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Sorties médiatiques tous azimuts : La rupture, dure à avaler par les «yayistes»
Publié le lundi 18 avril 2016  |  La Presse du Jour
L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président de la république du Bénin Dr Boni Yayi




La rupture vient d’amorcer seulement sa troisième semaine. Mais elle est déjà dure à supporter par les cadres du régime défunt. Si ce n’est pas le président sorti lui-même, Boni Yayi, qui fait les siennes dans le Nord du pays, se sont ses anciens proches qui se lancent dans des critiques et réponses aux premières décisions prises par le gouvernement du «Nouveau Départ».
Boni Yayi se prend pour le président du Nord du pays. Depuis qu’il a quitté le pouvoir, il s’est installé dans cette partie du pays. Il se promène. Prend les bains de foule qu’il aime tant. Mais aussi, Yayi parle mauvais du gouvernement en place. L’ancien président ne s’est par exemple pas empêché de critiquer le nombre réduit de ministres venant du septentrion dans l’actuel gouvernement. Il rappelle aux populations de cette partie du pays de ne l’avoir pas accompagné pour installer son dauphin qui devrait venir continuer l’œuvre qu’il a entamée entre 2006 et 2016. Apparemment, Yayi digère toujours très mal d’avoir été remplacé par son ennemi n°1, Patrice Athanase Guillaume Talon. Certains de ses proches aussi. En fin de semaine écoulée, c’est l’ancien ministre du travail qui disait son étonnement vis-à-vis de la suspension des concours qu’il a organisés entre le 1er janvier 2015 pour enfin défier le gouvernement qu’il n’est pas qualifié pour les annuler. Ignorant du coup que le gouvernement auquel il a appartenu a annulé les concours de 2012 organisés par celle qu’il est venu remplacer. La cerise sur le gâteau, c’est le communiqué publié par l’ancien secrétaire général du gouvernement (publié ici) dans lequel il formule des critiques par rapport à certaines décisions prises par le conseil des ministres du 13 avril 2016. «(…) La continuité de l’Etat est un principe et il explique que le Président Boni Yayi et son gouvernement aient fonctionné jusqu’au bout. Il explique et justifie du reste le fait que le Président Patrice Talon et son gouvernement soient fondés à apprécier les décrets et actions passés. Dans tous les cas, ce qui paraît fondamental c’est de créditer les uns et les autres d’esprit de responsabilité et de service de la Nation béninoise à construire hier, aujourd’hui et demain par toutes ses filles et tous ses fils. A priori ici comme ailleurs n’est guère constructif et est plutôt de nature à altérer le jugement…», a écrit Alassane Tigri. Lire son communiqué.
Communiqué de presse de Alassane Tigri
Les délibérations du premier Conseil des Ministres du Gouvernement du Président Patrice Talon ont été portées à la connaissance du Peuple béninois le 13 avril 2016. Au regard des incompréhensions, supputations ou interrogations provoquées dans l’esprit de certains de nos concitoyens, il paraît utile d’apporter des clarifications à plusieurs égards.
Les décrets sont la plupart du temps soutenus par des communications présentées et adoptées en Conseil. Il s’ensuit que l’élément le plus important du point de vue de la date, c’est celle de l’adoption en Conseil des Ministres, étant entendu que la date de signature peut être tributaire des aléas comme la disponibilité pour déposer leurs signatures des ministres et du Chef de l’Etat.
De ce point de vue, des décrets signés les derniers jours de la mandature, certains le sont du fait évoqué plus haut ou auront été effectivement pris dans la période.
Dans tous les cas, incriminer, la prise des décrets les derniers jours de la mandature revient à soutenir que le gouvernement devrait arrêter de fonctionner ces derniers jours alors que constitutionnellement le mandat prend fin le 5 avril à zéro heure.
La continuité de l’Etat est un principe et il explique que le Président Boni Yayi et son gouvernement aient fonctionné jusqu’au bout. Il explique et justifie du reste le fait que le Président Patrice Talon et son gouvernement soient fondés à apprécier les décrets et actions passés. Dans tous les cas, ce qui paraît fondamental c’est de créditer les uns et les autres d’esprit de responsabilité et de service de la Nation béninoise à construire hier, aujourd’hui et demain par toutes ses filles et tous ses fils. L’apriori ici comme ailleurs n’est guère constructif et est plutôt de nature à altérer le jugement.
En ce qui concerne la trésorerie, il y a lieu de rappeler qu’elle est dynamique et s’apprécie en regard de plusieurs paramètres notamment les instances au niveau du budget et du trésor ainsi qu’en rapport avec la qualité des infrastructures réalisées (échangeurs, routes, écoles, centres de santé, ponts, énergie etc..). Dans tous les cas, en ce moment aucun pays y compris les pays pétroliers ne connait une trésorerie équilibrée, stable et on ne saurait passer sous silence la stabilité financière héritée et la qualité de la dette totale soit un endettement de 41f sur 100f contre la norme de 70f à ne pas dépasser dans l’Uémoa.
Ceci étant, le Gouvernement sortant encourage le Gouvernement actuel à prendre toutes les mesures idoines pour améliorer davantage la gouvernance car le Bénin doit s’inscrire dans le développement qui appelle des initiatives nouvelles et innovations. Les ministres sectoriels sortants se tiennent prêts à apporter toute explication pouvant éclairer et permettre au Bénin de progresser.
Enfin, il est à noter que les décrets d’application de la loi 2015-20 du 19 juin 2015 portant statut spécial des personnels des forces de sécurité publique et assimilées au nombre de 18 selon le Conseil du 13 avril sont des produits des différents corps concernés que le Gouvernement a juste entérinés au regard de l’appréciation positive de l’incidence financière par les ministères concernés dont le ministère des finances. Il est à souligner en outre que ces décrets ont été signés le 17 mars 2016 et non le 05 avril 2016 et veille du départ du Président Boni Yayi comme cela est indiqué dans le communiqué du Conseil du 13 avril 2016. Il s’agit certainement d’une erreur malencontreuse qui malheureusement a énormément semé le doute dans l’esprit de nos concitoyens quant au nombre impressionnant des décrets pris la veille de son départ par le Président Boni Yayi et son Gouvernement.
Des erreurs, nous en avons certainement commises ; le nouveau gouvernement en commettra aussi comme c’est le cas. C’est dans l’ordre normal des choses. C’est pourquoi ensemble, nous devons cultiver tolérance et humilité, valeurs prônées par le Président Boni Yayi dans sa charte de gouvernement et fort heureusement reprises par le Président Patrice Talon. L’essentiel reste de ne jamais dans les décisions tourner le dos à l’intérêt général.
Dans le même ordre d’idée il serait souhaitable de s’entourer de garantie sur la véracité des faits avant de les avancer et en gardant toujours à l’esprit la nécessité de sauvegarder la paix et la cohésion nationales. Gardons-nous de chercher à humilier et recherchons plutôt collectivement « à être parfaits comme notre Père céleste est parfait ».
Vive le Bénin et sa démocratie apaisée.
Que Dieu bénisse notre Patrie commune.
Fait à Cotonou le 15 avril 2016.
Le Secrétariat Général du Gouvernement sortant
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