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Le Confrère de la Matinée N° 30 du 30/9/2013

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Réflexion: Développer l’esprit de sécurité en soi
Publié le mercredi 2 octobre 2013   |  Le Confrère de la Matinée


Benoît
© Autre presse par DR
Benoît Assouan Comlan DEGLA
Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes (MISPC)


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Il est beaucoup plus facile de dénoncer l’insécurité que d’évoquer l’esprit de sécurité à développer en soi. La raison est simple. L’insécurité au premier degré est visible parce qu’elle crée des dégâts physiques sur les personnes et les biens matériels. Dans notre société c’est cet aspect de l’insécurité physique qui attire beaucoup notre attention, alors les efforts sont déployés pour apporter plus de protection des citoyens et de leurs biens. Le ministère de la sécurité publique fait son travail et il faut encourager les policiers.

A interroger les hauts cadres de notre police ils comparent l’insécurité à une sorte de maladie maligne, pas facilement maitrisable, à laquelle il faut à chaque fois adapter des thérapies nouvelles. Ils ont raison d’avoir fait cette comparaison. A notre époque moderne, pour cause d’échanges internationaux, l’extension de l’insécurité dépasse nos frontières, le banditisme est partout, les modes opératoires sont multiples avec de plus en plus d’astuces. En général il faut que la police devance les évènements plutôt que d’intervenir après la catastrophe.
Nos forces de l’ordre et de sécurité publique associées aux militaires, surtout au Bénin, sont reconnues parmi les meilleures de la sous région ouest africaine pour prévenir et déjouer les plans des hors la loi. Même s’il leur reste beaucoup à faire, Il faut sans cesse les encourager car les policiers ont choisi un métier où la vigilance est de tous les instants. Mais posons-nous la question suivante : la vigilance n’est-elle pas une qualité de tout homme qui évolue ? Oui et trois fois oui ! Si l’on porte un regard sur l’homme dans sa globalité, on se rend vite compte que toutes les défaillances de sa nature viennent aussi et surtout de son manque de vigilance sur lui-même. Vous avez un jour été victime de votre non vigilance ?
Qui suis-je ? La méconnaissance de soi, et la façon dont nous réagissons face aux vicissitudes inévitables de la vie en société, développent nos faiblesses et la non maitrise de soi. L’instinct de destruction est en chacun et il aura suffit d’une étincelle d’orgueil pour que notre ego s’en saisisse et nous sommes aveuglés par nos agissements, nous croyons que nous avons toujours raison ! Viennent s’ajouter l’inculture et notre non ouverture vers les autres, ce qui favorise la xénophobie, l’ostracisme et l’esprit séparatiste.
Lorsque nous envions dans l’autre ce qu’il a ou bien ce qu’il fait, quelque soit son origine et son statut social, l’instinct de destruction s’amplifie pour vouloir nous accaparer du bien convoité. Dès lors nous ne sommes plus en sécurité nous-mêmes. L’éducation civique, mieux la connaissance de soi, développeront en vous la vigilance et le discernement. Nous devons encourager toute réforme dans l’éducation nationale conduisant à l’identification du soi. C’est ce qui manque pour améliorer nos stratégies de sorti e du sous développement.
Le but ultime de chacun d’entre nous est de devenir conscient de sa globalité afin de fonctionner comme un commandant dans son univers. Celui qui sait où il va, sait quand agir et comment le faire. Nous devons apprendre à diriger chaque organe de nos corps visibles et invisibles, grossiers et subtils, de façon aimante et harmonieuse. Si vous savez vous observez intérieurement, vous saurez identifier les besoins réels de votre corps étendu à votre mental. Vous êtes tenu de veiller à sa sécurité pour que son travail de vous conduire chaque jour, comme votre véhicule à bon port, jusqu’à votre lit de repos la nuit, soit un travail joyeux. C’est pareil pour la société.
Jean François MANSILLA

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