Fièvre de Lassa : le gouvernement béninois et ses partenaires développent une riposte

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Publié le mercredi 3 fevrier 2016 | Xinhua

© Autre presse par DR
La fièvre hémorragique virale Lassa

Cotonou, Le gouvernement béninois a annoncé lundi le démarrage de la riposte contre l’épidémie de Fièvre de Lassa, qui a déjà occasionné 9 décès sur 20 cas de suspects enregistrés au nord-est du pays.

Selon un même communiqué publié lundi soir par l’Unicef à Cotonou, la capitale économique béninoise, les autorités soutenues par les partenaires au développement ont déjà mis en œuvre une stratégie de riposte à l’épidémie de Fièvre Lassa, notamment la mise en place au sein de l’Hôpital de zone St Martin de Papané d’une unité d’isolement, des pré-positionnements à Cotonou et dans la commune de Tchaourou, des stocks de médicaments Ribavirine.

Des équipements de protection individuelle (EPI) pour le personnel de santé, thermomètres infrarouge, du matériel médical et de laboratoire et des produits de décontamination ont également été mis à disposition.

Le personnel de santé de l’Hôpital de zone St Martin Papané et les agents de santé de la commune de Tchaourou ont été formés sur l’utilisation du matériel de protection et le protocole de traitement de la maladie, ainsi que sur la recherche de cas contacts.

Une stratégie de recherche des personnes contacts a été élaborée pour assurer la participation des communautés dans l’identification de cas suspects.

C’est à la suite du décès d’une femme enceinte le 5 janvier dernier à l’Hôpital de zone St Martin de Papané dans la Commune de Tchaourou, que six agents de santé (trois infirmiers, une technicienne de laboratoire et deux aides-soignantes) ont développé les symptômes caractéristiques de la Fièvre de Lassa. Le 21 janvier, un infirmier parmi ces six premiers cas suspects est décédé à l’Hôpital Départemental Universitaire du Borgou à Parakou, ville située au Centre du Bénin.

Le lendemain, les prélèvements de 5 cas suspects ont été effectués et transmis au laboratoire de référence de l’Université de Lagos au Nigéria agréé par l’OMS. Les résultats ont identifié un cas positif à la fièvre de Lassa et quatre cas négatifs. Le cas identifié positif est une aide-soignante à ce jour décédée.

La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique causée par un arénavirus encore appelé virus de Lassa. Le virus a été identifié pour la première fois en 1969 dans la ville de Lassa, dans l’État de Borno au Nigeria.

La transmission de la Fièvre de Lassa peut se faire par contact avec les excréments de rongeurs notamment, le rat à multiple mamelles. Le virus se transmet aussi au contact d’une personne infectée via les liquides biologiques : le sang, l’urine, la salive, le sperme, les vomissures, les selles. L’incubation du virus varie de six à 21 jours.

Les premiers signes de symptômes sont : la fièvre, une fatigue générale, la nausée, des vomissements, la diarrhée, des maux de tête et de ventre et le mal de gorge. L’œdème du cou ou du visage et des saignements sont parfois observés.