Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Necrologie
Article
Necrologie

Le ministre ZUL KIFL SALAMI relate leur échange avec le Général Kérékou au dernier conseil
Publié le jeudi 17 decembre 2015  |  Autre presse
Zul
© aCotonou.com par DR
Zul Kifl Salami, ancien ministre d`Etat de Kérékou




l s’est tenu, le 05 avril 2006 au Palais de la Marina, un tout dernier conseil des ministres, augurant la retraite politique du chef du gouvernement, le Gal Mathieu Kérékou. Privilège avait été accordé au ministre d’État, Zul Kifl Salami qui a prononcé, au nom de ses collègues, un discours symbole d’Adieu qui a eu pour réponse de la part du Général : « Vous êtes le meilleur gouvernement que j’ai eu en 29 ans. Je regrette que Dieu ne me l’ait pas donné plus tôt ».

Lire le témoignage du Dr Zul-Kifl SALAMI

Excellence Messieurs les Présidents de la République,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi d’exprimer d’emblée à Son Excellence, Dr Boni YAYI, mes très sincères remerciements pour l’immense respect, la considération hors norme et l’amour profondément filial qu’il a toujours voué à l’Homme du 26 octobre.

C’est au nom et pour le compte de ce collectif des ministres du dernier gouvernement du Général KEREKOU, que j’ai le grand privilège et l’insigne honneur de prendre la parole, ce jour pour apporter un vibrant témoignage à la vie glorieuse de l’Homme du 26 octobre.

En effet, ce dernier gouvernement est emblématique et légendaire des ultimes propos et des sentiments de fierté exprimés par le Général, lors du tout dernier conseil des ministres du 05 avril 2006.

Ce jour-là, le privilège m’a été donné par mes chers collègues ici présents de prononcer le bref discours d’adieu que voici :

Mon Général, au moment où les feux de la rampe vont s’éteindre de manière inexorable, permettez-moi, votre légendaire modestie dut-elle en souffrir, de jeter un bref regard sur le passé d’une vie enveloppée de gloires et d’une carrière politique et militaire hors du commun.

Mon cher Général, en prenant la décision courageuse, de concert avec vos frères d’armes, d’accéder au pouvoir suprême, le 26 octobre 1972, vous étiez mû par une et une seule obsession : l’Amour du vaillant peuple Béninois qui alors, ployait de manière héroïque sous les avatars d’un système politique inédit, de conseils présidentiels.

Le gouvernement Militaire Révolutionnaire (GMR) que vous avez aussitôt formé et installé à minuit avait, sous votre haute autorité et votre main de fer sous un gant de velours, imprimé une discipline exemplaire et inégalée dans la marche du peuple vers la prospérité dont vous avez toujours rêvé.

La croissance économique a brillamment fait son retour, les caisses de l’État étaient pleines, le peuple béninois avait retrouvé un second souffle, une nouvelle vie.

Le 16 janvier 1977, vous avez illustré de manière magistrale, sous les feux nourris des canons des envahisseurs, votre courage à nul autre pareil, en allant sur le front du champ de bataille, prêt à sacrifier votre vie pour la liberté, et ce, en dépit de l’appel à la retenue de vos vaillants soldats. Ce même courage et cette même témérité vous les avez exprimés de façon historiquement éloquente sur le registre politique, en acceptant, sans fioritures, le principe même de la Conférence Souveraine des Forces Vives de la Nation.

Enfin, le point d’orgue de cet amour passionnel pour le peuple béninois et son avenir, a été atteint lorsque vous avez, sous coup féri, et avec une émotion difficile à contenir, accepté les décisions combien audacieuses de cette Conférence Nationale. Qui oubliera, mon Général, ces quelques mots magiques que vous aviez alors prononcés, devant la face du monde et qui resteront gravés à jamais dans le marbre de l’histoire, je cite : « Je vous demande pardon, j’accepte tout ».

Sur cette lancée inattendue, et capable d’une métamorphose dont vous avez seul l’alchimie du secret, vous êtes devenu un chantre inoxydable de la démocratie, un ardent défenseur de la constitution, mais également, un hors pair apôtre du Dieu d’Abraham. À ses qualités et talents, s’ajoutent votre aversion viscérale pour l’injustice et ce qui chatouille le tribalisme, ainsi que votre respect sacré pour les compétences nationales.

Si comme l’a dit un célèbre écrivain français, « le génie est fait d’1% d’inspiration et de 99% de transpiration », alors l’histoire retiendra définitivement que vous êtes un génie politique. Fin de citation.

Répondant à notre bref message, le Général KEREKOU nous a dit ceci : je cite « Vous êtes le meilleur gouvernement que j’ai eu en 29 ans. Je regrette que Dieu ne me l’ait pas donné plus tôt ». Fin de citation.

Pour terminer, au nom du collectif du dernier Gouvernement, je forme le vœu sincère que cet héritage majestueux de l’icône de la Conférence des Forces Vives de la Nation, nous permette de construire un nouveau gouvernail pour l’avancement de notre chère patrie le Bénin et perpétuer les valeurs fondamentales et vertueuses qui ont fondées toute votre vie.

À notre chère Maman Marguerite et aux enfants, nous disons Condoléances, Patience et Courage.

MERCI

Pour le collectif du dernier gouvernement du Général

Mathieu KEREKOU

Dr Zul-Kifl SALAMI, Ministre d’État
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment