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Orden Alladatin au sujet des rumeurs de désistement de son candidat « Patrice Talon ne désistera pas, il est candidat »
Publié le lundi 11 janvier 2016  |  Le Matinal




Le bruit court que Patrice Talon désistera au profit d’un autre candidat. Sur la chaine de télévision Golfe Tv, Orden Alladatin, un des membres de l’équipe de campagne du candidat, a apporté un démenti formel. Pour lui, Patrice Talon déposera bel et bien son dossier à la Céna.




Golfe Tv : Patrice Talon sera candidat, vous l’avez dit, mais sera-t-il comme on l’a vu le président qui se mêle de tout ?
Orden Alladatin : Vous faites un bon diagnostic de ce qui nous a caractérisés ces 10 dernières années. Patrice Talon incarne la rupture avec tout cela, parce que ça relève du passé désormais. A-t-il nommé les gens par complaisance dans ses affaires ? Si dans les affaires, il ne l’a pas fait, il ne le fera pas au sommet de l’État. C’est un homme rigoureux. Demandez à ses collaborateurs. Il a dit que les postes au niveau de certaines sociétés publiques seront pourvus par appel à candidature. Si vous faites un appel à candidature et que quelqu’un qui a le profil, l’éducation qu’il faut, le parcours mental au niveau professionnel qu’il faut, vous n’allez pas le dégager. Vous avez vu au Port, combien de directeurs sont passés. Les ministres, vous avez vu comment on les change ? Cela ne relève pas de la stabilité. Donc, il faut une rupture par rapport à tout cela. Il faut le profil de quelqu’un qui a réussi dans les affaires et qui a su s’entourer de meilleurs collaborateurs. Il a dit une phrase quand il a rencontré la diaspora. Il a dit qu’il faut savoir choisir ses collaborateurs. Il dit que pour les hautes fonctions publiques, c’est-à-dire au niveau de certaines entreprises de l’État, il faut faire un appel à candidature. La Côte d’Ivoire l’a fait à la douane, au port et autres. Cela a dopé la croissance de la Côte d’Ivoire. Patrice Talon nous le propose. C’est ce type de président qu’il sera. Il n’acceptera pas qu’on nomme quelqu’un et qu’il se confonde en remerciements pendant un siècle.

Il ne fera pas d‘actions de grâce à n’en point finir ?

C’est 5 ans. Il n’aura pas le temps. Tu connais ton secteur. On te nomme et tu fais ton travail et tu rends compte. Il faut donc crédibiliser la fonction de ministre au Bénin, la fonction de directeur au Bénin. On a tout dévoyé et il faut arrêter avec tout cela. C’est ce que nous proposons. C’est pour cela que Patrice Talon sera candidat.

En cas de victoire, Patrice Talon pourra-t-il remercier tous ceux qui l’ont aidé à prendre le Pouvoir ?

Quand les militants qui se battent pour sa candidature sur le terrain l’ont rencontré, il a dit quelque chose qui m’a marqué. Il a parlé du pouvoir politique. Naturellement, le pouvoir politique est un peu partisan, qu’on le veuille ou non. Mais la force d’un homme d’État, c’est de concilier les intérêts partisans avec les intérêts de la cité et du grand nombre. La grande question qu’il faut se poser, c’est pour qui roule le pouvoir à partir de 2016 ? Le pouvoir à partir de 2016 roulera pour la cité, pour le plus grand nombre. On ne veut pas dire que cela ne passera pas par la satisfaction des intérêts particuliers. C’est cela qui fait la cité.

Mais vous avez dit que les plus méritants seront honorés ?

C’est exactement cela ! Si vous n’êtes pas méritants, vous n’aurez pas votre place. C’est cela qui l’a toujours caractérisé dans ses affaires, dans son parcours. C’est une question d’éducation. On ne change pas du jour au lendemain cette structure mentale dans les individus. C’est cela qui sera fait. Quand les jeunes m’ont dit qu’ils veulent un parrain, parce qu’ils vont travailler et après on ne leur reconnaîtra pas, je leur ai dit : « Vous voulez quelle reconnaissance ? » La reconnaissance c’est d’abord pouvoir être retenu premier lorsqu’on a participé à un concours sans parrainage. Ce que nous allons d’abord changer et les jeunes doivent le comprendre, c’est d’abord cela. Vous n’avez personne au sommet de l’Etat. Vous participez à un concours. Vous êtes parmi les meilleurs. Vous réussissez, parce que c’est cela le drame des jeunes aujourd’hui. Ce qui fait que les jeunes aujourd’hui pensent qu’il faut nécessairement un parrainage avant de réussir. C’est faux ! C’est totalement faux. Vous participez à un concours, vous êtes 1er, vous serez déclaré premier.

Il y a plein de jeunes brillants aujourd’hui qui refusent de participer aux concours

C’est parce qu’ils n’y croient plus. Parce qu’il y a des listes qui circulent. Il y a des personnes qui ne participent pas aux concours et qui sont déclarées admises. On fait trois concours dans des lieux différents, à la même heure et la même personne est déclarée admise sur les trois listes. Ce n’est pas possible. Il faut arrêter avec cela. Il faut donner espoir aux jeunes. La pauvre dame du marché économise ses petits sous pour éduquer les enfants. Nos dames saignent pour amener les enfants à l’école dans l’espoir qu’ils réussissent. Mais ils n’ont aucun espoir parce qu’ils vous diront « je n’ai personne, je ne réussirai pas ». C’est un drame qu’on vit. Si déjà cela change, c’est cela que le jeune va gagner. Le système va également trouver un mécanisme pour intéresser ceux qui sont moins méritants. Tous les doigts ne sont pas égaux et c’est ce que nous ferons. L’essentiel est qu’il y ait justice et équité. C’est cela qui fait la stabilité sociale. Nous allons avec Patrice Talon instaurer cette justice sociale.

Quelle sera la place de la femme quand Patrice Talon sera Président de la République ?

Vous ne pouvez pas concevoir un Projet de société, un Programme de relance économique et de développement sans les jeunes et les femmes. Donc, tout le projet de société de Patrice Talon tourne autour des enfants, des jeunes et des femmes. C’est cela l’avenir de la Cité. Je vais lui laisser la primeur de vous décliner, point par point, ce qu’il réserve à chaque catégorie. Ce que je sais déjà, c’est que les enfants, les jeunes, les femmes, sont au cœur de son projet de société. Ce sont eux le départ et la fin du projet de société. Vous verrez ce projet dans ces aspects. C’est déjà là. Ce n’est qu’une question de Timing.

Qu’en est-il des personnes âgées ?

Comment pourrions-nous éviter les personnes âgées ? Patrice Talon est humainement une personne très sensible aux personnes âgées. Quand vous voyez notre cité aujourd’hui, les personnes âgées sont de plus en plus délaissées. Regardez dans les villes, vous n’avez plus les bonnes volontés qui quittent le village pour s’occuper des personnes âgées. Je me demande quand nous allons prendre de l’âge, qui s’occupera de nous ? C’est une préoccupation essentielle. Il y aura des politiques pour s’occuper de tout ça. Le candidat Patrice Taon vous le dira plus en détail. Mais quand il va vous le dire, je demanderai aux autres candidats de venir, de façon précise, parler aussi parce qu’il y a certains candidats qui ne disent jamais rien.

Qu’en est-il de la sécurité du candidat Talon

La sécurité de tout citoyen appartient à l’État. Patrice Talon, candidat, sa sécurité est aux mains du pouvoir. Aujourd’hui, sa sécurité est assurée. Nous sommes dans un État de droit. Le président de la république, en fin de mandat, est chargé d’assurer la sécurité des personnes et des biens du pays jusqu’au terme du scrutin. Cela se fera. Les Béninois veilleront à ce que cela soit fait et cela sera fait. Nous ne sommes pas inquiets.

Aujourd’hui, il y a un candidat qui est attaqué de toutes parts par rapport à sa couleur. Votre appréciation

Si un candidat est traqué de toutes parts, c’est bien Patrice Talon. J’ai vu qu’on a soufflé sur quelqu’un la fois dernière et il y a eu des communiqués gouvernementaux. C’est bien Patrice Talon qui est traqué de toutes parts. Mais Patrice Talon est attaché au Bénin. Il n’a que la nationalité béninoise. C’est toujours curieux pour certains. Il est attaché au Bénin. Je prierai les Béninois de ne plus évoquer la couleur de peau du premier ministre Lionel Zinsou. Je pense que Lionel Zinsou est béninois. Il a certes la double nationalité, mais il est béninois. Il y a très longtemps que j’entends parler d’un Monsieur Zinsou qui aurait gravi les échelons dans l’administration en France au niveau politique. C’est un honneur pour nous qu’il soit hissé à ce rang. Mais, le problème que j’ai, c’est que quelqu’un qui a été élevé dans cette culture participe à des choses qui ne sont pas défendables chez lui. Regardez une récente décision de justice par rapport à la question des rails au Bénin. Le gouvernement a sorti un communiqué pour menacer et dire que la décision de droit ne sera pas respectée. Monsieur Zinsou est dans ce gouvernement et n’a rien dit. La culture française ne permet pas cela.

Vous n’avez pas pris part au Conseil pour savoir s’il l’a fait ou non ?

Il s’agit de prendre position. Quand il a été question de réviser la constitution, Patrice Talon a dit non, malgré la menace qui pourrait planer sur ses affaires. Malgré la menace qui doit planer sur son fauteuil, il doit dire non. Dans un État de droit, ça ne se passe ainsi.

La voix prépondérante au sein d’un gouvernement, c’est celle du Chef

Mais le ministre qui ne veut pas être comptable doit prendre ses responsabilités. Il aurait dû dire que chez lui en France, les choses ne se passent pas comme cela. Mes autres frères Français n’accepteraient pas et ne comprendraient pas que je sois dans ce système et que cela se passe ainsi. C’est ce qu’il aurait dû dire. Il est du système, il aurait dû dire non. Il y a une procédure au sein des Fcbe. Il n’est pas Fcbe. Mais après, j’ai entendu dire qu’il est candidat. Donc, aujourd’hui, il est Fcbe. Pour moi, il est comptable du système Yayi Boni dans son entièreté. C’est de cela qu’il est question. Maintenant, Lionel Zinsou est un Béninois. Ce n’est même pas nécessaire de l’évoquer. Le métissage est de la richesse. Le débat n’est pas là. Le débat c’est la manière, la porte par laquelle Monsieur Lionel Zinsou s’est invité dans le débat public au Bénin. Moi, j’ai mal dans ma chair. Vous avez vu, il y a un an, nous avons bougé à Cotonou et au Bénin contre le système actuel. Les 10 et 11 décembre 2014, nous avions marché pour dire non à ce type de gouvernance et à la tentative de la révision opportuniste de notre constitution. Ceci a fait sortir l’hélicoptère présidentiel. En ces moments, nous n’avons pas eu l’appui de notre frère. J’aurais voulu que notre frère Lionel Zinsou, défenseur de la démocratie, puisse venir à notre secours. C’est cela qui nous fait mal. Je ne pense pas que les Béninois vont oublier, de si tôt, qu’il y a un an nous sommes sortis pour dire non à ce système. C’est ce qui a été incarné dans les urnes aux législatives et aux municipales. C’est cela que nous allons faire. Nous ne sommes pas en campagne, mais la campagne présidentielle s’annonce. Les Béninois ne vont pas l’oublier. Que les Béninois aient fait tout cela et qu’on leur amène Zinsou, ils ne vont pas oublier. Quand je vais sur le terrain, je constate que les Béninois n’ont pas oublié cela. C’est cela qui me fait plaisir.

Avec Patrice Talon, on aura droit à quelle société ?

Le candidat Patrice Talon a lui-même annoncé la balise, le cadrage institutionnel. Cela a été popularisé. Je constate que les autres n’ont rien dit encore. Là maintenant, nous allons aborder les propositions secteur par secteur. Il y a quelque chose qui me tient à cœur. Dans le pays, il y a deux camps. Il y a le camp de ceux qui souhaitent que le système qui nous a gouvernés, pendant ces dix dernières années, se succède à lui-même. Cela peut changer de visage. Cela est clair. Ce tandem est clair. Ensuite, il y a ceux qui veulent la rupture. Les gens sont dans l’illusion qu’ils sont dans un troisième camp, non ! Les Béninois ont choisi, depuis, le camp de la rupture et je pense qu’ils seront fidèles à ce camp. J’attire l’attention pour que les masques ne nous trompent pas, parce que déjà, les masques sont en train de tomber et ça fait plaisir que les Béninois sont en train de coller chacun des candidats à leur camp. C’est cela qui est bon pour nous et pour demain. Je voudrais demander aux Béninois d’être sereins. Il y a beaucoup de choses qui se disent sur la toile. On dit que le candidat va se désister. Il n’a pas encore déposé sa candidature, et nous avons jusqu’au 12. Nous sommes dans la période de dépôt des dossiers et il n’attendra pas longtemps. Il y a certains qui menacent de renouveler le KO. Les Béninois se disent que la victoire sera volée. Quand on est sur le terrain, ils nous demandent ce qui se fait. Dans nos rangs, il y a beaucoup d’experts électoraux. Patrice Talon lui-même a dit qu’il ne se laissera pas voler sa victoire. Il faut être serein. Patrice Talon sera candidat et nous allons sécuriser le vote.

Transcription : Hospice Alladayè
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