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Sorties médiatiques hier du Fonac et de l’Ong Alcrer : La société civile fait le procès de la gouvernance Yayi (Elle met la pression sur Talon)
Publié le mardi 26 avril 2016  |  La Presse du Jour
Conférence
© aCotonou.com par TOP
Conférence de presse de Martin Assogba
Jeudi 27 Février 2014, Cotonou : Le Président de l`ONG ALCREER, donne une conférence de presse suite à son retour de son séjour sanitaire en France. Photo : M. Martin Assogba, Président de l`ONG ALCREER




Les responsables du Fonac et de l’Organisation non gouvernementale Alcrer ont fait deux sorties médiatiques hier, lundi 25 avril 2016 à Cotonou. Jean-Baptiste Elias et Martin Assogba ont, chacun de leur côté, dénoncé des pratiques de mal-gouvernance et de corruption qui ont eu cours sous le régime défunt de Boni Yayi. Ils appellent à la manifestation de la vérité dans les dossiers abordés afin que justice soit faite.

Le Fonac et l’Ong Alcrer tiennent à la manifestation de la vérité dans plusieurs dossiers entachés de mal-gouvernance et de corruption qui ont eu lieu sous le régime du changement. En portant à nouveau ces dossiers sous les projecteurs, le but est que des sanctions soient prises à l’encontre des coupables pour que cesse l’impunité. Martin Assogba, Directeur exécutif de l’Ong Alcrer, pour sa part, appelle à une vérification «minutieuse» de la gouvernance Yayi. «Yayi a promis la reddition des comptes, la lutte contre la corruption. On n’a rien eu de cela», reproche Martin Assogba. Au sujet du règlement de la dette intérieure, le président d’Alcrer reconnaît que cela permettra de relancer l’économie nationale et de donner un nouveau souffle aux entreprises. Mais Martin Assogba demande au nouveau gouvernement de se préoccuper d’abord de la régularité des contrats signés avec ces différentes entreprises. Parce que selon lui, les marchés ont été passés sans le respect des procédures légales. «Il y a eu trop de gré à gré», se désole Martin Assogba. Au président Patrice Talon et son gouvernement, le président Assogba suggère de procéder à l’audit des agences, des fonds et sociétés qui ont été des vaches à lait aux propagandes du gouvernement plutôt que de jouer leur rôle. Martin Assogba remercie au passage l’actuel gouvernement d’avoir supprimé des institutions et budgétivores non prévues par la Constitution.

Pratiquement le même exercice a été fait par Jean-Baptiste Elias. En effet, la sortie médiatique du Fonac a été meublée par quatre dossiers. Ils se résument à la nomination d’un responsable d’une agence sur la base d’un diplôme non homologué, de la falsification de diplôme par un officier de justice qui lui a permis de participer au concours de recrutement des magistrats en 2011, du double salaire que percevait le Directeur général de l’Agence nationale des petites et moyennes entreprises alors que dans le même temps son adjoint n’en avait pas. Le quatrième dossier dont a fait cas le Fonac est relatif à une mauvaise procédure engagée par la Soneb dans l’acquisition d’un matériel que les Pays-Bas devaient financer mais qui, finalement, a été payé par le budget national. Jean-Baptiste Elias a évoqué environ un milliard cinq cents mille que le contribuable béninois a dû payer à cause de cette mauvaise procédure.

En évoquant ces dossiers, Jean-Baptiste et Martin Assogba demandent au président Patrice Talon et son gouvernement d’y voir de près afin que ne continuent la mal-gouvernance, la corruption et l’impunité. Si ce n’est pas des pressions déjà mises sur le «Nouveau Départ» ! A l’occasion d’une de ses interventions sur une chaîne de radio, Jean-Baptiste Elias a déjà dit que Talon n’a pas le droit d’échouer. Le président Martin Assogba et les autres membres de la société civile attendent des actes forts du nouveau régime sur ces dossiers. Ils ont eu une première réponse à leurs préoccupations à l’occasion du conseil des ministres du 13 avril dernier. Mais, pour eux, ce n’est que le début. C’est dire que l’état de grâce, le gouvernement de la rupture n’en aura pas pour longtemps.

Athanase Dèwanou
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