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Violences faites aux femmes: Wildaf-Bénin et l’USAID en guerre contre le phénomène
Publié le mardi 15 mars 2016  |  La Nation
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© aCotonou.com par CODIAS
Journée Mondiale de l`alimentation celebre par l`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et l`Agriculture (FAO)
Malanville et Karimama, 16 et 17 octobre 2015. Cérémonie de remise des équipement et intrants agricoles aux populations sinistrés de Karimama et de Malanville






La problématique des violences faites aux femmes était au menu du débat télévisé proposé par le Wildaf-Bénin et diffusé sur la chaîne de télévision privée ‘’Canal3 Bénin’’, vendredi 11 mars dernier. L’initiative répond à la mise en œuvre du projet ‘’Empower II’’, financé par l’Usaid et s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale de la femme (Jif), édition 2016.

Les violences faites aux femmes et aux filles (Vff) sont une réalité au Bénin, tout comme la détermination et l’engagement du gouvernement et des acteurs des droits des femmes pour son élimination. Mais, telle une épine dans la botte des activistes, le phénomène prend de l'ampleur. C’est pour attirer une fois de plus l’attention des populations sur ses conséquences et sensibiliser les auteurs que le Wildaf-Bénin a proposé un débat télévisé, diffusé sur le plateau de ‘’Canal 3 Bénin’’, vendredi 11 mars dernier. L’initiative vise à éclairer l’opinion publique sur les menaces auxquelles sont confrontées les victimes, et les sanctions encourues par les auteurs.

A l’entame du débat, la chargée de programme à Wildaf-Bénin, Scholastique Olowolagba Assogba, a d’abord expliqué que les Vff sont tous actes de violences dirigés à l’endroit des individus de sexe féminin causant ou pouvant causer toutes sortes de souffrances physiques, sexuelles, psychologiques ou morales que ce soient dans les milieux privés comme publics.
Citant la loi 2011-26 du 9 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes au Bénin, elle a mis l’accent sur les conséquences desdites violences sur la vie des victimes. Pour elle, elles constituent un affront à la dignité humaine et une grave menace pour leur santé et leur bien-être, de même qu’à la communauté toute entière.
Abondant dans le même sens, Françoise Agbaholou, membre du comité de pilotage du projet Empower II, a énuméré au nombre des conséquences, les effets physiques, économiques et psychologiques. Selon elle, les femmes et les filles paient le lourd tribut de toutes les formes de violences en abandonnant par exemple l’école et en contractant le Sida avec ses corollaires d’infections sexuellement transmissibles. Les violences perturbent la santé mentale de la femme et freinent son épanouissement, se désole-t-elle. Elle n’en veut pour preuve, les dizaines de cas de Vff enregistrés par les centres intégrés de prise en charge commis à cet effet.
Pour une lutte efficace contre le phénomène, le Bénin dispose d’une palette d’instruments juridiques pouvant favoriser la promotion des droits des femmes. Au nombre de ceux-ci, Françoise Agbaholou cite notamment la Constitution du 11 décembre 1990, la loi sur la santé de la reproduction, sur le harcèlement, comme outils disponibles au plan national, et au plan international, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes (Cedef), le Protocole de Maputo, etc,. Mais ces seuls instruments ne suffisent plus pour lutter efficacement contre le phénomène. D’où l’installation des centres intégrés de prise en charge des violences basées sur le genre (Vbg), afin d’apporter secours et assistance aux victimes, informe-t-elle.
En attendant d’avoir une couverture nationale intégrée desdits centres, les victimes peuvent se référer à ceux fonctionnels dans le Littoral au Centre international de vaccination, dans le Zou au Centre hospitalier départemental (Chd) de Goho à Abomey et au Chd du Borgou, a-t-elle indiqué. Les services offerts dans ces centres sont gratuits et prennent en compte, outre les cas des Vbg, les mariages forcés et la situation des personnes handicapées.
Au terme de l’émission, les deux invitées ont exhorté les femmes à briser le mur du silence en vue d’une tolérance zéro des Vff?

Maryse ASSOGBADJO
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