Développement et prospérité du Bénin : Lionel Zinsou, apporter la lumière dans tous les foyers grâce aux équipements solaires

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Publié le lundi 14 decembre 2015 | Notre Voix

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Forum Franco-Africain pour une croissance partagée
Vendredi 06 Février 2015. Paris. Photo : Mr Lionel ZINSOU

Normalien, diplômé de Sciences-Po, ancienne plume de Laurent Fabius, banquier chez Rothschild… Lionel Zinsou est depuis sept mois le Premier Ministre du Bénin, le seul français à ce poste en Afrique. Présent à la COP 21, il a entamé un marathon pour alerter sur l’impact du changement climatique sur son pays. Considéré comme le "Yovo" ("blanc"), l’homme est à la recherche des innovations les plus récentes pour la production d’énergie. Son rêve : apporter la lumière dans tous les foyers béninois, grâce aux équipements solaires.

Le don d’ubiquité de Lionel Zinsou dans les médias profite à redorer l’image du Bénin, selon Dine Adéchian

En France comme au Bénin, les iconoclastes commettent le crime de lèse majesté de ne pas choisir le conformisme universel. Est-ce un mal condescendant le procès d’intention de l’opinion béninoise au premier ministre béninois? Qu’on l’aime ou pas, le premier ministre béninois, Lionel Zinsou, s’est employé au cours de ces semaines de COP21 à défendre les intérêts des pays africains en particulier ceux du Bénin. Tout récemment sur la chaîne française ‪TF1, le Bénin a été le temps d’un journal sous le feu de projecteur. Rien de banal d’avoir une couverture médiatique en "prime" sur un média de large audience comme TF1 pour valoriser les actions d’un bi-national au service de sa seconde patrie. Nous aimons l’auto-flagellation et la critique facile quand l’Afrique est montré sous l’angle du misérabilisme mais nous faisons économie de propos dithyrambiques quand l’Afrique en particulier le Bénin est mis en valeur. Quand c’est bien, c’est à notre honneur de le reconnaître. L’opinion publique béninoise peut tout reprocher à Lionel Zinsou (ne pas être assez béninois, d’être à la salve de la Françafrique, d’être Yovo, etc....). S’il y a une fierté que les Béninois peuvent se targuer, c’est d’avoir des ressources humaines de qualité universellement appréciées comme Lionel Zinsou.... et c’est tout à notre honneur. Zinli ou pas Zinli au Bénin, le Bénin a été rehaussé dans les médias en France... ça nous change des critiques de la surpopulation des médecins béninois en France qu’au Bénin ou du scandale de détournement de l’aide néerlandaise. Devons nous nous plaindre de cette image idyllique du Bénin en développement?

Le Professeur Rodrigue Montcho appelle à la retenue

"Non, Lionel Zinsou n’a pas à présenter des excuses. Ceux qui l’injurient sont d’où ? Ils sont comme moi et Zinsou fruit de ce que nous les sociologues appelons fruit de la mixité. Et lorsque c’est cela, c’est un peu comme le ninisme. Moi, MONTCHO, mon papa est d’Allada précisément d’Adjadji Cossoé d’une famille royale, ancien député à l’ANR, je suis né à Kouandé, ma maman est de Banikoara et de Kandi de famille royale. Je suis d’où ? Lorsque je suis au cours avec mes étudiants à Parakou, je suis MONTCHO donc Dahomey a sou bori, lorsque je suis avec mes étudiants à Calavi, on me dit que je ressemble aux personnes du nord, donc tomènou. Mon histoire si elle est nationale ressemble un peu à celle de Zinsou mais au plan international. Faisons attention à notre démarche analytique. Si nous voulons choisir, choisissons selon les compétences et non selon les origines. J’ai la chance d’avoir travaillé sur la question pour ma thèse. Acceptons les différences. Et travaillons dans le sens de l’unité nationale au lieu de servir des arguments non lieu. Je ne parle pas de Lionel Zinsou, mais du cadre général. Zinsou, Ajavon, Talon, ABT, Gbian, etc., il faut choisir qui est capable et non qui est d’où. Imaginez, le monde un village planétaire, votre fils épouse un occidental, votre petit fils, vous lui refuserez d’être béninois? Attention aux analyses simplistes. Le 11 septembre 2001 est né de ces considérations basses. J’ai l’obligation de vous le dire en tant que sociologue du développement et de la reconnaissance sociale. Réfléchissons dans le sens de la prospective et non dans le sens la rétrospective. On ne conduit pas un vélo en regardant derrière ou entre ses couilles. On risque de tomber. Je n’ai pas le droit en tant que sociologue ou scientifique d’indiquer un choix. C’est le peuple qui choisit compte tenu des logiques qui lui sont propres. Lire mon livre publié en Allemagne sur les dynamiques multiculturelles de la gouvernance locale : étude de cas sur la ville de Cotonou publiée aux éditions universitaires européennes (EUE), et vous comprendrez mieux. C’est ma contribution. Mais le peuple est souverain. C’est la bonne démocratie."

Etienne AVONON