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Réforme du système partisan béninois : Adrien Houngbédji prêt à accompagner Patrice Talon
Publié le mercredi 13 avril 2016  |  La Presse du Jour
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© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat, Patrice Talon et Me Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale




Réforme du système partisan béninois : Adrien Houngbédji prêt à accompagner Patrice Talon



Après plusieurs semaines de vacances, les députés de la 7è législature de l’Assemblée Nationale ont effectué hier 12 avril 2016 leur rentrée parlementaire. C’était à la faveur de l’ouverture solennelle de la première session ordinaire de l’année 2016. La cérémonie qui s’est déroulée devant plusieurs invités a donné l’occasion au Président Houngbédji de réaffirmer l’urgente nécessité de réformer le système partisan béninois.

Les réformes institutionnelles et constitutionnelles qu’entend engager le Président Patrice Talon ne souffriront pas du soutien de Me Adrien Houngbédji et de l’Assemblée Nationale du Bénin. Dans le discours qu’il a prononcé hier à la faveur de l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale au titre de l’année 2016, c’est d’ailleurs avec grand bonheur que Me Adrien Houngbédji a noté que le nouveau Président de la République du Bénin veut faire de son mandat, celui des réformes dont, entre autres, la réforme du système partisan qui figure en priorité dans l’agenda de la septième législature de l’Assemblée Nationale.

Pour Me Adrien Houngbédji qui avait diagnostiqué que notre système partisan, tel qu’il est bâti et fonctionne, constitue en réalité une entrave au libre jeu de la démocratie, « le risque est grand de voir notre classe politique disparaitre progressivement et à jamais si les réformes d’envergure n’interviennent pas». « A la lumière des secousses plus ou moins violentes qui n’ont épargné aucun de nos groupes politiques lors des dernières élections présidentielles, et qui ont mis au grand jour l’inefficacité et la vulnérabilité de notre système partisan, il urge en effet de trouver des solutions qui donnent plus de sens à la démocratie », pense le Président de l’Assemblée Nationale.

Aussi, le Président Houngbédji n’a-t-il pas manqué de mettre l’accent sur les autres défis majeurs à relever. Lesdits défis, a-t-il soulevé sont nombreux et ont essentiellement trait au délitement des valeurs morales et sociales, à la grande vulnérabilité de notre système partisan, à la réécriture de notre Loi Fondamentale, aux exigences nouvelles de l’état de droit, au chômage massif des jeunes, aux faibles performances de notre économie, à la nécessité de construire une administration de développement, à l’inadéquation du système éducatif, à l’insuffisance de la couverture médicale, à la montée en puissance de l’insécurité sous tous ses aspects, enfin à l’unité nationale mise à rude épreuve par une certaine forme de gouvernance.

« Avec un peuple qui adhère largement à sa vision et à son programme, le Président Patrice Talon tient entre ses mains le meilleur levier de succès », a dit le Président Adrien Houngbédji qui a exhorté ses collègues députés à se mettre au travail pour que la 7ème Législature de l’Assemblée Nationale et la présente session qui s’ouvre sous une ère nouvelle, jouent un rôle déterminant dans les mutations qui projetteront notre pays vers la prospérité.

Discours du Président Adrien HOUNGBEDJI

- Mesdames et Messieurs ;

L’Assemblée Nationale et moi-même, vous savons gré d’avoir répondu à notre invitation, montrant ainsi tout l’intérêt que vous portez à notre Institution et à nos travaux.

La présente session ordinaire, première de l’année 2016, s’ouvre à un moment important de la vie démocratique de notre pays. Il y a en effet à peine six jours, le mercredi 6 avril 2016, la Cour Constitutionnelle recevait en notre présence constante, le serment du Président de la République, son Excellence Patrice Athanase TALON, et présidait à son investiture.

Déjouant les pronostics les plus pessimistes, le BENIN vient de relever un grand défi, celui de réaliser, dans le respect du délai constitutionnel, la quatrième alternance à la tête de l’État au terme d’une élection ouverte, libre, transparente, crédible et pacifique, aux résultats non contestés, et ce, de l’avis même de tous les observateurs nationaux et étrangers.

L’exception politique béninoise s’en trouve renforcée.

Et c’est pour nous un motif de légitime fierté.

Mesdames et Messieurs ;

Chers collègues ;

Je voudrais donc au nom de l’Assemblée Nationale et en mon nom propre, féliciter publiquement les principaux artisans de cet événement majeur.

En premier lieu, félicitons le peuple béninois souverain qui a donné, une fois de plus, la preuve de son ferme attachement aux valeurs de la démocratie, que sont la liberté et la tolérance ; la preuve de son attachement à la paix ; la preuve de son attachement à l’unité et à la cohésion nationales.

En second lieu, félicitons les institutions de la République impliquées dans l’organisation et dans la gestion de l’élection présidentielle.

Au premier rang de ces Institutions, la CENA, pour avoir pris les mesures qui ont assuré le vote des citoyens, et pour avoir gagné le pari d’annoncer les grandes tendances moins de 48h après chaque tour de scrutin.

Hommage aussi à la Cour Constitutionnelle qui s’est acquittée sans faille et avec célérité, de sa délicate mission d’assurer et garantir la régularité de ces élections et d’en proclamer les résultats.

Hommage encore à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) pour sa bonne gestion de la campagne médiatique, ponctuée par des innovations pertinentes, dont la plus importante fut, incontestablement, l’organisation du face-à-face du second tour entre les deux candidats restés en lice ; sans oublier l’opportunité donnée à tous les candidats du premier tour de défendre leurs projets de société au cours d’une émission « Moi Président » ; ce fut une grande première !

L’Assemblée Nationale ne fut pas en reste, loin s’en faut ! Nous pouvons même affirmer sans fausse modestie, qu’elle fut le maître d’œuvre de cet édifice harmonieux.

En effet, par le vote de la loi n°2013-06 portant Code Electoral en République du Bénin, l’Assemblée Nationale a créé les conditions objectives de l’organisation d’une élection transparente et crédible dans notre pays, et ce grâce aux trois innovations majeures que sont :

- l’institutionnalisation d’une CENA permanente ;

- la création et la fixation des centres de vote par la loi ;

- la compilation des résultats de chaque arrondissement, en présence des représentants des candidats sous la supervision d’un coordonnateur désigné par la CENA.

L’Assemblée Nationale a donc joué une remarquable partition dans le succès de l’élection présidentielle de mars 2016. Il importe de le relever.

Mais les lois n’étant rien sans la qualité des hommes auxquels elles s’appliquent, je m’en voudrais de ne pas féliciter, en notre nom, tous les candidats et leurs staffs respectifs, pour avoir eu les attitudes et les réflexes qui ont concouru au déroulement paisible de cette élection.

Nous ne saurions oublier les organisations de la société civile et les observateurs nationaux et étrangers, dont la présence sur le terrain a été dissuasive contre la fraude et la violence.

Enfin, je veux adresser en notre nom à tous, nos sincères remerciements à l’ancien Chef d’Etat, le Docteur BONI YAYI, pour tout ce qu’il a pu faire, afin que se réalise l’aspiration de notre peuple, à une alternance démocratique et paisible.

Chers collègues députés,

Honorables invités,

En clôturant la précédente session, à la veille de la campagne électorale, j’avais énoncé qu’il dépendait en grande partie de nous autres Députés, que cette campagne soit à la hauteur de notre démocratie et de la maturité de notre peuple. Si je l’ai fait, c’est parce que cela ma paru nécessaire.

Ne me tenez donc pas rigueur de souligner, et de saluer, l’exemplarité de la participation de chacune et de chacun d’entre vous à ce vaste débat national. Nul comportement, nul propos de votre part, n’a été observé, qui ne témoigne de votre esprit de tolérance et du respect de l’autre, dans sa personne, dans son honneur et dans sa dignité.

Placé à la tête de cette institution par vos suffrages, pour symboliser que la culture démocratique est un long apprentissage de ces vertus, je me dois et je vous dois, de rester imperturbable face au déferlement de tous les excès qui s’en écartent.

Toute consultation électorale suppose des choix partisans et s’achève toujours par la désignation d’un vainqueur par le peuple souverain. Avec la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, et l’investiture du nouveau Chef de l’État, l’élection présidentielle de mars 2016 a pris fin.

Reste que nous devons désormais nous atteler à ce que le peuple attend de nous : être de bons législateurs, et être d’actifs contrôleurs de l’action gouvernementale, dans la convivialité qui a jusqu’ici caractérisé nos relations au sein et en dehors de l’hémicycle.

Mesdames et Messieurs

Chers Collègues

Je voudrais à présent, au nom de l’Assemblée Nationale et en mon nom propre, renouveler nos chaleureuses félicitations au Président de la République, Son Excellence Patrice Athanase Guillaume TALON, ainsi qu’à tous les membres du gouvernement nouvellement formé.

Je forme pour le Président de la République et pour son gouvernement, des vœux ardents de pleine réussite pour le bien et le bonheur du peuple béninois, avec une attention toute particulière pour nos collègues récemment promus.

Les défis à relever sont nombreux. Ils ont essentiellement trait au délitement des valeurs morales et sociales, à la grande vulnérabilité de notre système partisan, à la réécriture de notre Loi Fondamentale, aux exigences nouvelles de l’état de droit, au chômage massif des jeunes, aux faibles performances de notre économie, à la nécessité de construire une administration de développement, à l’inadéquation du système éducatif, à l’insuffisance de la couverture médicale, à la montée en puissance de l’insécurité sous tous ses aspects, enfin à l’unité nationale mise à rude épreuve par une certaine forme de gouvernance.

Avec un peuple qui adhère largement à sa vision et à son programme, le Président Patrice TALON tient entre ses mains le meilleur levier de succès.

Montesquieu disait en effet que: « pour faire de grandes choses, il ne faut pas être un génie, il ne faut pas être au-dessus des hommes, il faut être avec eux ».

Je note avec bonheur, en ce qui nous concerne, que le nouveau Président de la République veut faire de son mandat, celui des réformes dont, entre autres, la réforme du système partisan, reforme qui figure en priorité dans l’agenda de la septième législature de l’Assemblée Nationale et à laquelle nous travaillons.

Dans mon discours d’investiture du 15 juin 2015, j’avais diagnostiqué que notre système partisan, tel qu’il est bâti et fonctionne, constitue en réalité une entrave au libre jeu de la démocratie et j’en avais appelé à une réforme approfondie, pronostiquant que « sans une réforme d’envergure, le risque est grand de voir notre classe politique disparaitre progressivement et à jamais ».

A la lumière des secousses plus ou moins violentes qui n’ont épargné aucun de nos groupes politiques lors des dernières élections présidentielles, et qui ont mis au grand jour l’inefficacité et la vulnérabilité de notre système partisan, il urge en effet de trouver des solutions qui donnent plus de sens à la démocratie.

Mesdames et Messieurs ;

Chers Collègues ;

La présente session ordinaire de notre Assemblée aura à connaître de plusieurs projets et propositions de lois. Nous aurons aussi à voter des autorisations de ratification d’accords de crédit pour donner au gouvernement les moyens financiers indispensables à la réalisation de ses objectifs prioritaires, au centre desquels se trouve la réduction de la pauvreté.

La liste des dossiers en instance devant nous a été soumise à l’examen de la Conférence des Présidents le 08 avril. Le Secrétaire Général Administratif a été instruit d’en adresser une copie à tous les Honorables Députés. Je puis ainsi affirmer que nous débattrons au cours de cette session des grands dossiers que constituent :

- Le projet de loi portant statut du Barreau de la République du Bénin ;

- La proposition de loi modifiant et complétant la loi n°2011-37 du 10 juin 2002 portant organisation judiciaire en République du Bénin ;

- La proposition de loi modifiant et complétant la loi n°2008-07 portant code de procédure civile, commerciale, sociale, administrative et des comptes ;

- L’examen des rapports de la chambre de l’instruction de la Haute Cour de Justice relatifs aux dossiers des ex Ministres Alain François ADIHOU et Armand ZINZINDOHOUE.

D’autres viendront s’y ajouter au fur et à mesure que les Commissions permanentes déposeront leurs rapports.

Il ressort de cette liste que la première session ordinaire de l’année 2016, ne sera pas de tout repos pour les députés et l’administration parlementaire.

Je compte donc sur vous, chers collègues, je compte sur le dynamisme des commissions permanentes, je compte sur la disponibilité de notre personnel administratif, pour que de nombreux dossiers soient prêts à débattre et débattus en plénière.

Mesdames et Messieurs ;

Chers collègues ;

L’action est la principale clé de tout succès. Le monde bouge, les sociétés bougent, les nations bougent.

Mettons nous tous ensemble au travail, pour que la 7ème Législature de l’Assemblée Nationale et la présente session qui s’ouvre sous une ère nouvelle, jouent un rôle déterminant dans les mutations qui projetteront notre pays vers la prospérité.

Merci à vous tous d’avoir honoré de votre présence, cette cérémonie.

Je déclare ouverte, ce mardi 12 avril 2016, la Première Session Ordinaire de l’année 2016.

Vive la démocratie

Vive l’Assemblée Nationale

Vive le Bénin

Je vous remercie.
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