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Rétablissement de l’accord entre l’Aic et l’Etat : "L’audit des années de réquisition d’usines était utile" selon Jocelyn Nenehidini
Publié le mardi 3 mai 2016  |  Matin libre




Jocelyn Nenehidini a analysé les contours du rétablissement de l’accord-cadre liant l’Association interprofessionnelle de coton (Aic) et l’Etat. Le Consultant, chaine de valeur coton était l’un des invités de Soleil Fm le dimanche 1er mai 2016.

La renaissance de l’accord-cadre entre l’Aic et l’Etat béninois comporterait des zones d’ombre à élucider. Jocelyn Nenehidini a constaté qu’il y a redire à cette décision. «Lors du dernier Conseil des ministres, il y a beaucoup de choses dites dont on ne connaît pas la source. J’aurais souhaité que ce soit à la suite d’un audit un peu comme ce que l’ancien gouvernement avait essayé de faire avant de consacrer la rupture de l’accord-cadre Aic et l’Etat. Il (le nouveau gouvernement, Ndlr) aurait pu s’essayer à un audit rapide qui permet au peuple d’appréhender la situation», a-t-il martelé sur Soleil Fm hier matin. «Beaucoup de conclusions ont été tirées, des affirmations ont été faites dans le Conseil des ministres…», a-t-il insisté. A l’entendre, il est important de faire des analyses approfondies «afin que demain on sache qu’il faut plutôt aller dans une telle direction lorsqu’on a de tel problème».

Jocelyn Nenehidini montrera que les réquisitions des usines de la Société de développement du Coton (Sodeco) avaient des conséquences sur la gestion de la filière. « Les réquisitions étaient un choix d’Etat. Le gouvernement d’alors avait estimé, au regard de ce qu’on avait appelé les contre-performances de la filière et les chutes de la production, remettre un peu l’Etat dans la filière. C’était transitoire. Mais le transitoire avait commencé à durer… On ne pouvait continuer avec les réquisitions. Ça n’arrangeait pas la Sonapra (Société nationale pour la promotion agricole, Ndlr», a-t-il affirmé. Et d’expliquer : « Vous avez beau être formé, si vous n’êtes pas dans un cadre fonctionnel aéré qui vous permet, lorsque le marché donne des signaux positifs, de commencer à vendre les produits de la campagne 2017-2018, parce que le coût du dollar, l’indice du coton est avantageux,ça ne valorise pas le travail que vous faites. Et ça, parce que vous êtes sous réquisition». Selon le Consultant, chainede valeur coton, durant « les quatre années de réquisition, la Sonapra ne pouvait pas prendre de décision de gestion commerciale sans s’en référer au Conseil des ministres».«Il y avait une commission qu’on devrait d’abord consulter y compris parfois pour certains prix».

Améliorer les prochaines productions

Pour Jocelyn Nenehidini, il y a aujourd’hui «une présomption de bonne entente » entre l’Aic et le gouvernement actuel. Ce qui devrait permettre de se concentrer sur l’essentiel. « Ce que je souhaite, c’est qu’on puisse scruter les quatre dernières années d’administration par l’Etat en recherchant ce qui a été positif notamment la question de l’accroissement de la production, ce que Yayi Boni a amené et qui a permis à la production de revenir l’année dernière à 393 000 tonnes », a-t-il conseillé. «Est-ce la présence régulière auprès des producteurs qui a pu les encourager? Il faut analyser ce fait parce que nos paysans sont très sensibles à la proximité. Je crois que le président Patrice Talon devrait regarder de ce côté-là en allant sur le terrain, parler aux producteurs pour qu’on ne nous dise pas comme je suis en train de l’apprendre que c’est Boni Yayi qui demande de ne pas faire le coton», a par ailleurs souligné le Consultant. A en croire ses propos, le Bénin doit améliorer ses performances puisque le tissu industriel national pèse près de 600 000 tonnes de capacité alors que le niveau record de production est 429 000 tonnes (2004-2005).« Pour ce qui est des raisons de nos faibles productions,il peut s’agir de compétence individuelle au niveau des cadres ou de la façon de gouverner toute la machine. Si d’autres pays ont pu sortir des productions de l’ordre de 2,5 tonnes à l’hectare, c’est une question de compétence de ne pas sortir 500 kg à l’hectare », a-t-il déploré.

A.S.
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