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Le Confrère de la Matinée N° 30 du 30/9/2013

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Des projets de révision de la loi fondamentale portés par deux régimes successifs : Théodore Holo se révise
Publié le lundi 30 septembre 2013   |  Le Confrère de la Matinée


Mr
© Autre presse par DR
Mr Théodore Holo, président de la Cour constitutionnelle


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Dans la panoplie des avis contradictoires sur une révision opportune ou pas, celui du Professeur Holo, actuel président de la Cour Constitutionnelle apparaît bien déterminant. Suivant ses propos, le projet de loi portant révision de la Constitution introduit par le Président Boni Yayi présente des éléments positifs.

Il évoque en cela l'imprescriptibilité des crimes économiques, l'institutionnalisation de la Cour des Comptes et la constitutionnalisation de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA).

Chose curieuse, en 2003, quand le président Kérékou a initié le débat d'une révision constitutionnelle, le professeur Holo a, dans une interview accordée à votre journal ‘’Le Héraut’’, évoqué des questions comme la lutte contre la pauvreté, la sécurité, l'emploi des jeunes ... Questions qu'il a jugées plus importantes que celle d'une révision constitutionnelle. Ces problèmes évoqués par l'homme n'existent-ils plus aujourd'hui? Où c'est l'homme d'alors qui n'existe plus? Lisez plutôt les extraits d'interviews ...

Théodore Hollo, Titulaire de la Chaire Unesco des droits de l'homme et de la démocratie, Professeur à l’Uac. En 2003, sur la question de révision de la Constitution par le régime d’alors.

1 - Je pense qu'il y a des questions plus importantes que la révision de la Constitution qui doivent mobiliser l'énergie des Béninois: c'est la lutte contre la pauvreté, garantir la sécurité à nos compatriotes. Parce que sans la sécurité sous toutes ses formes, du judicaire au public via le privé, nous ne pouvons pas attirer les investissements nécessaires à la création d'emploi. Pour que les jeunes qui sont formés à l'Université puissent aussi être utiles à leur pays. Donc pour moi, la révision de la Constitution est sans objet.

C'est sans objet tout simplement parce que ceux qui font ce débat aujourd’hui en fait, ne vise qu’une seule chose, permettre au président Kérekou d’avoir un énième mandat. Comme j’ai eu l’occasion de le dire à plusieurs reprises, Kérékou, depuis près de vingt cinq ans, a déjà démontré ceux dont il est capable pour le pays. Il est tant qu’on assiste à un renouvellement de la classe politique. Que de jeunes compétences se mettent au service de ce pays.

Vous rentrez dans la vie active, vous faites trente ans de service, vous partez, personne n’est indispensable parce que dans une démocratie, les fonctions sont électives (…) Je ne voudrais pas revenir sur les malheureuses expériences qui ont eu lieu dans la sous région surtout sur la limitation de mandat. C’est une question qui peut conduire à des tensions sociales. Notre pays n’a pas besoin de la violence, nous n’avons plus droit à l’erreur. Les Béninois veulent la paix et les meilleures conditions de vie. Rien ne presse ! Combattons la pauvreté.


Propos recueillis par
Martin Ogoussan, Kamal Dine,
Joseph Ahissou,
Brice Satchivi,

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