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Situation sécuritaire au Bénin et les soldats en guerre au Mali : « A force de voir des choses se développer et ne pas prendre des mesures à temps, ça commence par déborder », dixit Dénis Hounsou Gbèssèmèhlan
Publié le lundi 28 janvier 2013   |  Le Matinal


Denis
© Autre presse par DR
Denis Hounsou Gbèssèmèhlan, nouveau chef d’état-major général


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Dans un entretien accordé aux hommes des médias à l’occasion de cette cérémonie de remerciement, le chef d’Etat Major Général des forces armées béninoises Denis Hounsou Gbèssèmèhlan a abordé la question de la sécurité sur le territoire béninois sans oublier l’intervention des soldats béninois sur le théâtre Malien.
(Lire la déclaration du chef d’Etat major)

« Sur le plan sécuritaire, ce que nous demandons à tout un chacun est que la sécurité reste l’œuvre de tout le monde et individuellement. Nous sommes déjà neuf millions d’habitants et il n’y a pas neuf millions d’agents en uniforme. Cela voudra dire que tout un chacun de nous représente un agent de sécurité. Si vous êtes dans un quartier ou vivez dans un milieu, c’est toujours bon de dénoncer et de porter au niveau des hommes en uniforme tout ce que vous voyez de suspect. Nous ne pourrons pas faire la sécurité tout seul sans vos apports. Raison pour laquelle et ce, avec la volonté du chef de l’Etat, il est demandé désormais et vous allez recevoir des sensibilisations dans ce sens que tous les étrangers qui rentrent dans vos quartiers, dans vos villages, dans vos villes, dans les maisons, il est bon qu’on les signale afin de nous permettre de suivre l’évolution du flux migratoire et démographique de ceux-là qui rentrent chez nous et savoir ce qu’ils viennent chercher chez nous. Ça veut dire que la sécurité nous tient vraiment à cœur et nous prions dans ce sens pour que la paix règne dans ce pays et qu’on ne connaisse pas la situation que nous vivons dans les autres pays de l’Afrique. La situation au Mali est regrettable. C’est pour cela que je reviens encore au Bénin pour dire que tout un chacun de nous doit faire attention. Nous devons faire beaucoup attention, parce que vous devez bien analyser tous ceux qui vous côtoient et vous demander qui sont-ils.

Dans des pays étrangers, si un étranger rentre on sait automatiquement qu’il est rentré. Mais nous, on héberge des gens mal intentionnés et personne ne s’en préoccupe. C’est ce qui occasionne des situations du genre. Vous n’êtes pas sans que des gens viennent recruter nos frères pour soit disant qu’ils vont faire des études. Il faut toujours chercher à y comprendre profondément. C’est ce qui est arrivé au Mali. A force de voir des choses se développer et ne pas prendre des mesures à temps, ça commence par déborder. Je croix que la situation au Nord du Mali est critique et nous devons saisir cette occasion pour remercier les Français. C’est bon de ne pas tergiverser sur les choses. Le chef de l’Etat béninois a très tôt vu juste pour dire pour dire qu’il faut agir. Si on devrait attendre à parler de la médiation, Bamako serait déjà parti. Et si Bamako est parti, il n’y a plus de Mali. C’est l’occasion pour moi de joindre ma voix à celle des plus autorisées pour remercier les Français pour les actions hardies qu’ils ont eues à entreprendre au niveau du Mali pour qu’on continue par parler de Mali. »

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