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Réforme du matériel dans l’Administration : Yayi demande de surseoir à tout
Publié le vendredi 1 avril 2016  |  Matin libre
UEMOA
© aCotonou.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire". Ph : Yayi Boni




Face au tollé suscité par la réforme du matériel dans l’administration publique, le Chef de l’Etat a ordonné hier jeudi sa suspension. Yayi Boni entendait ainsi limiter les dégâts et s’éviter les critiques.

On comparait ces derniers jours des ministères et sociétés d’Etat aux champs de ruines. D’autres offraient le spectacle du chaos. Ou presque. En tout cas, les images relayées par les réseaux sociaux sont éloquentes. Des meubles et des fournitures de bureau sont emportés par des individus sous les bras, dans les voitures. La scène désole et choque. Beaucoup ont crié au vol et au pillage des biens publics. La société civile alertée est montée au créneau pour crier haro sur le baudet. Mais leurs sorties n’avaient pas suffi pour dissuader les fonctionnaires indélicats. La scène immorale s’est poursuivie au vu et au su de tout le monde. Et les populations ont commencé à s’inquiéter. Hier jeudi, le Chef de l’Etat certainement informé de la question, a interpelé Alfred Sama, Directeur général du matériel et de la logistique au Ministère des Finances au cours d’un déjeuner offert au personnel civil du palais de la Marina. « Les opérations de réforme du matériel sont des opérations régulières… Dès que nous avons entendu sur les différents réseaux qu’il y a des matériels qui seraient bradés, ou d’autres qui seraient emportés, nous avons écrit au président de la Commission en charge des réformes afin que ces opérations s’arrêtent…. Lorsque le nouveau pouvoir va s’installer, les opérations étant régulières, la réforme va se poursuivre. Maintenant, il peut y avoir quelques cas isolés…», s’est expliqué Alfred Sama. Et Yayi Boni de déclarer : «Dans notre pays, le président est toujours envoyé à l’abattoir… J’ai appelé Mme Aboh (la Directrice de cabinet de la présidence de la République, Ndlr)… J’ai demandé d’arrêter tout à la présidence de la République ; la période ne s’y prête pas. C’est comme si on profite du départ du président pour brader le patrimoine de l’Etat… Et vous connaissez mon attachement à la question de bonne gouvernance» ;

Pas de responsabilité…

En convoquant le Directeur général du matériel et de la logistique à la présidence de la République, Yayi Boni voulait laver son honneur. Il n’est ni de près ni de loin mêlé aux scènes de pillage décrites sur les réseaux sociaux. Il tient à son image mais aussi à celle de son régime objet de nombreuses critiques. A analyser l’exercice d’hier, le Chef de l’Etat entendait démontrer qu’il n’est nullement le commanditaire de ces actes et que l’ordre règnera encore jusqu’au 05 avril prochain. A propos des dérapages ayant maculé lesdites opérations, Yayi Boni rappellera que vers la fin du deuxième mandat de feu Mathieu Kérékou, des fonctionnaires avaient donné ce triste spectacle. Comme pour se défendre. Le régime finissant n’a donc pas le monopole des opérations travesties. Le Chef de l’Etat agissant en tant que bonus pater familias, recommandera également la réforme des textes qui encadrent la réforme du matériel.

A.S.
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