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Roger Bonon, ex-gardien de but des Forces armées dahoméennes (FAD): «Sans les anciens, il sera difficile au football national de décoller»
Publié le lundi 18 janvier 2016  |  La Nation






Telle une araignée, Roger Bonon a longtemps tissé sa toile dans les buts du club militaire de football : Forces armées du Dahomey (FAD) et de l’équipe nationale de football du Bénin. Septuagénaire, baraqué, noir, et le regard fuyant, cet ancien militaire actuellement à la retraite aurait pu être un sous-officier si le football n’a pas pris le pas sur sa carrière militaire. C’est avec beaucoup d’émotions dans la voix que cet ancien gardien de but très doué de sa génération, rappelle, non sans regret qu’il aurait pu sortir adjudant ou capitaine comme la plupart des éléments de sa classe.

La Nation : Comment l’ancien footballeur international et grand gardien de but par surcroit, vit-il sa retraite ?

Roger Bonon. C’est une grâce. Nous sommes vivants et rendons grâce au créateur.

Quel a été le parcours de celui que beaucoup considèrent comme l’un des plus grands gardiens de but de la fin des années 60 jusqu’à la décennie 70 et 80 ?

Je suis militaire de la classe 67, incorporé en 1969. J’ai fait 30 ans 6 mois dans l’Armée pour finalement terminer sergent. C’est le football qui m’a arriéré sinon certains de ma promotion ont fini capitaine, adjudant. Passionné de football, j’ai été bon footballeur pour l’Armée et je peux dire que cela m’a arriéré. Mais je rends grâce d’être aujourd’hui à la retraite et d’en jouir.

Peut-on en savoir davantage sur votre carrière de football?

Avec les Forces armées du Dahomey, nous étions le club champion. Ce qui nous a donné le droit de participer à la Coupe d’Afrique des clubs champions, pour la saison 69 -70. Pour notre premier match, nous avions rencontré un club nigérian qui nous a éliminés. Je précise que j’ai évolué au sein des FAD, devenus à partir de 1975, Entente FC, puis Adjidja FC plus tard. Je signale que j’ai également défendu les couleurs nationales au sein des Ecureuils pendant des années.
Dites-nous l’évènement sportif qui vous a marqué au cours de cette carrière de footballeur?
(Un temps de réflexion...) J’ai remporté quatre trophées. Le premier, c’est la Coupe Pierre Agondanou de Porto-Novo. J’ai eu le deuxième trophée lors de la Coupe de la municipalité de Cotonou, le trophée de Pierre Yérima de Parakou. Enfin, le trophée dénommé «Coupe BCB».
Vous dites que vous avez été un international?

Oui. J’ai été gardien de but de l’équipe nationale. Je me souviens avoir gardé les buts lorsque l’équipe nationale du Congo est arrivée à Cotonou avec son trophée en 1969. J’ai en mémoire qu’on l'avait battue 5-3.

Quel regard portez-vous sur la situation du football béninois actuellement?

Si les anciens footballeurs ne sont pas associés, rien n’ira de l’avant. Les acteurs actuels du football nous ont négligés. C’est tout le problème. Les anciennes gloires ont trop souffert pour le football de ce pays. Parfois on les méprise lors des rencontres internationales en les refoulant à l’entrée des stades. C’est ce qui les a fait fuir définitivement. On peut tirer beaucoup de choses d’eux. Ils ont des astuces à livrer, les anciens styles et autres techniques. Par exemple, lorsqu’il y a penalty, il y a des mots qu’il faut prononcer. J’insiste qu’il est possible de faire signe à un adversaire pour qu’il envoie la balle là où l’on le lui demande. Oui, on peut travailler son adversaire.

Selon vous, l’occultisme existe dans le football ?

(Il affiche un ton ferme) Oui ça existe encore ! Le seul problème aujourd’hui, est que les jeunes ne sont plus disciplinés?

Sabin LOUMEDJINON
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