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Réaction de Houndété suite à la désignation du 2ème questeur : « Le président de la République dirige l’Assemblée nationale depuis son palais »
Publié le mardi 1 octobre 2013   |  Le Matin


Eric
© Autre presse par DR
Eric Houndété, député


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« Tout le monde sait que c’est Yayi qui a empêché la continuation de nos travaux. En violation de notre Règlement intérieur, un collègue avait demandé une suspension sans cause. Nous avons cherché à savoir pourquoi, il demande une suspension, et au finish, c’était sans cause...

Les faits montrent que la cause de la suspension demandée était au Palais de la présidence, où on a failli envoyer à la tombe mon cher frère et collègue Lucien Houngnibo. Je voudrais compatir avec mon collègue, car ce lieu n’est pas un bon lieu. Cette suspension que nous avons eue, j’ai compris que c’était pour la majorité présidentielle. La majorité de Yayi Boni avait besoin de se parler.

Elle avait besoin de persécuter des gens, elle avait besoin soit d’étouffer Houdé et de l’empêcher d’être candidat, ou d’envoyer à l’hôpital l’Honorable Houngnibo. Chacun de nous députés, doit se poser la question de savoir, si on peut continuer à faire fonctionner notre Parlement de cette manière là ? C’est de la présidence de la République que viennent des instructions que les députés doivent exécuter.

Je voudrais saisir cette occasion pour saluer et féliciter tous les députés de la majorité présidentielle qui ont eu le courage de refuser l’injonction de Yayi Boni. C’est une intrusion du président dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Si nous banalisons ces faits, demain, notre Assemblée nationale deviendra autre chose.

J’avais espéré, lorsque les députés de la mouvance allaient à la présidence, que le président Boni Yayi qui s’évertue à faire voter une révision de la Constitution, dans laquelle il paraît que l’opposition aura sa place dans toutes les instances, que c’était pour qu’il rappelle aux députés de sa majorité, que le poste de 2ème questeur, ce n’est pas pour eux. Je pensais que c’est ce qu’il voulait faire.

Monsieur le président, je me rends compte que les choses qui sont mises dans la fameuse révision de la Constitution, c’est de la poudre aux yeux, ils ne croient pas eux-mêmes en cela. En effet, ce qu’ils nous proposent là, ils sont incapables de le réaliser aujourd’hui. Donc, si le président de la République, qui veut diriger l’Assemblée nationale depuis son Palais, ne veut pas appliquer ce qu’il nous propose dans sa révision, on a du mal à comprendre. Je voudrais demander aux collègues députés de jeter cette affaire (Projet de révision, ndlr) à la poubelle.

Je constate l’échec de Boni Yayi dans sa tentative de nous imposer n’importe quoi. Je voudrais constater avec vous que le rapport qui nous a été présenté, devrait être rejeté, parce que notre règlement intérieur et la constitution, ainsi que la décision DCC 09-002, ont prescrit que les instances dans les structures qui dirigent le parlement doivent prendre en compte la majorité et l’opposition. La majorité et la minorité de façon proportionnelle.

Que constatons-nous aujourd’hui, nous avons un bureau de l’Assemblée nationale composé à 100%, exclusivement de membres de la majorité. Tout le monde sait qu’hypocritement, notre collègue Yèhouétomè qui serait comptabilisé pour l’opposition, émarge depuis 2011 à la majorité. Et que dans ce même hémicycle, nous avons posé un certain nombre d’actes pour lesquels Yèhouétomè n’a jamais été considéré comme de l’opposition. Donc que personne ne me dise qu’aujourd’hui en faisant la configuration de l’Assemblée nationale, qu’il y a une personne de l’opposition au sein du bureau de l’Assemblée nationale.

En adoptant le rapport qui ne demande pas de façon explicite, que le deuxième questeur soit un membre de l’opposition, nous aurons violé la constitution, nous aurions violé le règlement intérieur, nous aurions méprisé toutes les décisions prises par la Cour constitutionnelle.

Monsieur le président, je vous renvoie à votre conscience, à votre conscience d’homme comprenant les questions de droit et de justice. Je rappelle les collègues à leur conscience également pour que ce rapport soit rejeté, et qu’il soit écrit que la position de 2ème questeur de l’Assemblée nationale revient de droit à l’opposition. »

Propos recueillis par T G R
(Br Ouémé/Plateau

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