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Houngbédji et Léhady sont tombés bas
Publié le jeudi 14 janvier 2016  |  Atu Benin
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© aCotonou.com par CODIAS
Edition 2015 de l’Université de vacances du Parti du renouveau démocratique (Prd)
Samedi 19 Septembre 2015.Université de vacances du PRD placé sous l’autorité de Me Adrien Houngbédji, Président fondateur du Prd et Président de l`Assemblée Nationale du Bénin.




Voilà qui est connu ! Le Prd de Me Adrien Houngbédji et la Renaissance du Bénin de Léhady Soglo ont confirmé les informations interceptées dans certains milieux depuis quelques jours faisant état de leur rapprochement avec le candidat de Yayi Boni, Lionel Zinsou. Cette réalité que le peuple se refusait de croire est là aujourd’hui, têtue. Beaucoup n’y croyaient pas, parce qu’elle paraissait comme un feu vert donné par le Prd et la Rb pour la continuité d’une gouvernance Yayi qu’ils ont eux-mêmes jugé catastrophique et qu’ils ont pourtant combattue.

Une fois encore, la classe politique s’est foutue du peuple en lui indiquant qu’il n’est pas maître de son destin et qu’elle va toujours décider à sa place. L’alliance Lionel Zinsou-Adrien Houngbédji-Léhady Soglo, montée de toutes pièces dans la perspective de la présidentielle de février 2016, est avant tout la manifestation d’une classe politique sans boussole, sans conviction aucune, inconséquente et qui, sans cesse, se contredit. Loin de ce débat qui se focalise sur Lionel Zinsou, mettant en cause sa légitimité à défendre les couleurs des Fcbe à la prochaine présidentielle. Rien à voir avec ce débat centré sur une nouvelle forme de recolonisation déguisée dans une Françafrique dont Lionel Zinsou en est l’incarnation.

Parlons plutôt de ce que le Prd et la Rb ont été hier pour le régime en place et ce qu’ils complotent aujourd’hui avec les mêmes hommes toujours au pouvoir et qui veulent perpétuer leur règne émaillé de scandales de tout genre et de crimes odieux dont ils sont accusés et pour lesquels ils doivent payer. Celui qui a le plus fait le procès de ces affaires, appelant de tous ses vœux la fin de ce système, c’est incontestablement le Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji. Le leader du Prd a-t-il déjà oublié ses phrases : Carton rouge à la révision de la constitution pour empêcher un troisième mandat de l’équipe de Yayi, gouvernement ventilateur, si le poisson veut pourrir, il pourrit par la tête ?

Et puis, récemment, lors des universités de vacances du parti, il a encore crucifié le régime en des termes dont voici quelques-uns : « Les années Yayi Boni ont soumis notre démocratie, l’état de droit et nos libertés, à rude épreuve. Nos compatriotes veulent êtres rassemblés. Rassemblés et non pas divisés comme ils l’ont été pendant les années Yayi Boni. Divisés entre un nord et un sud. Divisés entre ‘’les miens et les autres’’. Divisés sur fond de régionalisme, d’ethnocentrisme, de clientélisme, de clanisme, d’exclusion, d’injustice sociale et économique ». Tout ça, c’est Houngbédji d’hier. Dans son infinie inconstance, le leader des « tchoco tchoco » est resté fidèle à sa légendaire réputation, tantôt à gauche, tantôt à droite.

En s’en prenant hier à Yayi Boni et son système qui a duré dix ans, et, aujourd’hui en dressant le lit à la continuité de son régime qu’il compte servir, l’homme a écorné son image et, mieux, il renonce à toutes ses convictions et se retrouve en porte à faux avec ses combats politiques. L’inconstance politique est flagrante et pose un problème de dignité et d’honneur.

Comment Houngbédji a-t-il osé accepter la poursuite d’une gouvernance aveugle, d’amateurisme, d’imposture, d’arrogance, de clientélisme, de pourfendeurs des acquis démocratiques ? Certes, il n’y pas d’amis ou d’ennemis en politique, il n’y a que les intérêts. Mais c’est regrettable que ceux du Prd et de Houngbédji prédominent sur ceux du pays. Car, le soutien du Prd à Lionel Zinsou, synonyme de Yayi Boni 3 signifie que le leader de l’Ouémé encourage les méthodes Yayi. Si le franco-béninois est élu au terme de la compétition, il ne gouvernera pas sans les hommes de Yayi.

Léhady, la victime qui embrasse son bourreau

D’abord, il y a eu mariage, puis divorce, ensuite remariage. Aujourd’hui, il ne fait plus l’objet d’aucun doute, Léhady Soglo soutient Lionel Zinsou. Un choix qui contraste avec la position affichée publiquement par son père, Nicéphore. L’ancien président de la République a écarté toute idée d’apporter sa caution à la Françafrique.

Mais pour le président du parti, Zinsou est le joker. Est-ce de l’opportunisme ou du réalisme politique ? Comme dans l’autre cas, il n’y a pas d’amis ou d’ennemis en politique, les circonstances déterminent la nature des rapports du moment. En tenant compte de cette réalité, le président de la Rb s’est jeté une fois encore, dans les bras de Yayi Boni. « La Renaissance du Bénin, n’est pas à vendre ». On peut demander à Léhady Soglo ce qu’il a fini par faire de ce parti après avoir tenu ces propos. Il avait déjà cuisiné son affaire avant de se lancer dans une pseudo tournée de remobilisation des militants Rb.

Tout le reste n’est que théâtralisation. Au prix de quel sacrifice ou d’accord politique Léhady Soglo a offert la Rb à Yayi Boni et Lionel Zinsou ? On ne saurait le dire. Seulement, l’acte plante beaucoup d’interrogations dans la tête des Béninois. Car, voir Léhady en train de sourire aux côtés des gens qu’il a récemment combattus lors du contrôle de la présidence de l’Assemblée nationale semble être un film dans lequel l’acteur principal vient s’asseoir aux côtés du chef des bandits pour sabler le champagne. Finalement, Léhady n’avait pas de conviction !!!

FN
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