse pour extérioriser leurs craintes quant à la situation de leurs emplois eu égard au bras de fer judiciaire qui s’annonce concernant sa cession.

Pour eux, l’ex-OCBN revient de très loin et ses travailleurs, du moins ceux qui ont survécu à la crise qui l’avait secoué n’entendent plus cautionner le moindre risque concernant leur emploi. Et s’ils ont tenu à rencontrer les hommes des médias mardi 8 décembre, pour alerter l’opinion publique, c’est bien du fait de la dernière décision de justice qui condamne l’Etat béninois et remet en cause la cession de cette société de chemin de fer au groupe français Bolloré. C’est justement ce que refuse d’accepter l’Intersyndicale de Bénirail. Dans une brève déclaration lue par son porte-parole Arsène Adjovi, les engagements pris par le groupe Bolloré, notamment le préfinancement de paiement de vingt mois d’arriérés de salaire, le transfert intégral de tout le personnel de l’ex-OCBN dans la nouvelle société Bénirail et le maintien des droits acquis ont été rappelés.
Mieux, «depuis le démarrage effectif des activités de la nouvelle société, les salaires sont régulièrement payés, à bonne date», indique le porte-parole dans ses propos. «L’espoir renaît chez tous les cheminots et leurs familles», exulte-t-il. Pour ensuite réaffirmer leur «soutien indéfectible aux deux chefs d’Etat du Bénin et du Niger ainsi qu’au président du groupe Bolloré pour leurs engagements responsables».

Renfort syndical

Sans vouloir faire entorse à la mise en exécution d’une décision de justice, les travailleurs de Bénirail, dans leur déclaration hier, estiment qu’ils « sont aussi les fils de ce pays et ont droit à la protection sociale ». Cet ultime pan de leur combat préoccupe également trois secrétaires généraux confédéraux. Dieudonné Lokossou de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin, Pascal Todjinou de la Confédération générale des travailleurs du Bénin et Noël Chadaré de la Confédération des organisations syndicales indépendantes, venus s’engager aux côtés des cheminots. Pour eux, le combat n’est pas politique, pas plus qu’il n’est dirigé contre tel au profit de tel autre. Mais il est question, insiste Dieudonné Lokossou de préserver les emplois des travailleurs. Seulement, celui-ci souhaite que les travailleurs ne perdent pas de vue l’essentiel de leur combat car, les deux groupes en combat sont tous «des capitalistes à la recherche du surprofit», souffle-t-il. «Deux éléphants se battent et nous ne voulons pas que les herbes que constituent les travailleurs en pâtissent», embraye Noël Chadaré. «Nous venons vous apporter un soutien militant », appuie Pascal Todjinou qui invite à faire foi à la justice béninoise. Laquelle est impartiale, insiste-t-il, prenant exemple sur son récent procès. Ces trois responsables syndicaux disent donc apporter un soutien franc et à visage découvert aux travailleurs des chemins de fer pour la préservation de leurs emplois, en souffrance depuis plus de vingt mois et à peine recouvrés. Aussi, souhaitent-ils que diligence soit faite au niveau de la Cour suprême, toujours dans le but d’éviter aux travailleurs d’avoir à vivre une psychose ¦

Josué F. MEHOUENOU
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