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Le Bénin innove !:Un homme d`affaires, président de la République
Publié le vendredi 25 mars 2016  |  Actu Benin
Patrice
© aCotonou.com par Valentin Salako
Patrice Talon, candidat aux élections présidentielles de 2016




Le Bénin vient, une fois encore, de démontrer sa capacité à sortir des sentiers battus et à innover. Il vient de prouver au monde entier qu’il n’est pas en manque de ressources. Le Bénin vient, une fois de plus, de donner la preuve de son génie créateur. Il sait parler de lui quand il faut et au moment où tout le monde l’attend le moins. En toute conscience et en toute responsabilité, le Bénin vient de confier son destin à un homme d’affaires, refusant de façon illustrative toute compromission d’où qu’elle puisse venir. Il a dit au monde entier haut et fort qu’il sait décider de son avenir. Le Bénin a publiquement et ouvertement dit Non à tout diktat. Que les politiciens en tirent pour de bon des enseignements et se disent que le Bénin n’est pas une marionnette.

Un homme d’affaires va donc désormais animer pendant cinq ans la vie politique du Bénin. De tradition et de mémoire d’homme, cela ne sait jamais vu chez nous. Ce sont les hommes d’affaires qui, d’ordinaire, fabriquent les hommes politiques ; les premiers, détenteurs du pouvoir financier et, les seconds du pouvoir politique. Les premiers sont généralement dans l’ombre, derrière la scène tirant les ficelles attachées aux poignets des seconds. Ceux-ci sur la scène simulent des actions dont les motivations sont souvent ailleurs. Aux yeux des premiers, les seconds ne sont que des marionnettes, des pantins manipulés par le pouvoir d’argent.
De tout temps, le pouvoir financier et le pouvoir politique sont apparus comme les deux bras d’un même corps social. L’un ne peut se passer de l’autre. Ils ont des rapports complices voire coupables et parfois conflictuels parce qu’ils se retrouvent souvent dans une relation de dominant et de dominé. L’un cherche à contrôler l’autre. Le pouvoir financier et le pouvoir politique font la plupart du temps bon ménage sur le dos du paisible citoyen accablé par tant demaux.
Le pouvoir financier, sans état d’âme, ne s’embarrasse pas pour dicter sa loi au pouvoir politique enclin à toutes les compromissions. Le pouvoir financier a plus d’un tour dans son sac dont le principal est le pouvoir des pièces sonnantes et trébuchantes. Il en use à volonté ; corrompant à tour de bras. Les récents évènementsau Bénin en témoignent.
Voilà qu’aujourd’hui, le Bénin innove en réunissant ces deux pouvoirs entre les mains d’un seul individu, un richissime, 15ème fortune de l’Afrique. Déjà homme d’affaires, celui-ci revêt désormais la casquette de Chef d’Etat. Le financier d’hier sort de l’ombre et monte sur la scène. Le bailleur d’hier sort de l’ombre d’où il tirait les ficelles pour s’exécuter publiquement. Si hier, il était le tamtameur qui faisait danser le guignol ; aujourd’hui, il est à la fois le tamtameur et l’actant. Il est derrière la rampe face aux projecteurs. Toutes les ficelles (le financier et le politique) se retrouvent désormais concentrées entre ses mains. Son pouvoir financier servira-t-il encore à forger le Roi et à faire des roitelets ou à infléchir le cours des évènements ? Malheureusement oui ! Le roi, il l’incarne désormais. Quant aux roitelets, il faudra en faire des partisans, des partenaires, des alliés. Dans ce cas, …
Réunis désormais en un seul individu, les deux pouvoirs ne peuvent queparler le mêmelangage, sans aucune influence extérieure. Se complétant harmonieusement, hors de toutes les entraves, ces pouvoirspeuvent produire un colosse. Mais attention à la dérive ! Ce langage ne doit viser que l’intérêt commun, celui du Bénin profond, pauvre et démuni, en passe de changement, et qui attend un Sauveur.
Son nouveau Leader qu’il vient de porter à la Marina le 20 mars dernier pour un "Nouveau Départ" pourra-t-il tenir la promesse des fleurs, des espoirs placés en lui ? L’avenir nous le dira. S’il réussit aux termes des cinq (05) ans d’exercice, le Bénin ne regrettera pas d’avoir innové. Il sortira grandi de cette expérience qui fera, à coup sûr, école.

Wait and see !

Jacques da Matha
Journaliste

Ancien Directeur
général de l’Ortb
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