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Les prisonniers durcissent la protestation à Abomey, les négociations pour les apaiser s’essoufflent
Publié le samedi 30 avril 2016  |  ABP
Akpro-Missérété
© Autre presse par DR
Akpro-Missérété : le TPIR s’inquiète pour la sécurité de ses prisonniers




Abomey – Le commandant de la compagnie de gendarmerie d’Abomey et ses éléments ont entamé depuis vendredi matin des négociations, qui n’ont encore pas abouti, avec les détenus de la prison civile d’Abomey en mouvement de protestation depuis mercredi pour manque d’eau de consommation. Les navettes incessantes entre le bureau du régisseur, assisté pour la circonstance du procureur près le tribunal d’Abomey, et l’enclos des détenus, sont menées presque dans une discrétion, bouleversée parfois par des propos agaçants et révoltants des prisonniers. Ce contact avec les pensionnaires a été presque négocié, a-t-on constaté. Pourtant, un tollé de réprobation a accueilli le commandant de compagnie, qui a fini par s’entretenir avec les détenus. Ces derniers ne se sont visiblement pas montrés favorables à la proposition d’apaisement, pour que la situation puisse revenir à la normale. Des indiscrétions qui se font persistances font état de ce que les prisonniers ont demandé au commandant, de permettre que le régisseur de la prison vienne échanger avec eux.


Une doléance à laquelle le gendarme s’est opposée. Au sortir des discutions avec les détenus, les gendarmes ont jugé qu’il n’est pas possible dans ces conditions, de permettre le moindre contact physique du régisseur avec des prisonniers en colère. « Est-ce qu’on peut contrôler le mental des gens, des prisonniers, peut-on présager de ce qu’ils pensent, de ce qu’ils veulent faire, pour livrer le régisseur au nom d’un quelconque apaisement ? », objecte un gendarme dans la troupe. Les va-et-vient des gendarmes facilitateurs se sont étouffés, du moins les négociations, menées jusqu’à la moitié de l’après-midi. Sur un ton nourri d’espoir, le régisseur de la prison, Louis Houndonougbo, est sorti de son bureau pour confier à l’ABP que les négociations vont se poursuivre, et que l’assaut militaire n’est pas la meilleure solution. Les pensionnaires de ce pénitencier ont depuis mercredi barricadé les entrées du bâtiment qui abrite leurs cellules, se refusant toute visite, tout approvisionnement en eau et en nourriture. A l’origine de cette crise, le manque d’eau de consommation. Les prisonniers qui sont restés plusieurs jours sans trouver à boire ont manifesté mercredi leur colère, en assommant des personnes qu’ils ont dangereusement malmenées dans l’enceinte carcérale.

ABP/IA/TB
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