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Pour un Nouveau départ sur le plan politique et institutionnel : La commission Djogbénou face aux enjeux des réformes
Publié le lundi 9 mai 2016  |  Fraternité
Joseph
© aCotonou.com par DR
Joseph Djogbénou, membre de la direction de campagne du candidat Patrice Talon




Un précieux pas a été posé sur la longue route qui amènera le Bénin à une nouvelle Constitution. La commission en charge des réformes politiques et institutionnelles présidée par le garde des sceaux, Joseph Djogbénou a été en effet installée vendredi dernier au palais de la République par le président Patrice Talon. Composée de trente membres et ayant pour mission, entre autres, de réduire les prérogatives du chef de l’Etat, de réfléchir à un mécanisme qui favorise l’émergence de grands ensembles politiques et qui permet de mettre fin à l’impunité, cette commission qui, bien évidemment, ne manque pas d’atouts pour l’atteinte de l’objectif fixé, a désormais, l’occasion de faire ses preuves.
Mais avant, en dehors de l’unanimité nécessaire pour des réformes de cette dimension qui se dégage autour de la représentativité politique de la commission, toutes les compétences en la matière dont le Bénin dispose ont été sollicitées. Tous les courants politiques et les personnes ressources pris en compte, il ne reste donc que la commission se mette véritablement au travail pour combler les attentes légitimes des populations qui aspirent à plus de démocratie et à une gouvernance de qualité. D’ailleurs, le président Patrice Talon a relevé que la Constitution du 11 décembre 1990 a, à l’épreuve du temps et de l’exercice du pouvoir d’Etat, fini de montrer ses limites.

Vers une Constitution de qualité ?
Alors, pour un Nouveau départ, le chef de l’Etat est convaincu qu’il faut établir en toute objectivité un diagnostic approfondi des écueils qui ont jalonné l’histoire récente du Bénin afin d’envisager les solutions permettant le renforcement de la démocratie et l’instauration durable de la bonne gouvernance. En somme, le président Talon veut laisser à la postérité, des institutions fortes et éviter que tout le pouvoir ne soit concentré dans les mains d’une seule personne. Ainsi, au terme des réflexions et discussions des membres de la commission et donc des propositions à soumettre à l’Assemblée nationale, les prérogatives du chef de l’Etat dans le choix du président de la Cour constitutionnelle, de la Haac, de la Cour suprême et d’être le président du Haut conseil de la magistrature seront tout simplement supprimées.
Seulement, la commission doit s’attendre au cours des travaux à des chocs de propositions et contre-propositions voire à des empoignades. Et, l’un des points qui pourraient faire l’objet de vifs débats, c’est le souhait du président Patrice Talon de toucher à l’Article 42 de la Constitution du 11 décembre 1990 qui stipule que « le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels ». Et s’il est évident qu’avec le parterre de compétences qui compose la commission, d’autres articles feront tout autant, l’objet d’intérêts divergents, il faut s’attendre à un mois de travail qui ne serait pas de tout repos. Donc, gageons qu’à l’arrivée, seule la démocratie béninoise sorte vainqueur des travaux de la commission et qu’un pas de plus soit franchi dans la longue marche du peuple vers la prospérité partagée.
Angelo DOSSOUMOU
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