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Audits, vérification et enquêtes dans l’Administration publique: Vers une grande opération contre la corruption
Publié le samedi 23 avril 2016  |  ActuBenin
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon, le politicien Béninois




Sous pression de la population depuis son investiture le 06 avril 2016, le nouveau chef de l’Etat, Patrice Talon, devra lancer une grande opération pour connaître l’étendue de la corruption et démanteler les réseaux mafieux tapis dans l’Administration publique. Inévitablement, une telle opération ébranlera les barons du régime défunt.

Malgré sa volonté de laisser tranquille Yayi Boni dont le régime est couvert de scandales et de crimes de tout genre, le nouveau chef de l’Etat, Patrice Talon, subit la pression de son peuple qui le pousse à demander des comptes à son prédécesseur et ses barons. Cela prendra le temps que ça prendra, mais il faut qu’on y arrive, insistent les organisations de la Société civile, les syndicats et même certains avocats. La pression venant de partout commence par avoir écho au sein de la population qui espère trouver bientôt réponse à cette doléance. Cette pression gagne du terrain depuis que l’ancien président de la République a repris du poil de la bête en organisant des meetings au nord pour provoquer la colère des populations contre son successeur, après avoir juré la main sur le cœur que de son vivant il ne lui remettra jamais le pouvoir. De provocation en provocation, il s’est trouvé coincé et trouve une parade pour négocier une retraite tranquille et paisible. Négociée par Yayi Boni et conduite par les présidents Allassane Ouattara de la Cote d’Ivoire et Faure Gnassigbé du Togo, la rencontre baptisée de réconciliation entre Patrice Talon et son prédécesseur n’est qu’un leurre et ne devra absoudre l’ancien locataire de la Marina de poursuites. Il en est de même pour ses barons. La pression s’est beaucoup accentuée après cette rencontre. Des personnalités du monde syndical, de la société civile, l’élite et même l’ancien président du Bénin, Nicéphore Soglo( 1991-1996), ayant soutenu Patrice Talon à l’élection présidentielle de mars dernier ont dénoncé la rencontre qui à leurs yeux est inappropriée et malvenue. Le député de Parakou Rachidi Gbadamassi y voit un des classiques de Yayi Boni pour endormir avec ruse le nouveau président dans le but de lui mettre les bâtons dans les roues.

Pas de pardon pour effacer les malversations

Ces différentes voix qui s’élèvent pour critiquer la rencontre et appeler Patrice Talon à la vigilance affichent leur volonté de voir le nouvel homme fort lancer une vaste opération de lutte contre la corruption érigée en mode de gouvernance sous le régime de Yayi Boni. On ne sait comment la baptiser, mais elle devra permettre de demander des comptes aux gouvernants sortants qui ont asservi les intérêts du peuple et se donner à cœur joie, le pillage des ressources. C’est en prévision des actions annoncées pour que chacun, si les faits de corruption sont avérés, puisse répondre de ses actes, que l’ancien tout puissant président est allé s’agenouiller devant son successeur pour implorer son pardon. Mais aussitôt, la tendance au sein de l’opinion publique soutient que c’est au peuple qu’il doit demander pardon pour l’avoir opprimé et malmené durant dix ans. Maintenant, l’heure a sonné pour qu’il paye pour tous ses crimes, de même que ses barons et autres acolytes tapis dans l’Administration. Personne ne sait encore comment réagira Patrice Talon après son séjour en France. Mais sous pression de la population et des organisations qui commencent par conditionner leur soutien continu à ses actions à la lutte contre la corruption, il doit demander qu’on enquête sur les malversations des dignitaires du régime de Changement et de la Refondation. En s’appuyant sur le Garde des Sceaux, ministre de la justice Joseph Djogbénou, le président de la République ne sera pas détesté s’il oeuvrait à mettre quelques charrettes de barons en prison dans le cadre d’une opération qu’il baptisera à sa guise. Il ne sera pas accusé de chasse aux sorcières. Au Sénégal, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, est emprisonné pour enrichissement illicite. Personne n’a jeté la pierre à Maky Salle. Il y a quelques années, Paul Biya, sous pression des Américains, a mis certains barons de son régime en prison. Certes, lui-même n’est pas propre, mais cela a permis de démanteler les réseaux qui agissent hors de l’Administration. Récemment au Nigéria, le chef de l’Etat a réussi à rapatrier au pays l’argent de la corruption caché dans le Golfe. Voilà un éventail d’exemples qui pourraient inspirer Patrice Talon à donner feu vert à son ministre de la justice pour qu’il enquête sur les cas de malversations. Mais s’il y a un risque de voir certains soutiens au nouveau régime sur le banc des accusés, parce qu’ils se sont compromis par le passé, il ne faut reculer.

FN
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