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Présidentielle de 2016 : Les paradoxes du front anti Zinsou
Publié le mercredi 6 janvier 2016  |  Fraternité
Lionel
© aCotonou.com par DR
Lionel Zinsou, premier ministre chargé du développement




Des personnalités de haut rang pour un front contre un candidat pour des motifs chargés de contradiction. C’est le triste spectacle auquel on assiste en cette veille de l’élection présidentielle de 2016. Comme par enchantement, des acteurs de la classe politique qui se vouaient aux gémonies se sont retrouvés hier au Chant d’Oiseau de Cotonou, autour de Nicéphore Soglo (ancien président de la République et ancien maire de Cotonou) et de Albert Tévoèdjrè (ancien député, ancien ministre et ancien médiateur de la République).
Ainsi donc, avec la bénédiction de Mathurin Nago (ancien ministre, ancien président de l’Assemblée nationale et député), Chabi Sika (ancien député), Alexandre Hountondji (ancien ministre et ancien conseiller politique du chef de l’Etat), Lionel Agbo (ancien conseiller du chef de l’Etat), un étrange front anti Zinsou s’est créé. Malheureusement, l’idée d’une telle coalition est paradoxale et sa concrétisation tient d’un scandale. Plus grave, ce sont des personnalités charismatiques incapables, depuis des lustres, de s’entendre sur le choix d’un candidat issu de leur rang qui en arrivent aujourd’hui, avec des arguments fallacieux à se liguer contre Zinsou. Pas parce qu’il a un programme de société inadéquat, démagogique mais tout simplement parce qu’il est Franco-Béninois et a beaucoup d’attaches dans sa seconde patrie qu’est la France.

Des arguments fallacieux !
Du moins, à la lecture des points retenus dans le rapport final du front, il est clairement mentionné que les raisons de la coalition formée autour du président Nicéphore Soglo et de Albert Tévoèdjrè est le rejet du complot politique qui se manifeste par le choix de Zinsou et l’impasse politique liée à sa candidature. Aussi, les initiateurs de la rencontre du Chant d’Oiseau interpellent-ils les autorités françaises sur leur implication ou non dans la candidature à la magistrature suprême du Premier ministre béninois. Pour ces hommes qui sont au soir de leur vie, il n’est pas du tout indiqué qu’ils arpentent cette piste. La République a mieux à faire que de suivre ce front nuisible qui n’apporte rien au bien-être des populations.
L’initiative du front anti Zinsou repose sur du néant, est anti démocratique et indigne des initiateurs et de la réputation de pays de paix qu’est le Bénin. D’ailleurs, pourront-ils, répondre à la question de savoir si le premier ministre Lionel Zinsou est un Béninois ou un étranger ? Sinon, combien sont-ils Franco-Béninois parmi les membres de la coalition anti Zinsou ? Très nombreux. Pour ceux qui en doutent, il suffira d’attendre la prochaine élection présidentielle au pays de François Hollande pour les voir défiler au consulat de France.
De même, il va falloir demander aux initiateurs de la rencontre du Chant d’Oiseau si le fait d’être Franco-Béninois est automatiquement un handicap pour assumer la fonction de président de la République. Alors, comment peuvent-ils justifier que Zinsou n’ait pas le droit de se présenter à une élection présidentielle au Bénin ? Ne remplit-il pas les critères pour être présidentiable ? En d’autres termes, n’est-il pas éligible ? Ou est-il déchu de sa nationalité béninoise ? En tout cas, il se constate que Lionel Zinsou qualifié pour être Premier ministre au Bénin serait, d’après le front du Chant d’Oiseau, disqualifié pour être le président de la République. Tout un paradoxe !
Angelo DOSSOUMOU
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