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Entretien avec Athanase Boco, président des Requins
Publié le mardi 10 mai 2016  |  Djakpata
Moucharafou
© Autre presse par DR
Moucharafou Anjorin, membre du Comité exécutif de la CAF et membre de la commission des compétitions de catégories d’âges au niveau de la FIFA




« …Elire Anjorin, c’est encore engendré une crise sans lendemain.. »
« …si on sanctionne le Bénin, Anjorin même nous aura au dos… »
Dans la perspective de comprendre les véritables fondements de la crise dans le football, de l’engagement des Requins pour ce championnat de transition sans oublier la gestion du Conor, nous sommes allés à rencontre de Athanase Boco, actuel président des Requins football de Cotonou. L’homme dans un entretien très ouvert, nous a fait de grandes révélations. Il n’a pas oublié de mettre le grappin sur Anjorin Moucharafou qui, à cause ses intérêts personnels, a divisé les Awissi Wassa. L’homme se dit prêt à aller jusqu’au bout pour sauver le football béninois. Lisez plutôt….

Bonjour monsieur, présentez vous
Je m’appelle Athanase Boco, président des Requins Football club du Bénin
Nokoué : Monsieur Athanase Boco, êtes vous sûrs que vous demeurez président des Requins football club ?
Athanase Boco : Pourquoi cette question ?
Parce qu’à la date d’aujourd’hui, on ne comprend plus rien quant à la gestion administrative de ce mythique club du Bénin.
Athanase Boco : Il n’y a aucun problème. Heureusement que c’est devant vous que je viens de tenir une réunion avec les vrais fondateurs des Requins. Donc, aux sorties de ce tête à tête, pour moi, il n’y a aucun problème.
Est-ce que ce sont les Requins qui jouent l’actuel championnat de transition ?
Aucunement pas. C’est des ramassis de repris de justice qui ne savent pas là où mettre la tête. Je l’ai déjà dit une fois et je le dirai encore. Je le répéterai tout le temps. Je n’ai pas peur de le dire. Je le confirme encore cette équipe, ce n’est pas celle des Requins. Et c’est suffisamment grave, puisqu’après les problèmes de la Fédération, ce sera le tour des Requins, de régler les différends avec la justice. J’irai jusqu’au bout.
Monsieur le président, dites-nous tout, que s’est-il vraiment passé pour qu’on en soit là ?
Je suis vraiment content que çà soit vous qui me posez pour la première fois la question, puisque jusque-là, personne ne connait le fond du problème entre Anjorin et moi. En effet, Anjorin m’a vu pour monter de toutes pièces ce que vous constatez (l’actuel équipe des Requins) et je me suis opposé. C’est donc mon opposition qui les a poussés à monter une fameuse équipe des Requins. Donc, j’ai été mis dans le coup que çà soit à la Caf et partout, j’ai été bien moulé. Je ne veux pas citer de noms ici, le jour J vous entendrez tout. Donc, j’ai refusé et je suis monté au créneau pour m’opposer à cette décision. C’est le péché mignon que j’ai commis. C’est de là qu’il est allé remettre de l’argent à des gens qui se croiraient être propriétaires des Requins et qui jouent sans être des Requins. Comment quelqu’un peut avoir toute la légalité d’un club et quelqu’un d’autre s’en va pour dire que c’est lui le propriétaire du club. C’est en réalité le problème qui se pose. Quand cela a commencé, j’ai envoyé une sommation interpellatrice au Conor dirigé par un avocat qui n’a pas répondu jusqu’à ce jour. Donc, il n’y a plus de question à poser. J’ai déjà pris mes responsabilités et on verra la fin.
Jusqu’où irez-vous ?
J’irai jusqu’au bout puisque les clubs n’appartiennent pas à Anjorin. Et Requins principalement, Anjorin ne maitrise rien de là. Pour moi, cet homme Anjorin Moucharafou ne vaut rien qu’un gardeur de sac derrière Hayatou. Moi je suis un cadre et je sais faire les choses. D’ailleurs, tout ce que je fais jusque-là, quelqu’un vous a-t-il dit une fois que je lui ai pris de l’argent ?
Dites nous tout monsieur le président
Vous savez, mon premier courage c’est le jour après la fermeture du Cifas. Le président Sébastien Ajavon nous avait recommandés d’aller jouer. Je lui ai dit, si nous jouons, nous sommes complètement tombés dedans. Parce qu’on ne pourra plus rien dire, puisque tout se passera tout comme si nous avons accepté. J’ai eu le courage de dire sur une radio de la place que je ne jouerai pas. Et j’ai maintenu le cap pendant 5 ans malgré les pressions. Ce n’est pas donné à n’importe qui de le faire ainsi. Regardez par exemple, nous sommes dans un vide juridique actuellement pourtant un championnat se poursuit. Vous avez jamais vu çà ? Moi je suis vraiment content du président de l’Unamab qui a mis toutes les pressions pour que la décision de justice soit respectée. Nous sommes dans un état souverain. Sans Anjorin on ne peut plus jouer ? Il ne sera plus président de la Fédération. Tant que je serai en vie, il sera plus jamais président de la Fédération. J’irai jusqu’à la Cour constitutionnelle (il montre des dossiers) vous voyez ces dossiers, c’est pour déposer à la Cour Constitutionnelle. Force doit rester à la loi. J’irai jusqu’au bout. Simplement parce qu’il a commis le péché de vouloir diviser les Requins et il m’aura au dos. S’il était tranquille, je me serais tu et il n’aura rien. Mais, avec l’acte qu’il a posé, il a franchi le rubicond.
Monsieur le président, venons- en au Conor
Oui, le Conor, çà m’intéresse.
Qu’en dites- vous ? Quel bilan faites-vous de comité ?
Bilan négatif, 4/20 je leur ai donné. Ce Conor, ne nous a rien apporté, au contraire, c’est un conor diviseur. Ils sont installés pour accomplir une mission à Anjorin Moucharafou. Vous savez, quand le Conor, est venu, on était tous content, c’était une institution salutaire. Nous nous sommes dits çà va aller.
C’est en quelque sorte un ouf de soulagement ?
Oui, pour nous autres, l’espoir renaissait puisqu’on voudrait que çà change. Ils m’ont rencontré et je leur ai dit, voici mes conditions. Si c’est rempli, je vous accepte. Quelques jours après, les gens ont démissionné pourtant, on les a soutenus, pourvu que çà aille de l’avant. Malheureusement, par la suite, c’est le Conor qui prend partie. Anjorin a commencé par mettre ses gens. Je vais à une réunion du Conor, je constate que tous ceux qui étaient au secrétariat administratif étaient des gens d’Anjorin. C’est ce jour j’ai dit au Conor, non, vous n’êtes pas venus travailler, mais pour servir et élire Anjorin Moucharafou. Vous ramenez ceux qui créent les crises. Et c’est là, j’ai dit à partir d’aujourd’hui, Anjorin m’aura au dos.
A la date d’aujourd’hui, le Conor est-il légal ?
Le 30 avril est passé pourtant, le Conor a continué ses activités sans qu’il n’y ait notification, comme quoi, il devra continuer ses activités. Donc, il n’y a pas eu une lettre de prolongation de mandat avant d’avoir une autre notifiant une assemblée élective. Mais, ces gens se prennent pour qui ? On est dans un pays d’intellectuels et moi je suis très fier de mon pays. Normalement, c’est maintenant que la Fifa devrait envoyer une lettre pour notifier la continuité ou non au Conor. Actuellement il y a un vide juridique. Je vais utiliser tout çà. Ils sont allés au Mexique en tant que qui ? En tout cas, qu’ils sachent qu’ils ne représentent pas le Bénin. La Fifa a fait et cautionne le faux. Parce que quand ils vont envoyer une lettre notifiant la date de prolongation vous verrez qu’il y aura la date de l’AG et vous verrez également que ce sont des menteurs. S’ils font antidater la lettre ou la date normale, je vais encore faire constater par un huissier. Le constat de la lettre de la Fifa nous fera partir le Conor et moi j’irai jusqu’au bout.
Et quelle sera la suite de cette crise selon vous ?
Nous autres dans le camp Attolou, on a déjà commencé des négociations avec les autres camps. Vous savez, on discute déjà avec le président Ahouanvoébla. Qui pourrait le croire, mais c’est déjà effectif. C’est l’occasion de saluer l’humilité de ce monsieur. Qui parmi les autres a eu ce courage ? Ils se disent qu’ils sont protégés par la Caf et la Fifa. Ils n’appellent personne, ils ne considèrent personne. Or, chez nous on dit ‘’Le manque de considération à une personne fait mal à cette dernière’’. Ils sont là, et pensent être élus sous le manteau de la Caf et la Fifa. Non, moi j’ai déjà démystifié ces deux instances.
Quelles solutions préconisez pour une sortie de crise ?
Qu’on prenne 5 membres de chaque groupe, ce qui fait 15 puisque nous avons 3 camps. Et on tire au hasard une femme qui doit faire partie du comité exécutif. Ceux-là vont s’unir pour élire le président qui va diriger ce comité exécutif transitoire pendant 2 ans pour tout remettre en place afin que nous ayons un comité exécutif normal. En ce moment, tout le moment se sentira engagé et personne ne se sentirait encore lésé.
Président aura-t-il sanction ?
Non. D’ailleurs, la sanction ne profite à personne, puisque la sanction ne profite pas à ceux qui menacent, c'est-à-dire à Anjorin et consorts, ils ne sont rien là bas sans le Bénin. Deuxièmement, la sanction ne nous profite pas, je veux parler, des clubs, des équipes nationales, des présidents de clubs que nous sommes et autres. Troisièmement, ni à la Caf et la Fifa, la sanction ne les profite. Puisque tous les pays ont de problème. Maintenant qu’on me mijote une sanction, je suis prêt, parce que cela nous permettra de revenir en nous-mêmes et refaire mieux ce qu’on sait faire. C'est-à-dire ; asseoir les bases du vrai décollage du sport roi béninois. Il n’y a point d’échec dans la vie, il y a toujours des leçons à apprendre. D’ailleurs, si on sanctionne le Bénin, Anjorin même nous aura au dos. Il est qui et quoi à la Caf maintenant ? Elire Anjorin, c’est encore engendré une crise sans lendemain. Si on prend Ahouanvoébla, il y a aura toujours problème. Encore qu’eux, ils sont mieux et mieux placés pour revendiquer le reste de leur mandat que Anjorin lui avait fini. Que çà soit l’un ou l’autre, personne. Mais un 3ème venu de nulle part, je suis prêt, car, il n’y a aucune filière, en tout cas, je n’ai pas encore vu dans une université, ‘’filière gestion football’’.
Président parlez-nous à présent de cet article 33.
Je prends toujours cet article en rigolant. Il faut forcément être ministre avant d’être chef de l’Etat ? Le président Talon a-t-il été ministre une fois ? Est-il resté une fois dans un gouvernement jusqu’au remaniement ministériel ? Pourtant aujourd’hui, il est président. Donc, il a osé. C’est juste pour vous dire que dans la vie, il faut oser. Maintenant je reviens au fait réel. A la Fifa et à la Caf, cet article existe-t-il encore aujourd’hui ? Non. Nous au Bénin on continue de garder et on estime que c’est après avoir mis le comité exécutif en place qu’on peut le réviser. Quand même, nous sommes dans un pays d’intellectuels !!!! Et tant qu’on sera là, çà ne passera pas.
Et que pensez-vous du forum de réconciliation.
Ce ne sera même pas un simple forum de réconciliation mais une conférence nationale sur le sport et particulièrement sur le football. Condition première pour organiser cette AG. Ecouter tout le monde, régler les différends et repartir sur de nouvelles bases.
Un mot pour conclure cet entretien
Je suis rien dans le carcan footballistique aujourd’hui mais, je suis un citoyen béninois passionné du football, j’ai droit à un mot, j’ai droit à un regard sur ce qui se passe dans le football de mon pays, qu’on cesse de me critiquer et qu’on essaie un peu d’être intelligent, allez à l’école de votre conscience. Et pour parler de Boco Athanase, il faut pouvoir aller à l’école. A mes supporters de continuer dans le même sens parce qu’ils sont vraiment durs, ils ont compris que ce que je dis est vrai, le bout du tunnel n’est plus loin, nous allons finir bientôt, nous allons tous nous revoir sur les stades pour rigoler comme avant. Merci beaucoup.
Merci à vous aussi
Richard Mensah AGBENOMBA
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