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Après l’échec du candidat de Boni Yayi : L’avenir des Fcbe en pointillé
Publié le jeudi 24 mars 2016  |  Fraternité
Eugène
© Autre presse par DR
Eugène Azatassou, Coordonnateur national des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE)




L’horizon paraît bien obscur pour la famille cauris. C’est du réalisme que de croire que les prochains jours risquent d’être douloureux pour les alliés de Boni Yayi. La bataille pour la Marina est désormais du passé. Bien que les fruits n’aient pas tenu la promesse des fleurs, il serait inutile de ruminer les causes de l’échec. Il faut se repositionner sur l’échiquier politique pour jouer sa survie après le départ du Chef de l’Etat et leader charismatique des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Et c’est là tout le challenge. Les héritiers de l’alliance des Fcbe sont appelés à relever le défi de la cohésion au sein d’une alliance qui est restée jusque-là sous la tutelle du président Boni Yayi.
Au risque de devenir une coquille vide, ils doivent travailler à éviter la cassure du groupe, du moins pour ce qui en reste, surtout par ces temps où le ‘’Nouveau départ’’ recrute.
Yayi va-t-il désigner son successeur à la tête des Fcbe ou restera-t-il maître des cauris même après son départ du pouvoir ? C’est un préalable à régler, puisque de toute évidence, la sentence du peuple au soir du 20 mars dernier a pris de court, les thuriféraires du régime qui ont cru jusqu’au bout à l’avènement de ‘’la continuité’’. Ce serait donc déjà un succès que de réussir à éviter une guerre de leadership. Mais aussi, il faudra assumer sa survie politique. Car, c’est encore sous le choc de la défaite, que les cauris ont perdu, l’un de leurs précieux alliés dans cette bataille, le Parti du renouveau démocratique (Prd) qui vient de faire allégeance au président élu. Pour le Prd, la nouvelle ligne de conduite du parti est très claire : rester dans la mouvance à tout prix. Les Fcbe ne peuvent donc pas compter sur des alliés de circonstance pour prendre des résolutions ou faire des choix pour l’avenir. Si le Prd qui, vaille que vaille, a joué la résistance face à la rage de la rupture dans les départements de l’Ouémé et du Plateau détale ainsi, aux premières heures de la victoire du camp adverse, qu’en serait-il de la Rb qui a été phagocytée dans ses fiefs et dont les figures emblématiques ont milité pour la rupture ? C’est dire que les cauris sont seuls face à leur destin. Survivre ou périr, un choix est à faire. Mais l’alliance n’a pas tout perdu. Elle peut encore jouer sur certaines cartes. Avec une trentaine de députés à l’Assemblée nationale, les inconditionnels de Boni Yayi auront leur mot à dire s’ils choisissent courageusement de se positionner comme une alternative. La roue tourne et entre rebondir et périr, il n’en dépendra que des Fcbe eux-mêmes.
Arnaud DOUMANHOUN, Isac A. YAÏ
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