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La Presse du Jour N° 1824 du 13/2/2013

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Appel à la contribution des Béninois pour la construction du barrage hydroélectrique d’Adjarala : La gouvernance actuelle au Bénin n’aide pas l’initiative de Yayi
Publié le mardi 19 fevrier 2013   |  La Presse du Jour


Thomas
© Autre presse par DR
Thomas Boni Yayi, président de la République du Bénin


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Une idée géniale a été émise par le Chef de l’Etat lors de sa visite à la Centrale électrique de Maria-Gléta le jeudi 14 février 2013. A l’occasion, Boni Yayi a invité ses compatriotes à se mobiliser-financièrement-pour la construction du barrage hydroélectrique d’Adjarala capable de contribuer à la réduction du déficit énergétique. Seulement, vu le contexte actuel de la gouvernance au Bénin, l’initiative a peu de chance de connaître un succès. Des Béninois s’interrogent déjà.

Quoi de plus normal pour une population de contribuer à son propre bonheur. Sous d’autres cieux, des populations se mettent ensemble pour aider l’Etat à les aider ! Mais au Bénin, l’expérience reste à être faite afin que les conclusions soient tirées. Le délestage fait ravage au Bénin depuis bientôt vingt ans. L’Etat s’emploie à chercher des solutions pour soulager les populations. Seulement, la fin du délestage n’est pas pour demain. La centrale électrique de Maria-Gléta sur laquelle tous les espoirs étaient placés ne viendra pas non plus pour régler au mieux les choses. Le coût de production est déjà jugé trop élevé. Et puisqu’il anticipe toujours les choses, le Chef de l’Etat, depuis le site de la Centrale électrique de Maria-gléta, jeudi dernier, a lancé un appel à ses compatriotes leur demandant de contribuer, financièrement, au financement de la construction du barrage d’Adjarala. Une idée que beaucoup de Béninois trouvent déjà belle. Dans le même temps, ils ne se privent pas de se poser des questions au sujet de la gestion qu’on fera de leurs contributions éventuelles. L’état de la gouvernance actuelle au Bénin ne leur donne-t-il pas pleinement raison ? Ne dit-on pas souvent que le bon exemple devrait venir du haut ? Le Président de la République, depuis 2007, affiche la volonté de combattre la corruption. Il a même marché contre le fléau dans les artères de Cotonou. Dans le même temps, les cadres que lui-même a nommés donnent le mauvais exemple aux populations. Du coup, les scandales s’enchaînent depuis des années. Les dossiers de la Cen-Sad, du port sec de Tori Bossito, de la construction du siège de l’Assemblée nationale et actuellement de l’organisation des récents concours de recrutement d’agents permanents de l’Etat au profit du Ministère de l’économie et des finances. L’affaire fait grand bruit. Personne ne sait comment elle finira. Dans tous les cas, rien ne rassure aujourd’hui les Béninois au point de les inciter à jeter leur argent dans un système où des cas de corruption et de détournements surgissent presque toutes les semaines. A moins que le Président de la République trouve d’autres moyens pour rassurer ses compatriotes à qui il demande un soutien financier à la construction du barrage électrique d’Adjarala.

Grégoire Ambangbégnon

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