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Bénin / Zinsou Lionel: messie ou démon?
Publié le mercredi 6 janvier 2016  |  Africahotnews
Lionel
© Le point au quotidien par DR
Lionel Zinsou nommé Premier ministre du nouveau gouvernement




Nommé Premier ministre depuis le mois de juin 2015, le Franco Béninois, Lionel Zinsou essuie depuis sa prise de fonction, une volée de bois vert au fur et à mesure que s’approche la date de l’élection présidentielle de 2016. Le neveu de l’ancien Président Emile Derlin Zinsou est au centre de tous les débats à Cotonou comme sur l’ensemble du territoire national. Pour ses soutiens, il est un messie dont la mission est de sauver le Bénin du chao, de porter au firmament la démocratie béninoise.
Mais ses adversaires, qui se font de plus en plus nombreux et de plus en plus mordants, n’entendent pas lui laisser une chance de parvenir au Palais de la Marina au lendemain de l’élection présidentielle du 28 février 2016. Lionel Zinsou, serait-il le messie du Bénin qui est venu pour « diviser la classe politique » et même la famille des Fcbe? « Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison ». C’est ce que déclarait Jésus, l’autre messie dans Matthieu 10.34. Une affirmation qui semble se confirmer avec l’irruption sur la scène politique béninoise, de cet ancien associé-gérant de Rothschild & Cie.

L’arrivée de cet homme dans le jeu politique béninois suscite une certaine crainte au sein de la classe politique locale. Il est présenté comme « le candidat » de la France, l’homme importé de France comme ces voitures de seconde main communément appelées « venues de France ». Son dessein, affirment ses détracteurs, est d’assurer la continuité d’un système que la France ne voudrait pas voir disparaître.

Même dans les rangs des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE, parti au pouvoir), ce n’est pas l’union sacrée autour de ce « Yovo (Blanc) » qui, selon les mauvaises langues, ne maîtrise rien des réalités du terroir.

Le député Rachidi Yékini des Fcbe est le premier à dénoncer publiquement le choix opéré par le Président Yayi Boni. En meeting à Parakou dans son fief du nord, le remuant député n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer ce qu’il appelle une « imposture » et rompre le semblant d’union des Fcbe en annonçant publiquement qu’il portait son choix sur le président du patronat Ajavon Sébastien Germain, premier candidat officiellement déclaré à l’élection présidentielle du 28 février 2016.

La liste des adversaires déclarés contre la candidature de Lionel Zinsou s’est rallongée le 5 janvier dernier avec la condamnation de cette candidature par une partie des acteurs politiques et de la société civile regroupée au sein du front « Waxala » dont la tête de proue est l’ancien Président de la République, Nicéphore Soglo.

L’époux de Rosine Vieyra Soglo est un farouche opposant à la candidature projetée de l’ancien animateur du club Fraternité (cercle de réflexion de Laurent Fabius). Et il ne s'en cache pas. Mais il n’est pas seul, il est soutenu dans son aventure par son épouse, Rosine Vieyra Soglo et aussi par Albert Tévoédjrè, Galiou Soglo, Mathurin Coffi Nago, Candide Azannaï, Célestine Zannou, Lionel Agbo, Alexandre Hountondji, Karimou Chabi Sika, Antoine Détchénou, Sacca Lafia, Hélène Aholou Kèkè, Philippe Noudjènounmè, Victor Prudent Topanou, Richard Sènou, Thérèse Waounw. Les syndicalistes Pascal Todjinou, Dieudonné Lokossou, Paul Issè Iko. Ceux-ci, réunis le 5 janvier à Cotonou ont dénoncé une tentative de retour à l’ère coloniale. « C’est à nous de choisir qui doit nous gouverner. La période du néocolonialisme est terminée», a asséné Nicéphore Soglo à l’ouverture de ladite rencontre. Ils ont convié le gouvernement français à se prononcer clairement sur le sujet pour situer une fois pour toute, l’opinion béninoise. Les menaces à la candidature de Lionel Zinsou étaient à peine voilée et la plus remarquée parmi toutes a été celle de Dieudonné Lokossou, secrétaire général de la CSA-Bénin. « La candidature de Lionel Zinsou ne m’étonne pas. S’il passait, on bloque le pays et plus personne ne travaillera. Les partis politiques ont failli à leur mission, et le régime en place a divisé les différents groupes qui existaient », a-t-il lancé sur un ton martial.



Le camp de Zinsou monte au front



Mais Lionel Zinsou n’est-il pas un Béninois comme tout autre ? Pourquoi lui refuser de jouir de ses droits constitutionnellement reconnus ? Telle est l’interrogation que soulèvent certains citoyens qui voient dans cette campagne contre la candidature du Franco-Béninois, une tentative de tordre le cou à la constitution et de dénier au neveu d’Emile Derlin Zinsou, ses droits de citoyen. « Le ‘‘virus de l’ivoirité’’ est en train de polluer l’atmosphère de la précampagne pour les élections de février prochain au Bénin. Le mal s’étend à une vitesse inquiétante que si, au plus tôt, rien n’est fait pour l’arrêter, ce sera la porte ouverte aux dérives. Il est vrai que pour gagner une élection présidentielle, tous les coups sont permis. Mais, pas au point où, des Béninois en viennent à traiter un Zinsou d’étranger. Pourtant, c’est le cas actuellement avec le Franco-béninois, Lionel Zinsou. A la vérité, il n’y a aucun mal à être un binational. Au contraire, c’est avec fierté que le Bénin à l’instar d’autres pays africains, s’arrache des binationaux pour leur équipe de football. Et si des compétences pour apporter une plus value à nos équipes de football sont acceptables, pourquoi ne le seront-elles pas pour la gestion de la cité ? D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’un binational postule à la magistrature suprême. Mieux, parmi ceux qui aujourd’hui s’enlisent dans des accusations irrationnelles contre Lionel Zinsou et se laissent emporter par une furie contre cet adversaire politique, il y a des binationaux », analyse un journaliste.

L’homme qui avait mobilisé ses militants le 30 décembre dernier au stade Mathieu Kérékou de Cotonou a ses défenseurs pour qui, les attaques en règles et la mobilisation inédite de l’opposition contre la prochaine candidature de Lionel Zinsou est le signe d’une « panique à bord». « Sans risque de se tromper, Lionel Zinsou fait désormais l’unanimité au sein de la population béninoise au regard de la vague de soutien enregistrée dans tout le Bénin au lendemain de sa désignation pour représenter les Fcbe pour le compte des présidentielles de 2016.

Lentement mais sûrement, le Premier Ministre Lionel Zinsou s’approche du fauteuil présidentiel. Plus de doute sur sa victoire aux présidentielles de février de 2016. En témoignent les vagues de soutien à sa candidature dans tout le Bénin. La dernière en date est celle des populations de la commune de Houéyogbé sous la direction de leurs leaders politiques en particulier le Colonel Théophile Soussia. En effet, il n’y a pas de jour ni de week-end sans que les populations n’expriment pas leur satisfaction quant au choix opéré par le leader charismatique des Fcbe, le Président de la République, Boni Yayi, sur la personne du Premier Ministre Lionel Zinsou, comme porte-flambeau de la grande alliance des Cauris pour les Présidentielles du 28 février 2016. Des 12 départements en passant par les 77 communes et les 544 arrondissements, la candidature du Premier Ministre Lionel Zinsou aux prochaines échéances électorales ne souffre d’aucune irrégularité et reçoit l’assentiment des populations. Elle est d’ailleurs fortement saluée par ces populations qui se mettent déjà en rangs serrés dans les différentes communes du Bénin pour assurer une victoire inouïe à ce digne fils du Bénin dont le seul souci est de contribuer de manière efficace au développement de son pays, le Bénin et au plein épanouissement de ses concitoyens. Les 12 départements ainsi que les 77 et les 544 arrondissements étant déjà quadrillés pour le Premier Ministre Lionel Zinsou, les populations n’attendent que la date du 28 février 2016 pour réitérer le K.O de 2011 pour la poursuite des nobles et légitimes réformes de l’actuel locataire de la Marina, le Chef de l’Etat, Boni Yayi », soutient le journal Notre Voix. Comme quoi, la bataille pour succéder à Yayi Boni s’annonce rude, et les coups, violents.

Le Franco-Béninois, victime d’un accident d’hélicoptère le 26 décembre 2015 à Djougou est prévenu. Aucun cadeau ne lui sera fait par ses adversaires, mais encore plus, par les filles et fils de sa propre famille politique. Mais c’est ça aussi le jeu démocratique, l’essentiel c’est que les empoignades se passent dans un climat apaisé et de respect mutuel. C’est le Bénin qui en sortira gagnant.

Olivier Adja
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