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Gestion des tares du régime défunt : Talon a du pain sur la planche
Publié le lundi 11 avril 2016  |  La Presse du Jour
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon, homme d`affaire et candidat aux élection Presidentielles




La pression est déjà mise sur le gouvernement du président de la République, Patrice Athanase Guillaume Talon. En dehors de ce que les populations attendent du nouveau régime des solutions pressantes à leurs problèmes, l’Exécutif doit aussi écouter les vœux et les exigences de la société civile, surtout des responsables des Centrales syndicales, qui tiennent à des actes forts de la part du président Talon.

Ce sont de patates chaudes que le régime du changement a laissées sur le chemin du «Nouveau Départ». Elles ont pour noms concours frauduleux, des décisions de justices condamnant le Bénin, dossier Ppea II, octroi de bourses aux étudiants, tenue des Etats généraux…Chaque béninois a sa petite idée pour la bonne gestion du pays et la réalisation effective de la vraie rupture. Ce sont les responsables des Centrales syndicales et les membres de la société civile qui ont dégainé les premiers. Pour eux, la concrétisation de la vraie rupture passe d’abord et rapidement par l’annulation de tous les concours jugés frauduleux. Laurent Mètongnon de la Fesyntra-Finances l’a réitéré hier sur l’émission «Zone Franche» de la télévision Canal 3. Pascal Todjinou, Dieudonné Lokossou, Noël Chadaré etc. en font déjà une sorte de revendication syndicale.

Pour eux, le premier faux-pas de la rupture aura été de confirmer ces concours fortement décriés. La même demande est faite par le président du Fonac, Jean-Baptiste Elias, hier sur la radio Soleil Fm. Sur le même palier, les syndicalistes et la société civile placent le dossier relatif au Ppea II. «Le dossier relatif au Ppea II doit refaire surface», a souligné le président du Fonac. Pour se faire, ils recommandent la réalisation pressante des audits dans tous les ministères, dans toutes les directions des sociétés étatiques et partout où il est nécessaire afin de dénicher et punir les responsables de mal-gouvernance du régime du changement. Il y a la ressource humaine sur place. En une ou deux semaines maximum, ces audits peuvent être réalisés et dans un mois au plus, on peut avoir les résultats, a insisté Jean-Baptiste Elias.

Mais…Talon est déjà prêt

La construction du nouveau siège de l’assemblée nationale est toujours en cours. Elle devrait pourtant s’achever depuis des mois. Le régime Yayi, rendant, à l’époque, responsables la Serhau-Sem et l’entreprise principale, a fait écrouer leurs premiers responsables. Les matériels déployés par l’entreprise principale, faute d’utilisation et de maintenance sur plusieurs mois, sont hors d’état d’utilisation. Aujourd’hui, une décision de justice déboute l’Etat béninois et le condamne à payer la somme de 28 milliards comme dommage et intérêts à l’entreprise principale. Prévus pour coûter 14 milliards, les travaux de construction de ce siège sont en passe de laisser une lourde ardoise pour le contribuable béninois. Là aussi, le gouvernement de la rupture est appelé à gérer au mieux ce dossier. Sur le terrain des nominations des membres des cabinets ministériels, au niveau des directions des sociétés d’Etat et dans l’administration, le gouvernement du «Nouveau Départ» est aussi très attendu.

Il faut mettre les hommes qu’il faut aux places qu’ils méritent, selon la règlementaire en vigueur, préviennent la société civile et les responsables syndicaux. Autrement, les populations, les syndicats, la société civile, tout le monde est aux aguets, attendant le premier faux-pas du gouvernement Talon. «Talon n’a pas droit à l’erreur», prévient Jean-Baptiste Elias. Mais le Chef de l’Etat ne devrait pas être intimidé par la pression. Dans son discours d’investiture, il a déjà prévenu qu’il était prêt pour la rupture et le «Nouveau Départ ». «(…) Je déclare du haut de cette tribune, que non seulement je m’y suis préparé mais j’affirme que je suis déjà prêt maintenant et tout de suite…», a souligné le président Talon.

Jean-Marie Sèdolo
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