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Au Bénin, des élections démocratiques... il y a 25 ans
Publié le vendredi 25 mars 2016  |  Liberation
Mathieu
© Autre presse par DR
Mathieu Kérékou




Le Bénin, « Quartier Latin » de l’Afrique, occupe une place particulière dans l’histoire des élections en Afrique contemporaine. Le récent duel électoral qui a vu s’affronter Lionel Zinsou et Patrice Talon s’inscrit dans une tradition... vieille d’un quart de siècle. C’est en 1991 que s’est jouée l’une des premières – sinon la première – élections présidentielle démocratique sur le continent. Elle est l’aboutissement d’un processus de transition démocratique amorcé à partir de 1989, qui commence dans la rue et finit pacifiquement dans les urnes.

À cette date, le régime marxiste-léniniste à Parti unique du général Mathieu Kérékou est à la renverse : les salaires ne sont plus payés, les banques sont en faillite, les manifestations se multiplient au fil de l’année, les syndicats et forces vives du pays sont en lutte contre le régime. Le « marxisme-léninisme » béninois est rebaptisé, de longue date, le « laxisme-béninisme ». Kérékou, chef de l’État et chef du Parti unique au pouvoir depuis 1972, cristallise sur sa personne toutes les récriminations. Dans les dernières semaines de l’année, des manifestants défilent aux cris de « Kérékou SIDA », « Kérékou, xélué [maudit] ». Le système est au bord de l’implosion.

Au mois de décembre 1989, Kérékou, dit « le Caméléon », annonce des projets de réformes et la tenue d’une conférence nationale : l’objectif est de séparer le parti de l’État pour concéder l’introduction du multipartisme (qu’il avait refusé en août 1989), la création d’un poste de Premier ministre (cette institution se développe en Afrique de l’Ouest à cette date comme paratonnerre gouvernemental face aux crises des régimes présidentiels) et la décentralisation du pouvoir. Mais ce que n’anticipait pas convenablement Kérékou, c’est que les conférenciers prendraient comme horizon de lutte... sa démission.
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