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Les pays ouest-africains et des partenaires internationaux s’engagent à renforcer la lutte contre Boko Haram
Publié le lundi 16 mai 2016  |  Xinhua
Boko
© Autre presse par DR
Boko Haram




ABUJA - Les pays ouest-africains, ainsi que des partenaires internationaux, se sont engagés ce week-end à Abuja, à faire des efforts conjoints pour renforcer la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram qui sème la terreur dans la sous-région.

Le second sommet sur la sécurité régionale en Afrique de l’Ouest a pris fin samedi à Abuja, avec la participation des dirigeants des pays de la région et des représentants américains et européens, qui se sont engagés à renforcer, de manière globale, la lutte contre le terrorisme.

Le premier sommet a eu lieu en 2014 à Paris, capitale de la France.

Le Nigeria a entamé les enquêtes sur les sources de financement du groupe terroriste Bokok Haram lui permettant d’obtenir armes et munitions, a affirmé le président nigérian Muhammadu Buhari à l’issue du sommet.

Le président Buhari, répondant aux questions de journalistes, a affirmé qu’il n’y a pas encore de renseignements crédibles sur le lien entre la source d’armement de Boko Haram et le groupe terroriste Etat islamique qui sévit au Moyen-Orient, même si Boko Haram s’était affilié à ce dernier.

Selon le président, il y a des spéculations dans le monde affirmant que Boko Haram aurait obtenu des armes et munitions de la part du groupe Etat islamique, mais il n’y a pas encore de preuves tangibles à ce sujet.

"Franchement, jusqu’ici, nous n’avons pas de renseignements solides affirmant que l’Etat islamique ait envoyé des armes et des fonds à Boko Haram", a indiqué le dirigeant nigérian.

Il a pourtant noté que les armes sophistiquées de Boko Haram auraient pu provenir des attaques contre des bases policière et militaires lors du pic de l’insurgence au Nigéria et dans des pays voisins concernés.

A la réunion de samedi étaient présents le président français Francois Hollande, le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond, le secrétaire d’Etat américan adjoint Antony Blinken et des chefs de gouvernement ouest-africains.

Le sommet a pour objectif d’examiner des questions telles que la lutte contre le groupe Boko Haram, le renforcement de la coopération entre les pays de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) dans cette lutte, l’établissement de l’Unité régionale de renseignement (RIFU), et la libération des filles de Chibok, enlevées par Bokoh Haram il y a deux ans.

Le Bénin, voisin du Nigeria, a rejoint les pays de la CBLT dans la lutte contre les extrémistes de Boko Haram.

Depuis le premier sommet sur la lutte contre Boko Haram tenu le 17 mai 2014 à Paris, quatre réunions ministérielles ont eu lieu, successivement à Paris, Londres, Washington et Abuja.

Le sommet d’Abuja a fait le bilan des progrès de la lutte contre Boko Haram. Les participants ont souligné la nécessité pour la communauté internationale de renforcer la coopération entre les pays du bassin du lac Tchad pour s’attaquer aux causes du terrorisme et promouvoir le développement général de la sous-région.

M. Hammond, chef de la diplomatie britannique, a déclaré à cette occasion que la Grande-Bretagne avait engagé beaucoup de ressources dans la lutte contre le terrorisme au Bassin du lac Tchad, en particulier au Nigeria.

Il a ajouté que son pays allait renforcer son soutien au Nigeria dans ses efforts contre le terrorisme, y compris la formation des soldats nigérians et la fourniture de matériel militaire.

Antony Blinken, secrétaire d’Etat américan adjoint, a promis pour sa part que le gouvernement américain améliorerait son appui à l’armée nigériane et au plan post-rébellion du gouvernement nigérian.

Le chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Federica Mogherini, a annoncé que l’UE avait engagé 50 millions d’euros pour soutenir la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) dans la lutte contre Boko Haram.

L’UE reste attachée au processus de paix de la région du lac Tchad ainsi qu’à la réanimation de ses acticivtés économiques et sociales.
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