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Sodeco, Aic, Atral, Novotel et autres banques et assurances : Talon a-t-il déjà démissionné conformément aux dispositions constitutionnelles ?
Publié le vendredi 6 mai 2016  |  Matin libre
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Politique: les Présidents Faure, Talon et Yayi reçus en audience par le président ivoirien Alassane Ouattara
Le Président ivoirien Alassane Ouattara a reçu en audience à sa Résidence les président Faure Gnassingbé du Togo, Patrice Talon du Bénin et l`ancien président Béninois Yayi Boni ce Lundi 18 Avril 2016




Si oui, à quelle date ?)

Nul n’ignore que les premières décisions des conseils des ministres tournent autour de Sodéco et de la filière coton. Sans que le Conseil des ministres ne l’ait mentionné, 28 milliards aurait déjà été décaissés au profit de la Sodéco, structure dont l’actuel président est actionnaire majoritaire avec 51% contre 49% pour l’Etat béninois. Et ce n’est que le début puisque le nouveau président réclame environ 200 milliards de FCFA au Trésor public au motif que l’Etat béninois a été condamné à lui verser une telle somme dans des dossiers dont certains remontent à la période du président Soglo. Aujourd’hui, la Sonapra est sur la sellette. Si le nouveau président Patrice Talon est capable de réclamer des arriérés qui datent des années 90, peut-on le prendre au sérieux quand il dit renoncer aux 129 milliards que la CCJA lui accorde comme dommages et intérêts dans le cadre du dossier Pvi-Ng ?

La Sodéco a toujours été la structure par laquelle Patrice Talon, alors homme d’affaires, a assis son hégémonie sur la filière coton, privant l’Etat de percevoir les redevances qui lui reviennent en tant qu’actionnaire et s’opposant aux audits. Devenu président, la constitution exige qu’il démissionne de la tête de ses sociétés comme Sodéco, Aic, Atral, etc et lui-même s’était engagé à le faire. Un mois après son investiture, a-t-il respecté cet engagement ou continue-t-il de cumuler les fonctions de chef d’entreprises et de Chef de l’Etat?

Le cas échéant, cette posture d’homme d’affaires et de Chef d’Etat risque de nuire aux intérêts du pays aussi bien au plan national qu’international. Et les signaux sont déjà perceptibles. Au plan national, les décrets annulés du gouvernement précédent de façon à faire croire que tout ce qu’a fait le régime défunt est mauvais, visent en réalité à faire du populisme et détourner l’attention du peuple sur les mesures qui se prennent à chaque conseil des ministres au profit des sociétés de Talon. Au plan international, le cumul des fonctions de chef d’entreprises qui ont des contrats avec l’Etat et celui de Chef d’Etat peut nuire à la renommée du pays. Autant de choses qui ne sont pas encore perçues par le Béninois lambda et qui peuvent les jours à venir hypothéquer son envie de voir son pays prendre l’envol d’un vrai développement.

M.M.
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