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Issue du second tour du scrutin présidentiel : Adrien Houngbédji pris à son propre piège
Publié le mardi 22 mars 2016  |  Fraternité
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© aCotonou.com par CODIAS
Edition 2015 de l’Université de vacances du Parti du renouveau démocratique (Prd)
Samedi 19 Septembre 2015.Université de vacances du PRD placé sous l’autorité de Me Adrien Houngbédji, Président fondateur du Prd et Président de l`Assemblée Nationale du Bénin.




Il a juré dans un passé récent ne plus vouloir faire de l’opposition. Mais il faut croire que son destin le rattrape. Le président de l’Assemblée nationale est actuellement dans une posture délicate, lui qui avait bombé le torse et crié sur tous les toits qu’il ferait désormais partie de la mouvance présidentielle, et ce dès le 6 avril 2016. Pour lui, il suffisait que le Parti du renouveau démocratique qu’il dirige s’allie avec les Forces cauris pour un Bénin émergent pour que le match soit plié en faveur de Lionel Zinsou. Trop sûr de lui, il a vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Face à la réalité, que fera-t-il ?
Ce doit être pénible de se trouver à la place de Adrien Houngbédji. Il avait pourtant amorcé sa renaissance politique à la faveur des législatives et des communales de 2015 avec les scores sans appel réalisés par sa formation politique. La consécration de ce renouveau a été son élection à une voix près à la tête de l’Assemblée nationale pour un troisième mandat. Le peuple s’était en effet exprimé aux urnes le 26 avril dernier et avait veillé pour que dans la nuit du 19 mai, sa volonté se concrétise. Ce qui fut fait. Mais Adrien Houngbédji n’a pas tenu compte de ce signal intervenu à moins d’un an de la fin du second et dernier mandat de Boni Yayi. A la surprise générale, il s’est plutôt engagé aux côtés de ce dernier en vue de hisser son poulain, Lionel Zinsou à la magistrature suprême.
La nouvelle tombée comme un coup de massue sur la tête des électeurs en la soirée du 12 janvier dernier, jour de clôture du dépôt des dossiers pour la présidentielle, fit l’effet d’un choc. Ensuite, il y eut la fameuse émission télévisée sur la chaîne de service public où Adrien Houngbédji, certain de la victoire de l’alliance républicaine à laquelle il appartenait désormais, déclarait à qui voulait l’entendre que le match était plié et qu’il n’était plus question que son parti demeure une minute de plus dans l’opposition. Mais c’était sans compter avec la volonté du peuple souverain qui ne l’entendait pas de cette oreille. Les événements se sont alors déroulés à un rythme soutenu. Pendant la campagne, le spectre du KO a été agité en vain. Mais Lionel Zinsou n’a obtenu que 27% des voix au premier tour suivi de près par Patrice Talon et Sébastien Ajavon.
La débâcle a été totale au second tour avec le ralliement de la quasi totalité des candidats recalés au premier tour au camp de la rupture incarnée par Patrice Talon. La suite, on la connaît. En bon démocrate, Adrien Houngbédji, en sa qualité de président de l’Assemblée nationale, s’est hâté d’adresser ses félicitations au gagnant. Le 6 avril, lorsque Patrice Talon aura prêté serment en qualité de président de la République, que fera-t-il ? Demeurer dans l’opposition ou au contraire ravaler sa fierté et rejoindre, toute honte bue, le camp des vainqueurs ? La réponse, dans quelques jours, quelques semaines tout au plus.
Moïse DOSSOUMOU
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