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28 Février 2016 : …le peuple béninois peut renouveler l’exploit.
Publié le vendredi 15 janvier 2016  |  Autre presse




Le soupir gêné et désemparé que vous entendez venant presque de tout le pays depuis la nuit du 12 Janvier 2016 cache un grand désarroi et une grande perplexité. Le nier ou le démentir est un piteux réflexe de politicien.

C’est une évidence : La coalition FCBE-PRD-RB même si elle n’est pas illégale, manque d’éthique et de cohérence ; toutes choses qui font défaut chez beaucoup de politiciens béninois trop habitué à forniquer avec la morale et l’éthique.

C’est juste de la tristesse que j’éprouve; de la tristesse et de la pitié pour ce peuple, qu’une malédiction sans fin s’acharne à jeter constamment sous le joug de politiciens finissant qui ont du mal à se hisser à la hauteur des enjeux qui se présentent à eux.

Le plus révoltant est que certains de ces dirigeants, à l’évidence, s’aiment davantage qu’ils n’aiment leur patrie. Car ce qui se sait et se murmure dans l’opinion publique et au sein du peuple ; je veux dire du vrai peuple est que quelques-uns des principaux acteurs qui animent la vie politique béninoise depuis l’indépendance ont été plus efficaces dans des acquisitions de biens, qu’ils ne l’ont été à servir la nation.

En conséquence, après plus de 5O ans d’indépendance, plus de 25 ans de système démocratique, notre pays refuse à l’instar de certains pays africains de prendre rendez-vous avec le développement parce que géré par une classe de personnalités égocentriques qui ne sont plus en phase avec les défis de notre temps.

Ce qui est triste, et encore plus déprimant, avec les pouvoirs sans fin, c’est que ceux qui les exercent en viennent à ne même plus mesurer les signes de leurs fiascos et de leurs échecs. Ils ne réalisent même pas que leur peuple peut être triste, tout comme ils sont indifférents aux signes de leurs autres fiascos dans la gouvernance.

En effet, lorsque qu’après 50 ans de souveraineté politique et économique, l’on en est encore à inaugurer de petits tronçons de route, en se vantant, presque, d’avoir réalisé un exploit, c’est un fiasco. Lorsque la construction du moindre petit hôpital ou l’installation de simples lampadaires est présentée comme un événement majeur, pour lequel la télévision nationale est réquisitionnée des heures durant, c’est un échec collectif de la classe politique qui nous a gouverné 50 ans durant. Pire, lorsque le président de la république et sa famille continuent de se faire soigner à l’étranger parce qu’on n’a même pas réussi à construire un seul hôpital qui inspire confiance aux personnalités, c’est un signe d’un lamentable fiasco.

Et un peuple qui a connu plus de 25 ans de vie démocratique doit être à même de couper l’amarre avec tout système abêtissant qui le conduit dans le décor.

C’est cette rupture et cette marche résolue que le peuple a enclenché lors des dernières élections législatives et communales. Marche vers la rupture qu’en deux temps trois mouvements les formations politiques comme la Renaissance du Bénin et le Parti du Renouveau Démocratique vient d’arrêter par leur adhésion à la continuité d’un système qui a totalement désorganisé la vie socio-économique de notre pays.

Au moment où les acteurs politiques sont conviés par le peuple à renouer avec la démocratie et à nous sortir du semblant état de droit et de la gadoue dans lequel le pays est plongé depuis plusieurs décennies, ils ont plutôt assuré leur confort matériel et leur avenir personnel et ceux de leur progéniture.

La démocratie que l’on espérait voir restaurée à la faveur de ces élections qui s’annoncent, est donc, d’ores et déjà viciée… Mais peuple béninois, tu peux encore renouveler l’exploit du 28 Février 1990 qui a vu sonner le glas d’un système marxiste pour ouvrir le boulevard à la démocratie. Tu peux donc réussir encore à sauver ta démocratie le 28 Février prochain.

Par Edouard DJOGBENOU
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