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La Presse du Jour N° 1824 du 13/2/2013

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Proposition de loi portant égalité d’accès aux fonctions : un opuscule de cinq articles ajournés sine die
Publié le mercredi 20 fevrier 2013   |  La Presse du Jour


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Le ministre béninois de la Famille, Fatouma Amadou Djibrill


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L’honorable Djibril Mama Débourou est hauteur de la proposition de loi portant égalité d’accès aux fonctions entre homme et femme depuis août 2011. Vu la tendance de rejet qui s’est dessiné lors des débats parlementaires, il a demandé et obtenu l’ajournement sine die de cette proposition de loi.

Le lobbying des femmes activistes membres des réseaux d’associations et de la société civile pour faire passer la proposition de loi portant égalité d’accès aux fonctions entre homme et femme a échoué. Ceci, en dépit du soutien du gouvernement qui a dépêché deux ministres en l’occurrence la ministre de la famille Fatouma Amadou Djibril et son collègue Safiatou Bassabi chargée des relations avec les institutions pour assister à la plénière. En effet, la proposition de loi a été introduite le 20 août 2011 par le député Djibril Débourou Mama et consorts. Cette proposition est composée seulement de 5 articles ainsi qu’il suit : l’article 1er détermine le domaine de définition de la loi en affirmant le principe d’égalité en droit entre l’homme et la femme. L’article 2 établit l’obligation de l’égal accès aux mandats électoraux, aux fonctions électives, professionnelles et administratives entre les hommes et les femmes. L’article 3 détermine les conditions de recevabilité des listes de candidatures aux fonctions électives, professionnelles et administratives. Tandis que l’article 4 consacre clairement l’exception au principe d’égalité entre l’homme et la femme, l’article 5 abroge les dispositions antérieures contraires. Cet arsenal juridique très pauvre est très mal perçu par les députés pour des raisons variées et diversifiées. L’auteur de la proposition de loi l’a retirée pour éviter son rejet par la plénière et par ricochet, par l’Assemblée nationale béninoise.

Quelques extraits des débats en plénière hier sur la loi

He Lucien Houngnibo : » Je voudrais accompagner les femmes parce que cette loi est la bienvenue. Mais c’est un piège pour les femmes. Ceci parce que la femme a beaucoup de rôles à jouer ; elle n’a même pas fini de les jouer et vous lui confiez encore d’autres rôles. Si on fait un sondage au niveau de toutes les femmes de ce pays, je pense que c’est le non qui va l’emporter. Le non va l’emporter parce que la femme est dans le ménage, au champ, au marigot, dans les bureaux. Est-ce qu’en votant cette loi, vous pensez aider vraiment les femmes ? Je pense que c’est pour les insulter. Nous ne pensons pas que cette loi peut vraiment faire leur bonheur. Nous demandons le retrait simplement de cette loi pour ne pas aller à la dérive « .

He Yorou Gaston : » Après avoir étudié cette proposition de loi, mon groupe a constaté qu’elle n’a pas suffisamment de mérite. Et donc, elle devrait être retirée pour ne pas être la première loi à être rejetée « .

He Victor Dagnon : » Je porte la parole du groupe parlementaire » Refondation-Progrès « . Ainsi dit, il constate qu’on ne peut parler aujourd’hui d’épanouissement véritable sans considération du genre. C’est évident, la femme est la vie. Le groupe parlementaire respecte la constitution béninoise et s’inscrit dans la logique de création de conditions favorables à la prise en compte du genre dans la vie socio-économique pour le développement harmonieux de notre pays. Cependant, nous restons convaincus que ce sont les réalités existentielles qui inspirent la prise de lois et en déterminent la nature. Après une large concertation, mon groupe parlementaire pense qu’il faut encore du temps d’analyse pour un vote conséquent « .
He Djibril Débourou : » Trois raisons me motivent pour concevoir cette proposition de loi.

La première est une raison objective parce que je n’ai jamais douté de l’intelligence des femmes, de leur bon sens, de leur rigueur, de leur ouverture. Toutes ces qualités caractérisent un leader. Donc, je me dis que si toutes ces qualités se trouvent réunies en une femme, c’est qu’elle ne manque pas d’être leader tout autant que les hommes. Ma 2ème raison est subjective. J’ai quatre enfants et ces quatre enfants sont des garçons. Alors, M. le président, on porte un double désir à ce qu’on n’a pas. Donc, je souhaitais avoir une fille que je n’ai pas eue. Mais je me dis que j’ai le devoir d’aider les filles. Ma 3ème raison est une question de principe. Vous ouvrez n’importe quel document, on prône la discrimination positive des femmes. Et c’est le système éducatif qui a été le précurseur de cette discrimination positive. Que ce soit le gouvernement, que ce soit les partenaires au développement, il y a un coup de pouce qui est donné à la gent féminine dans le secteur de l’éducation. C’est la 3ème raison qui m’a inspiré « .
Léon Comlan Ahossi : » Alors que Athènes était florissante, la trop grande liberté des femmes bouleversa la Grèce » dit l’assertion. Les femmes n’ont pas besoin de ce cadeau.

Propos recueillis par Tobi P Ahlonsou

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