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Xénophobie, régionalisme, promotion de la haine, incitation à la violence… : que cache le silence de l’Ong Alcrer de Martin Assogba ?
Publié le mercredi 6 janvier 2016  |  Notre Voix
Conférence
© aCotonou.com par TOP
Conférence de presse de Martin Assogba
Jeudi 27 Février 2014, Cotonou : Le Président de l`ONG ALCREER, donne une conférence de presse suite à son retour de son séjour sanitaire en France. Photo : M. Martin Assogba, Président de l`ONG ALCREER






Le 28 février 2016, le peuple béninois sera appelé aux urnes pour élire le nouveau Président de la République. A quelques semaines de cette élection capitale, on assiste à une montée en puissance des attaques racistes, sectaires et ethnocentriques de la part de certains acteurs politiques de l’opposition et même des «rebelles» des Fcbe. De plus en plus, en effet, la xénophobie, le régionalisme, la promotion de la haine, l’incitation à la violence… sont devenus le sport quotidien de ces politiciens en panne d’arguments pour convaincre le peuple. Des propos qui menacent la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale. L’organisation non gouvernementale qui s’occupe particulièrement de ces genres de question au Bénin est silencieuse. Aucune action de désapprobation. Et la situation va de mal en pire. Martin Assogba de l’Ong Alcrer doit sortir de son silence pour siffler la fin de la récréation.

«Que cache le silence inquiétant de Martin Assogba?». C’est la question que bon nombre de citoyens se posent aujourd’hui face à la recrudescence des propos racistes, sectaires et ethnocentriques dans le cadre des élections présidentielles du 28 février 2016. En effet, c’est un secret de polichinelle qu’au lieu des débats d’idées, c’est plutôt aux injures et aux menaces qu’a désormais droit le peuple béninois à quelques semaines des échéances électorales. Les acteurs politiques préfèrent se livrer à des campagnes de sabotage, d’intoxication, de manipulation, de désinformation et de dénigrement alors que le peuple s’attend à des projets de société dignes du nom qui répondent à ses aspirations, visant son plein épanouissement et qui consolident les acquis de la démocratie. Des propos horribles à la limite régionalistes qui risquent de ternir l’image du Bénin sur le plan international et de mettre en péril la démocratie béninoise acquise au prix de lourds sacrifices. Autrement, ces attaques répétées ne contribuent aucunement à la préservation de la paix et de l’unité nationale qui constituent les enjeux de ces élections. En outre, elles violent la Constitution du 11 décembre 1990 en son article 36 qui dispose: «Chaque Béninois a le devoir de respecter et de considérer son semblable sans discrimination aucune et d’entretenir avec les autres des relations qui permettent de sauvegarder, de renforcer et de promouvoir le respect, le dialogue et la tolérance réciproque en vue de la paix et de la cohésion nationale». Mais ce qui est étonnant est que tout ceci se passe comme si les associations qui militent dans la lutte contre le régionalisme, l’ethnocentrisme, le racisme et le sectarisme et toutes autres formes de discrimination n’existent plus dans le pays en particulier l’Association de lutte contre le racisme, l’ethnocentrisme et le régionalisme (l’Ong Alcrer) que préside Martin Assogba, connu pour son activisme sur ces questions de stigmatisation. En effet, créée en 1994, l’Ong Alcrer a pour missions principales de promouvoir la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques, protéger et préserver les Droits Humains au Bénin et en Afrique, entreprendre des recherches, des études et toutes autres activités entrant dans le domaine de la protection des droits de l’Homme, vulgariser partout au Bénin, les textes sur les Droits Humains et lutter contre le régionalisme, l’ethnocentrisme, le racisme et le sectarisme et toutes autres formes de discriminations en encourageant le brassage entre les races et les peuples. A quoi pourrait-on attribuer ce silence de Martin Assogba? Que craint-il pour laisser la classe politique bafouer les fondamentaux de la démocratie ? Le Président Martin Assogba doit enfin sortir de son mutisme pour siffler la fin de la récréation qui n’a que trop duré. Sa prompte réaction est vivement souhaitée par les citoyens pour la sauvegarde des acquis démocratiques en l’occurrence la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale.




Benn MICHODIGNI
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