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La Presse du Jour N° 1980 du 27/9/2013

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Assemblée Nationale-Election d’un nouveau 2è Questeur : Comment Boni Yayi a bloqué le processus (La preuve que c’est lui qui dirige le Parlement)
Publié le lundi 30 septembre 2013   |  La Presse du Jour


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© AFP par GEORGES GOBET
Conférence des Donateurs pour le développement du Mali: l`arrivée du président Yayi Boni à Bruxelles


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Le vendredi 24 septembre dernier, les députés se sont retrouvés au Palais des gouverneurs de Porto-Novo pour, entre autres, procéder à l’élection d’un nouveau 2è Questeur en remplacement de l’honorable Françoise Assogba promue ministre en charge de la microfinance. Alors que toutes les dispositions ont été prises pour honorer ce rendez-vous, la séance a été malheureusement reportée parce que le Chef de l’Etat en a décidé ainsi. Les arguments avancés par certains députés de l’opposition et même de la mouvance pour obtenir du Président Nago la poursuite des travaux n’ont rien donné.
Le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi a une fois encore montré que c’est lui qui dirige le Parlement. Ce qui s’est passé le vendredi 24 septembre dernier à l’Assemblée Nationale en est une preuve tangible quand bien même le Président Mathurin Nago fait semblant de l’ignorer. En tout cas, qu’ils soient de l’opposition ou de la mouvance, les députés de la 6è législature ont compris que celui qui régente réellement l’institution parlementaire est le Président Boni Yayi et non Mathurin Nago. Sa volonté a été tout simplement faite lorsqu’il a été question vendredi dernier de l’élection d’un nouveau 2è Questeur en remplacement de Mme Françoise Assogba promue ministre en charge de la microfinance.
Comme à ses habitudes, le Président Boni Yayi qui, auparavant, avait rencontré sa majorité parlementaire, a exigé que ce poste soit attribué au député Lucien Houngnibo. Ce dernier avait en face de lui un autre candidat en la personne de l’honorable Valentin Houdé. A l’épreuve des faits vendredi dernier, la consigne de vote donnée par le Chef de l’Etat n’a malheureusement pas remporté l’adhésion de tous les députés de la mouvance présidentielle. Pour certains d’entre eux qui entendent agir selon leur conscience et pour le bien de l’institution parlementaire, l’honorable Valentin Houdé ferait mieux l’affaire à ce poste de 2è Questeur que l’honorable Houngnibo imposé par le Chef de l’Etat.
Le schéma électoral qui s’est présenté le vendredi 24 septembre dernier au Palais des gouverneurs n’était malheureusement pas favorable au candidat du Chef de l’Etat. En plus des députés de la mouvance présidentielle qui lui sont favorables, l’honorable Valentin Houdé avait aussi le soutien indéfectible des députés de l’opposition qui ont choisi de faire bloc derrière lui pour déjouer le plan de Yayi.
Voyant le danger venir, l’honorable Sabi Moussa Soulé, un des fidèles députés au Président de la République, a demandé que la séance plénière en cours soit suspendue pour permettre aux camps en présence d’échanger afin que l’élection du nouveau 2è Questeur de l’Assemblée Nationale ne déroule sans problème. Les débats qui vont suivre n’ont malheureusement rien changé. Le Président Nago renvoie l’élection du nouveau 2è Questeur de l’Assemblée Nationale au lundi 30 septembre 2013. Ce renvoi a indigné plus d’un.
Pour l’honorable Sacca Fikara ayant déploré cet acte qui, selon lui, aurait été dicté par le Président de la République, notre parlement n’est pas aussi libre qu’on pourrait l’imaginer. « Ce qui vient de se passer est assez dangereux pour notre institution parlementaire. Il n’est pas bon que le Chef de l’Etat intervienne dans le fonctionnement de notre Parlement », a-t-il dit en substance. Ce qui n’est visiblement pas faux. Une réunion a d’ailleurs eu lieu le même jour au Palais de la Marina entre Yayi et sa mouvance parlementaire.
Une réunion au Palais, Houngnibo finit par un malaise
Face à cette situation à laquelle il ne s’attendait pas, le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi a convoqué au Palais de la Marina les députés de la mouvance parlementaire y compris les deux candidats en lice. Selon des sources échappées, c’était l’occasion des grands déballages. De façon autoritaire, le Président Boni Yayi a rappelé à ses députés que son candidat au poste de 2è Questeur de l’Assemblée Nationale reste et demeure Lucien Houngnibo. Il a surtout demandé au candidat Houdé de se retirer de la course. Mais hélas ! C’était peine perdue. Car à cette étape des débats, les faits ont montré que le problème n’était plus Houdé, mais les députés de la mouvance qui ne veulent pas qu’on leur impose un candidat, notamment Lucien Houngnibo. Pour ces députés, « trop c’est trop ». Mieux, ils considèrent que « le Chef de l’Etat a franchi la ligne rouge ».
Selon les informations qui nous sont parvenues, l’honorable Lucien Houngnibo n’aurait pas hésité à se mettre sur ses deux genoux pour demander au Président Boni Yayi de ne pas le lâcher dans cette conquête de pouvoir. Et c’est dans cette génuflexion qu’il aurait été pris d’un malaise. Il n’est donc pas évident qu’il soit au rendez-vous de ce jour 30 septembre 2013 où aura lieu l’élection du nouveau 2è Questeur de l’Assemblée Nationale. Un nouveau report se profile donc à l’horizon.
Une révolution en vue
L’image que projette au jour le jour la 6è législature de l’Assemblée Nationale est celle d’un Parlement aux ordres. Mais avec l’incident qui s’est produit le vendredi 24 septembre dernier, il n’est pas exclu qu’une révolution intervienne sous peu. Cette révolution qui s’annonce au sein de la majorité parlementaire pourrait être fatale au Chef de l’Etat. Certains de ses députés qui disent soutenir ses actions ne sont plus prêts à avaler à n’importe quel prix des couleuvres. Ils veulent plus de considération et s’insurgent contre le fait qu’on les considère comme des exécutants qui n’ont pas de volonté. Certains parmi eux n’ont d’ailleurs pas caché vendredi dernier que les problèmes qu’ils ont dans leur fief sont créés par celui qui normalement devrait les protéger, mais qui au jour d’aujourd’hui ne leur accorde aucune importance.
Affissou Anonrin

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