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Liberté de presse au Bénin : La différence entre Talon et Yayi (Les professionnels des médias à la croisée des chemins)
Publié le mercredi 4 mai 2016  |  La Presse du Jour
Investiture‬
© Autre presse
Investiture‬ ‪du nouveau president du‪ Bénin‬. Son excellence le president Patrice Talon
Mercredi 06 Avril 2016.




Le monde entier célèbre aujourd’hui la Journée mondiale de la liberté de la presse, la 25e édition depuis la déclaration de Windhoek. Le Bénin, évidemment, n’est pas du reste. Cela coïncide aussi avec une transition politique au sommet de l’Etat. Un régime qui succède à un autre mais qui, visiblement, n’a pas les mêmes méthodes de communication que le précédent. Au niveau de la presse nationale, les choses devraient aussi bouger.
Et si c’était le grand tournant pour la presse béninoise ? Une sorte de rupture pour les professionnels des médias béninois ! La question méride d’être posée en ce sens que depuis dix ans, la presse béninoise semble être composée de plusieurs catégories. Celle des véritables professionnels, travailleurs, respectueux de la déontologie et celle des arrivistes, notamment. Profitant de la machine de communication déployée par le régime du changement pendant dix ans, des professionnels des médias ont pris le mauvais pli de perdre l’habitude du journalisme du terrain. Entre 2006 et 2016, on a connu la réalité des productions prépayées. Ainsi, tous les matins, il est fréquent de lire le même article dans plusieurs journaux. Pour cela, certains responsables de la presse écrite n’hésitent pas à allonger leur Dead-line jusqu’au petit matin, attendant la dernière communication juteuse. Puis, le lendemain, la même chose. Le gouvernement était devenu la vache à lait des médias, notamment la presse écrite. Il produit lui-même les articles et met le prix qu’il veut. Aveuglé par l’appât du gain facile, les professionnels des médias, très souvent, ne se soucient de savoir si l’article envoyé respecte la déontologie en la matière. Puis vint la rupture avec un Chef de l’Etat à l’antipode de son prédécesseur en matière de stratégie de communication. L’actuel président, Patrice Talon, semble ne pas privilégier la communication à outrance de ses activités. Idem, pour le moment, pour ses ministres. Alors, il y a de moins en moins de lait dans les mamelles de la vache. Il se raréfie de façon inquiétante déjà pour certains médias. Mais la nouvelle donne, normalement, devrait amener les professionnels des médias, qui l’avaient quitté, à revenir sur le chemin des productions internes, du travail de terrain et du respect de la déontologie dans le corps. Au risque, alors, de disparaître. Et pour paraphraser l’autre, «on va vers une sélection naturelle des titres». La rupture, ce sera aussi cela.

Message du Ministre de l’Economie Numérique et de la communication à l’occasion de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse, édition 2016
Professionnels des médias,
Ce mardi, 3 mai 2016, le monde entier célèbre la Journée Internationale de la Liberté de la Presse.
En cette occasion solennelle, je voudrais me faire l’heureux devoir de saluer et féliciter toute la corporation pour le travail immense qu’elle ne cesse d’abattre pour l’enracinement de l’Etat de droit et de la démocratie dans notre pays.
De plus, au Bénin, nous venons de sortir d’une série d’élections dont celle présidentielle a été le paroxysme. Heureusement, tout s’est globalement bien passé. Il n’a pas été constaté des situations d’atteinte à la liberté de la presse. Il n’a pas été enregistré des violences exercées sur les médias, des cas d’arrestations arbitraires de journalistes, d’articles censurés, de rédactions fermées.
Cependant, il nous faut rester vigilant. Dans la logique de la vision du Chef de l’Etat, nous travaillerons au quotidien à l’enracinement de la Liberté de la Presse au Bénin.
Nous devons veiller à ce que les populations aient l’information, c’est leur droit comme le martèle l’UNESCO à travers le thème retenu pour la célébration de cette année : « Accès à l’information et aux libertés fondamentales : c’est votre droit ».
J’ai la conviction en me fondant sur quelques indicateurs, que la presse de notre pays est pleinement consciente de ce devoir qui est le sien, celui d’informer quoi que cela coûte.
Je voudrais exhorter les acteurs à plus d’engagement afin que notre pays continue de disposer de médias libres, indépendants et pluralistes. Je voudrais également compter sur chacun pour relever les défis du professionnalisme et du respect de la déontologie afin de ne pas s’offrir en proie facile aux prédateurs de la liberté et de la sécurité. En vous adressant ce message de soutien et d’encouragement, je ne peux m’empêcher d’évoquer la loi 2015-07 portant code de l’information et de la communication en République du Bénin. Elle comporte assez de dispositions qui protègent les journalistes. Mais, il faut les connaître. C’est pourquoi je veux vous exhorter à la lire, à vous approprier le contenu. Il clarifie la question de l’accès aux sources publiques d’information qui est souvent sources d’incompréhensions entre administration et journalistes. Il aborde aussi les droits des journalistes en mettant l’accent sur la sécurité du journaliste et la collecte de l’information. Il définit qui est journaliste, qui est assimilé et les critères de création d’un organe de presse. Il clarifie la question de la reproduction de l’image et des traits. Mieux, avec ce texte, la question de la suppression des peines privatives de liberté est définitivement réglée.
Je ne finirai pas sans saluer la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication et les associations des professionnels, notamment l’UPMB et CNPA pour la qualité de la gestion du secteur. J’ai bon espoir qu’avec ces différentes structures, la veille pour la liberté de la presse sera maintenue.
Vive la presse béninoise
Vive la démocratie
Je vous remercie
Rafiatou MONROU


Déclaration de la Haute Représentante, Mme Federica Mogherini, au nom de l’Union européenne, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai 2016

Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de la liberté de la presse. À l’occasion du 25e anniversaire de la déclaration de Windhoek, l’UE souhaite rappeler le principe selon lequel « la création, le maintien et le renforcement d’une presse indépendante, pluraliste et libre sont indispensables au progrès et à la préservation de la démocratie dans un pays, ainsi qu’au développement économique ».
Le droit à la liberté d’opinion et d’expression englobe la liberté de demander, de recevoir et de communiquer des informations. Il s’agit d’un élément essentiel de la gouvernance démocratique et du développement. Les citoyens doivent être pleinement informés afin d’être en mesure de se forger une opinion et de prendre part aux processus décisionnels qui ont une incidence sur leur vie. La liberté d’information contribue également à l’amélioration de la gouvernance dans la mesure où elle renforce la transparence dans les affaires publiques et peut être utilisée pour obliger les pouvoirs publics à rendre compte de leurs actes, en particulier lorsque l’accès à l’information permet de dénoncer des violations des droits de l’homme ou des pratiques de corruption.
Garantir l’accès à l’information peut contribuer à promouvoir la justice et la réparation, notamment après des périodes de graves violations des droits de l’homme.
L’Union européenne est déterminée à continuer de promouvoir et de protéger la liberté d’opinion et d’expression partout dans le monde, non seulement hors ligne, mais aussi en ce qui concerne le cyberespace et les autres technologies de l’information et de la communication, comme en témoigne l’adoption, en 2014, des orientations de l’UE dans le domaine des droits de l’homme relatives à la liberté d’expression en ligne et hors ligne.
L’Union européenne condamne l’augmentation des actes d’intimidation et de violence auxquels des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme, des acteurs des médias et d’autres personnes se trouvent confrontés dans de nombreux pays du monde lorsqu’ils exercent leur droit à la liberté d’opinion et d’expression en ligne et hors ligne.
Outre les violences manifestes, l’UE est déterminée à lutter contre les législations ou pratiques qui imposent une censure, encouragent l’autocensure, prévoient des sanctions pénales, financières et administratives, permettent des abus d’une puissance de marché et créent des conditions économiques défavorables.
L’UE réaffirme sa détermination à promouvoir et à défendre les libertés d’opinion et d’expression, droits qui doivent pouvoir être exercés partout par chacun, sur la base des principes d’égalité, de non-discrimination et d’universalité, par quelque média que ce soit et sans considération de frontières.

C’est votre droit!
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