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Tenues traditionnelles au Bénin: Le bazin, un tissu qui enrichit à Cotonou
Publié le mercredi 2 octobre 2013   |  L`événement Précis




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Rues aux abords inondés de petites boutiques qui proposent différents modèles de tissu bazin confectionné. On y découvre à profusion, des ateliers de haute couture où s’affairent maîtres couturiers et apprentis pour modeler aux goûts de leurs clients, le tissu bazin. Bienvenue à Scoa-Gbéto, un quartier situé au Sud-Est de Cotonou où le bazin règne en maître et renfloue les poches.

Séidou est un couturier sénégalais. Depuis des années, il s’investit dans la confection du tissu bazin à Cotonou, la capitale économique de la République du Bénin. Rencontré au salon Diongomayi couture à Scoa-Gbéto où il est proposé aux passants, une série de divers motifs du tissus bazin confectionné, en homme averti du secteur, il fait une classification des différentes qualités de bazin. « On distingue 3 types de bazin. Il y a le bazin moins riche, semi riche et le bazin riche. Vient ensuite celui d’origine chinoise qui est fabriqué à base du polyester. Il brille mais se déteint une fois après lavage. Tous les bazins peuvent être teintés sauf ceux fabriqués par les Chinois », précise-t-il. Mais pour attirer la clientèle, une simple confection du bazin ne suffit pas. Et Séidou en est bien conscient. Il faut y ajouter une couture de valeur pour lui donner de la valeur et par ricochet à celle qui veut le porter ». Et là, selon les confidences de Séidou, l’affaire devient bien intéressante dans ces conditions. Car, ainsi confectionné, révèle-t-il, « il peut rapporter entre 150.000 FCFA et 500.000 FCFA pour le styliste ».

Bénin, le carrefour du bazin en Afrique

A l’instar de Seidou, Mamadou Sy est également couturier et commerçant de tissu bazin basé à Scoa-Gbéto. Pour lui, le Bénin est reconnu comme le carrefour du bazin en Afrique. Et il l’avoue en connaissance de cause. Selon son témoignage, la plupart des Africains viennent s’y approvisionner. « Nos potentiels clients viennent du Tchad, des deux Congo, du Gabon, du Cameroun, de la Guinée Equatoriale et autres », révèle-t-il. Et pour cause, les prix auxquels le bazin est cédé au Bénin paraissent bien intéressants pour ces clients africains. « Les prix d’achat et de confection du bazin coûtent sont moins chers au Bénin qu’au Sénégal. A leur arrivée, les clients font des commandes en gros et en allant dans leurs pays, ils les revendent au prix double, voire au triple », a-t-il fait observer avant de conclure : « c’est un commerce qui rapporte énormément ». Et Mme Aurélie, commerçante de bazin d’origine congolaise, exportatrice du bazin confectionné rencontrée à Scoa-Gbéto ne le démentira surtout pas. Selon ses propos, « Ce commerce est très bénéfique dans la mesure où c’est la tendance dans les pays d’Afrique centrale. Depuis 2009 d’ailleurs, le Congolais adore porter le bazin ». Plus exhaustive, elle avoue : « Si un client connait la valeur du bazin, alors le problème ne se pose pas. Là, on peut gagner un bénéfice de 20.000 F au moins sur une tenue ». Mais il n’y a pas un prix standard. Selon les confidences d’Aurélie, les prix sont parfois fixés selon les difficultés rencontrées par le confectionneur. « Le prix est aussi fixé en fonction des différentes difficultés que l’on rencontre. Il s’agit de l’expédition, des frais de la douane, du billet d’avion, des frais d’hébergement à l’hôtel qu’il faut payer. Dans ce cas, une chemise brodée peut être vendue à 40.000F et une robe peut varier entre 50.000 et 60.000F selon la qualité du bazin », a-t-elle précisé.

Rastel DAN (stag)

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