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L’annulation des concours frauduleux ou l’échec de la rupture !:Le Gouvernement face à son premier grand défi
Publié le mardi 12 avril 2016  |  actubenin
Sommet
© AFP
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Dakar
Dakar, le 12 septembre 2015. Un Sommet extraordinaire de Communauté Économique des États de l`Afrique de l`Ouest s`est tenu Dakar. Huit chefs d`État étaient du rendez-vous pour parler de la sécurité. Photo: Le president du Benin, SEM Boni Yayi.




En effet, s’ils ne savent pas assez, les nouveaux responsables de notre pays doivent réaliser que le succès que nous savourons avec eux en ce moment a été possible en grande partie grâce à la crise de confiance provoquée au lendemain de la mise à nu de la mascarade relative à des concours dévoilée au moment propice, c’est-à-dire à la veille de l’élection présidentielle. L’entêtement du système Yayi, après le cas des concours de 2012, a été sévèrement sanctionné en mars dernier.

Poussée démographique oblige et face à un fléau presque sans thérapie définitive, il faut adopter des comportements qui préservent la Paix.

Dans la République de Dunia, il se trouve que les sieurs Dounwirou Gaou, Kpakpassou Couco, da Silva Dourobouro, Bagar Taïrou, Pasteur Baké Gnon, Bah Limam Adélaïde et Mpo Ndah N’tcha des promotionnaires de l’école nouveau programme qui, après leurs études, certains avec le Bac, d’autres niveau terminal avec Bepc, sont sans emploi avant l’avènement du « Changement » et se débrouillent avec divers sous métiers. A la faveur des derniers concours, l’un d’eux trouve miraculeusement son nom sur la liste des admis au concours des « inspecteurs de douanes » à la grande surprise de ses promotionnaires. Ces derniers, fâchés, font campagne et votent pour la « Rupture ».
Je vais essayer de vous énumérer ce qui pourrait se passer si ces concours, les plus frauduleux de l’histoire du Bénin, ne sont pas annulés.

1- L’illégal inspecteur même magiquement reclassé contrôleur pour tenir compte de son vrai diplôme est quand même douanier ;
2- Sa condition sociale change et avec le temps il gravit des échelons et devient un « grand quelqu’un » à la béninoise ;
3- Pendant ce temps, ses six autres amis et promotionnaires ne réussissent à aucun des nombreux concours « transparents » organisés sous la Rupture et où seule la « compétence » ferait la « différence » ;
4- Ces derniers croupiraient dans la misère avec leurs femmes et leurs enfants qui connaissent bien l’histoire de leur « Tonton » inspecteur admis malhonnêtement du temps du « Changement » au vu et au su de tout le monde, mais jamais sanctionné.

Conclusion : Ce sont des désolations, désillusions et regrets irréparables qui s’empareraient des combattants du peuple pour la Rupture.

Or, ces combattants sont bien conscients que la Rupture et le Nouveau départ ne disposeront pas de baguette magique pour la lutte contre le chômage de tous les Béninois. Ça n’existe pas et ça n’existera jamais ! Toute la Nation a également cette conviction ; il ne faut pas rêver et ce ne sera d’ailleurs pas, dans cinq ans, l’indicateur d’appréciation de la performance du quinquennat unique du Président Talon. Ce sera plutôt le climat d’égalité de chance pour tous mis en place, plus les efforts d’absorption du chômage induits par les performances des réformes économiques entreprises qui seront les vrais éléments d’appréciation de la Rupture et du Nouveau départ.
Donc attention : « Prenez la bonne décision, la décision courageuse au moment opportun ». Et c’est maintenant !

Mes conseils sur la question sensible des concours d’Etat

D’abord, nous devons considérer la fonction publique comme un service obligatoire auquel chaque Béninois est appelé. C’est une œuvre de construction du pays et tout un chacun devrait y apporter sa contribution. C’est parce qu’il y a rémunération et garantie sociale autour, dans un contexte de précarité, que cet aspect s’éloigne de sa considération. Maintenant qu’il n’y a pas encore de solution à la précarité, il est indispensable de réfléchir aux modalités d’organisation de nos concours en vue de préserver la paix.

Primo
D’un point de vue technique, il est utopique de départager objectivement 1.000, 2.000 voire 10.000 candidats à partir d’une seule épreuve ou à partir de deux épreuves. Cette manière de faire comporte en elle-même les germes de la fraude consciente.
Approche de solution : Pour un concours au moins dix (10) épreuves devraient être soumises aux candidats.

Secundo :
En tant que service public obligatoire pour tous, l’aspect de la participation de toutes les régions de notre pays devrait être également au cœur des recrutements. L’exemple des recrutements des soldats au profit de l’armée béninoise peut être examiné et approfondi conformément à la solution technique proposée ci-dessus.

En avant pour la Rupture !
Vive le Bénin !

Wahab Garba Say
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