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Présidentielle 2016 Talon-Zinsou : Qui répond au mieux au consensus prédit par le fâ 2016 ?
Publié le jeudi 17 mars 2016  |  Autre presse
Lionel
© Autre presse par DR
Lionel Zinsou (D) et Patrice Talon (G)






L’horizon politique et celui présidentiel de mars 2016 s’éclaircit à pas de torture et pourra révéler aux Béninois, au soir du second tour du scrutin électoral prévu pour ce dimanche 20 mars 2016, le nom de leur nouveau et 4ème président sous l’ère du renouveau démocratique. Le Bénin étant un pays de forte croyance des divinités endogènes, l’on se demande le meilleur qui sortira à l’issu de cette consultation électorale dans ce duel Talon-Zinsou qui s’annonce.

Le mot consensus semble avoir dans le « dictionnaire » des Béninois depuis le début de cette période électorale un sens ambigu ou porte à polémique. Chaque camp se l’attribue, le définissant en sa manière et selon qu’il l’arrange. Or dans ce mot, tel définit dans les dictionnaires classiques, ne présage aucune ambivalence. Consensus est en effet, « l’accord tacite général » selon Larousse.

C’est en fait, le mot qui constitue le refrain de tous ces acteurs politiques ou non d’aujourd’hui au sujet de leur candidat respectif. Dans les croyances religieuses au Bénin, la divinité « fâ » est cette science de prédiction capable de « dresser le futur tel qu’il se présentera des mois, des années et des décennies à venir ». Selon David Coffi AZA, prêtre Fâ, « le Fâ ne ment jamais ». Et à la souvenance des Béninois et des Béninoises, les prévisions du Fâ de cette année et au sujet de cette présidentielle 2016 signalaient « un large consensus autour du successeur de Thomas Boni YAYI, actuel Chef d’Etat béninois ».

Au début, on était tenté d’identifier sans ambages ce futur président du Bénin avec des alliances et coalitions ou ralliements qui ont eu cours juste avant le dépôt des dossiers à la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), institution en charge de l’organisation des élection en République du Bénin. Il s’agissait de cette coalition dite de « l’alliance républicaine » qui regroupe les grandes formations politiques du pays autour du candidat, Lionel ZINSOU, premier ministre en exercice sous Yayi Boni. On y croyait presque parce qu’à voir sur le même logo, l’emblème du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) que dirige maître Adrien HOUNGBEDJI, président de l’Assemblée Nationale, donc deuxième personnalité de l’Etat béninois, celui de la Renaissance du Bénin (RB) dirigée par Léhady Vinagnon SOGLO, maire de la ville métropolitaine du Bénin, Cotonou et la redoutable formation politique, la grande famille politique formée par le Chef de l’Etat Thomas Boni YAYI à son arrivée au pouvoir dénommée Forces Cauris pour un Bénin Emergeant (FCBE). Sans nul doute, ces trois formations politiques réunies et eu égards à leurs scores électoraux lors des dernières consultations électorales, on ne se tromperait aucunement en annonçant le KO tant ventilé par les sbires du régime avant la tenue du premier tour de la présidentielle au Bénin. Mais les faits ont démontré le contraire et place « l’homme inattendu du scrutin présidentiel 2ème à ce premier tour ».

Et c’est justement ce rang et ce score de cet ancien exilé du régime Yayi qui vient tout chambouler en ce qui concerne les « idées pré conçues » des Béninois sur le mot consensus dont prédisait le Fâ. Il y aurait fallu ce score à Patrice TALON, l’homme dit candidat de la rupture, pour que les Béninois comprennent que le consensus n’avait pas trop l’image qui se donnait à la coalition de l’alliance républicaine. Au lendemain donc de la proclamation des résultats provisoires par la Cour Constitutionnelle, la grande majorité des candidats malheureux du premier tour à cette présidentielle, s’est rallié à la cause qu’ils s’étaient initialement définie avant même le premier tour. Cette cause n’est rien d’autre que de « finir avec les mauvaises pratiques du régime en place et d’amorcer un nouveau départ dans un esprit de rupture consensuelle ». Aujourd’hui, Patrice TALON est entouré des acteurs tant politiques que de la société civile. Même le peuple, en attendant son choix le 20 mars prochain, semble acquis à sa cause et se dit résolument prêt à opérer une rupture, celle incarnée par Patrice TALON. De tout ce monde, il est tout à fait loisible de croire que le consensus aurait changé de camp et les prévisions du Fâ semblent connaitre un petit dérangement terminologique.

Qui de Lionel ZINSOU, candidat de l’alliance républicaine et Patrice TALON, candidat de la coalition de la rupture répond mieux aux prévisions du Fâ présidentielle 2016 ? Difficile de le dire avec exactitude et seule la journée de ce dimanche 20 mars 2016 saura situer les uns et les autres.

Josaphat DAH-BOLINON
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