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Attaques tous azimuts contre des présidentiables : Les vraies préoccupations occultées
Publié le mardi 12 janvier 2016  |  Fraternité
Lancement
© aCotonou.com par DR
Lancement du livret bleu de Pascal Koupaki
Samedi 26 Octobre 2013, Palais des Congrès, Cotonou : L`ancien Premier Ministre Pascal Irénée Koupaki lance son livret bleu Photo : M. Pascal Irénée Koupaki




Certains candidats à la présidentielle doivent avoir le cœur gros du fait des basses attaques dont ils sont la cible. C’est évident que lorsqu’on décide de se présenter à ce type de scrutin, on s’expose à la vindicte populaire. Car, dans un pays qui se respecte, ses habitants ne peuvent porter à sa tête un citoyen dont la vie et le parcours professionnel sont un mystère. C’est d’ailleurs à juste titre qu’une sagesse populaire enseigne que « le pagne ne sera pas vendu plié et emballé au fond d’une cantine. Il sera exposé afin que tous apprécient la teinture à la vue et la texture au toucher ». La quête des électeurs qui veulent découvrir entièrement ceux qui ont la prétention de les diriger est donc légitime. Mais cela ne saurait laisser la porte ouverte aux manœuvres dégradantes qui ont cours actuellement.
La « béninoiserie », ce néologisme au contenu péjoratif refait surface à l’approche de la présidentielle. Certains candidats qui dominent l’arène politique reçoivent des coups de toutes parts. Quand l’un n’est pas vilipendé pour la couleur de sa peau ou sa double nationalité, c’est un autre qui est indexé pour sa profession libérale dans laquelle il a pourtant fait fortune. Ou encore, c’est un autre qui subit la fronde d’une classe politique pour son rapprochement un peu trop poussé par le passé avec le premier magistrat. Un autre encore a été pris à partie pour son soi-disant défaut de culture. Voilà peu ou prou les bas arguments développés pour discréditer telle ou telle candidature.
Or, le vrai débat doit plutôt concerner les offres de gouvernance proposées par les candidats. Quel est le contenu des différents projets de société ? Portent-ils la réponse aux préoccupations des Béninois ? Qu’attendent les électeurs de celui sur qui ils porteront leur choix ? Voilà les vraies questions autour desquelles le débat citoyen, débarrassé de tout vice, doit se mener. Tant que la balle ne sera pas recentrée, la dérive ne sera plus que manifeste. Et au bout du rouleau, les populations éliront un chef d’Etat dont ils ne connaissent ni la vision, ni le programme d’action, encore moins sa capacité à honorer ses promesses.
Moïse DOSSOUMOU
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