Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Circulation sur l’axe Campus-échangeur de Godomey: Le pont de Godomey en danger, de gigantesques embouteillages, cause du retard des citoyens
Publié le mercredi 18 mai 2016  |  L`événement Précis
Le
© Autre presse par DR
Le pont de Godomey en danger




Les populations de la commune d’Abomey-Calavi s’activent au quotidien pour répondre, en toute ponctualité, à leurs obligations que ce soit à Cotonou ou dans les environs, conformément aux exigences des réformes de la Rupture. Mais elles doivent faire face à un phénomène devenu récurrent sur l’axe Campus-Godomey: l’embouteillage.

Il est 7 heures de ce mercredi 11 mai 2016. L’heure pour Eric C. de se rendre à l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou pour accueillir un ami qui sera au Bénin à 8 heures. A bord de sa Carina 3 depuis le quartier Tankpè et l’air très ragaillardi de retrouver ce copain de vieille date, il se trouve bloqué un peu avant le carrefour IITA. C’est l’embouteillage. Dix minutes passent sans que rien ne bouge de son côté. Il est 7 heures 15 minutes. Agacé et frustré par la situation du moment, il consulte sa montre, jette des coups d’œil dans le rétroviseur pour essayer de se frayer un chemin mais impossible. Aucun véhicule ne bouge d’un pouce. Un peu plus loin, précisément au carrefour IITA, des policiers dans leur uniforme bleu, sifflets à la bouche, régulent la circulation. Il est 7 heures 25. Enfin une délivrance. Quelques minutes passées dans ce bouchon, Eric pourra quitter cet axe pour sa destination. Mais, aussitôt passée cette étape, il s’englue dans un autre embouteillage sur l’axe carrefour IITA-Echangeur. Celui-ci est plus sérieux. Plus d’une centaine de véhicules immobilisés depuis le carrefour Bidossessi. Il est 7 heures 30 et d’espoir en espoir, la déception se fait ressentir chez Eric qui se voit contraint d’arriver en retard à son rendez-vous. « C’est un véritable calvaire. Ne peut-on rien faire pour remédier à cette situation ? », s’interroge-t-il, la mine serrée malgré la douce mélodie s’échappant du magnétophone de son véhicule. Il a pensé descendre de sa voiture afin de négocier avec un conducteur de taxi-moto pour rejoindre l’aéroport mais s’est vite ravisé. La piste cyclable grouille de monde. Les engins à deux et trois roues ne dérogent pas à la tradition. Coup de klaxons, injures qui fusent par moment, etc., tout est tenté pour se frayer un chemin. Comme Eric, madame Elvire, fonctionnaire à Cotonou, vit cette situation au quotidien. « Il faut se lever très tôt, parfois à 6 heures 30, pour se rendre à Cotonou. Mais, après 7 heures, c’est impossible », déclare-t-elle. Sur sa moto, elle essaie de se faufiler dans la masse humaine qui l’entoure. Lasse de vivre quotidiennement ce calvaire, elle se désole que rien ne puisse corriger le tir. « Ce serait bien qu’on ait une autre voie, ou même un raccourci pouvant nous mener directement à Cotonou », suggère-t-elle. Eric partage cette suggestion. « C’est inadmissible de parcourir un seul chemin pour se rendre à Cotonou. Je me demande si on ne peut pas nous construire une autre voie pour nous permettre d’aller à Cotonou sans être en retard. Je demande aux dirigeants et principalement au chef du gouvernement de nous trouver une autre alternative ». Plus loin, c’est Murielle qui se plaint de l’atmosphère dont elle est victime chaque jour. « Il faut respirer toute cette fumée et donc se salir avant de se rendre au boulot. Une fois j’ai remarqué que je suis arrivée au travail avec une robe toute sale parce que j’avais roulé aux côtés d’une moto qui dégageait une fumée atroce. Ce n’est pas normal et ça nous rend malade. Heureusement que nous prenons nos précautions avant de quitter nos domiciles », raconte Murielle. Comme ces derniers, ils sont nombreux les citoyens à être confrontés à cet embouteillage qui s’impose au quotidien sur cet axe. Face à cette situation, certains n’hésitent pas à se lever très tôt pour se déplacer à Cotonou afin d’éviter ce phénomène.

Le pont de Djonou, une infrastructure impuissante à la masse quotidienne
La masse humaine en provenance de Calavi qui intègre quotidiennement Godomey, la ville de Cotonou et ses environs n’est pas négligeable. Ce flux impressionnant de citoyens n’atteint sa destination que grâce au pont de Djonou. Un pont stratégique construit grâce à la coopération sino-béninoise vers 2009 et permettant aux usagers de survoler en toute quiétude un bras du lac Nokoué. Mais, face à ce flux impressionnant, l’infrastructure montre des signes de lassitude. Quelques failles s’observent déjà de part et d‘autre du pont. Les garde-fous encore en état laissent observer quelques failles, juste à la descente du pont et certains lampadaires ont perdu de leur solidité. Le seul point de jonction des artères menant dans les autres localités suscite déjà des inquiétudes. Il urge que des dispositions idoines soient prises pour créer d’autres conditions plus adéquates en vue de faciliter la libre circulation des citoyens.

Rastel DAN
Commentaires