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Les peuples du plateau d’Abomey doivent marquer la rupture avec l’opposition : La lettre ouverte de Ben Aligbonon invitant à voter Zinsou
Publié le mercredi 24 fevrier 2016  |  Matin libre
Ben
© aCotonou.com par DR
Ben Aligbonon, le directeur général du fonds national pour l’environnement et le climat




LETTRE A TOI MON FRERE DE LANGUE ET DE CULTURE FON RESIDENT OU NON SUR LE PLATEAU D’ABOMEY

A toi mon frère,
A toi ma sœur,
A vous mes ainé(e)s,

J’ai mis du temps pour vous adresser ces quelques mots qui sont un ensemble de réflexions que j’ai menées depuis quelques années sur la place qui est la nôtre dans le processus de développement de notre pays.
Mais qui suis-je moi pour te soumettre ces réflexions ? A quel titre j’ai osé le faire ?

Je suis Bernardin ALIGBONON, un fils, un frère. Je suis le fils de Dah Aligbonon Akpotchihala, de Houawé Houassaho, le « tohionon » des ‘’agassouvi’’, connu de nous tous comme un sage, un homme de culture. Mais je suis aussi et surtout un Béninois comme tous ceux qui liront mes mots. Entant que jeune Béninois, j’ai eu la chance d’avoir collaboré et milité avec la Renaissance du Bénin de notre père à nous tous le président et respecté Nicéphore Soglo. Mais j’ai aussi eu la chance d’avoir été un proche collaborateur de l’ancien ministre Daniel Tawema alors secrétaire général du parti FARD-Alafia, que je salue au passage. Pour avoir été au cœur de la pensée politique de ces deux pôles, j’ose dire que je connais le pays.

Mon frère, ma sœur, cher(e) aîné(e), toi qui me lira, toi à qui cette lettre est adressée, je voudrais te parler de NOUS à présent. Nous c’est le peuple des princes d’Abomey, c’est le peuple fier, attaché aux principes et aux valeurs de courage et d’abnégation. Nous, c’est le peuple de langue et de culture FONGBE parti du plateau d’Abomey avec cette belle langue qui est parlée par près de 66% de Béninois. J’ai observé que pendant les 25 dernières années notre peuple, nos frères et sœurs ont beaucoup critiqué. A l’instar d’autres peuples, nous avons cultivé depuis des lustres, la contestation qui nous rend fiers et heureux. Notre peuple est un spécialiste des querelles et du REFUS, de la PROTESTATION. Nous avons réussi quelque chose d’extraordinaire qui aurait pu nous profiter dans d’autres domaines : c’est l’unanimité qui nait chez nous quand il s’agit de critiquer. Hélas, dès qu’il s’agit de parler développement, nous excellons dans la division. Quel destin que le nôtre de ne faire preuve d’unité que dans les critiques mais ayant beaucoup de mal à nous unir autour des questions et stratégies de développement pouvant donc nous permettre de participer au processus du mieux-être de notre région, de notre pays, de notre peuple…Bref, le mieux-être des nôtres ?

Notre région, le plateau d’Abomey est considéré comme la partie du pays qui ne participe pas favorablement au choix du président de la République. Cette réalité que nous entretenons contre nous-mêmes risque de se perpétuer. Contre toute attente, le président Yayi Boni propose au peuple, un candidat ressortissant du Sud de notre pays, un FON. Oui parce que Lionel Zinsou est de Djidja, mais aussi de Ouidah et surtout de Savalou. Certes, il y a un intense débat autour de cette candidature mais ce débat est sans objet parce que le seul débat qui mérite notre attention nous FON du plateau d’Abomey c’est celui du NOM qu’il porte, le nom ZINSOU, fils d’ici, votre fils. Parce qu’il est FON, il doit être notre choix. Ensuite, son parcours exceptionnel reconnu au plan international, ses qualités qui font de lui un des hommes les plus admirés et demandés au monde, un des 100 premiers décideurs au monde renforcent notre fierté tout comme son projet de société qui est le plus attrayant.

Pour nous FON et assimilés de l’aire culturelle ‘’Adja-Tado’’, le débat politique qui est alimenté par les sujets de FrançAfrique, de couleur de la peau, etc. est un faux débat. En effet, certains événements des temps immémoriaux ont contraint certains peuples à définir des domaines de collaboration diverses parfois contraignantes pour les uns souvent bénéfiques à d’autres. Les relations internationales entre les Etats sont ainsi faites. C’est ainsi que dans certaines régions du Sud du pays, tout chef traditionnel, tout chef vaudou ou chef de grande collectivité avec le titre de Dah, est obligé d’aller se faire reconnaitre et se faire accepter sur le plateau d’Abomey dans une atmosphère de fête. Je pense alors personnellement que si la FrançAfrique est le mal, alors Travailler, Innover, Etudier, s’Appliquer sont les solutions. Ce n’est que par notre type d’organisation sociétale, notre engagement à travailler pour le bien de notre pays et à payer nos impôts que nous pouvons nous débarrasser de la FrançAfrique. Il ne s’agit pas de Lionel Zinsou ou d’un autre. La FrançAfrique n’a d’ailleurs pas attendue Lionel Zinsou pour exister et même sans lui, tant que nous n’allons pas travailler, elle va toujours exister.

Mon frère, ma sœur, ces dernières semaines j’ai échangé avec beaucoup de nos aînés chefs traditionnels, chefs de cultes, hauts cadres dans l’administration et je puis vous dire qu’une des choses les plus importantes pour nous sur le plateau d’Abomey c’est le respect de nos traditions et coutumes. Lionel Zinsou est encore celui-là dont le projet culturel est le plus attrayant en cela. La réhabilitation des lieux de cultes, la rénovation de nos palais royaux, le développement du tourisme culturel sont des aspects importants de son projet de société et dont le plateau d’Abomey sera le bénéficiaire direct.

Nous devons donc rompre avec la tendance actuelle qui nous est collée et effacer l’étiquette qu’on nous colle en prenant notre part d’action dans cette élection capitale du 6 mars prochain en portant massivement notre choix sur Lionel Zinsou notre fils FON, votre fils FON. Mais après, nous devons faire taire nos divergences permanentes et nous unir cette fois-ci dans le développement de notre pays, notre région et le mieux-être de notre peuple. Pour ce faire, nous devons NOUS UNIR, nous lever ensemble comme un seul homme, parler le même langage celui de la vérité, de l’unité et du développement.

Je voudrais te dire merci à toi que je connais et qui lis en ce moment,

Je voudrais te dire merci à toi mon frère que je ne connais pas et qui a eu l’indulgence de lire,
Maintenant envers vous chers aînés, envers toi mon frère et envers toi ma sœur, je prends ici et maintenant l’engagement solennel de rester debout aux côtés de Lionel Zinsou notre frère afin qu’une fois élu, aucune de ses promesses envers nous ne soit abandonnée.

Par ailleurs, je prie notre grand frère Patrice Talon, lui aussi candidat d’accepter de soutenir celui qu’il connaît mieux, son frère Lionel Zinsou dans des conditions qu’ils vont définir ensemble. Cette attitude participerait du renforcement de la cohésion nationale et de la paix sociale pour des raisons qu’il est inutile de rappeler. Il préserverait ainsi toutes ses chances pour la prochaine saison.

Oui, nous pouvons vaincre la fatalité. Nous pouvons assurer à nos enfants le développement et les meilleures conditions d’une vie de demain en réinventant une société qui donne les chances égales à tous ces enfants. Et c’est avec Lionel Zinsou que nous allons y arriver.
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