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Sommet mondial contre la corruption - Encore à l’honneur : Bernardin Akitoby, économiste-financier béninois de renom au FMI
Publié le mercredi 18 mai 2016  |  Matin libre
Bernardin
© aCotonou.com par DR
Bernardin Akitoby, un Béninois économiste-financier de renommée mondiale au FMI




Un Béninois brille dans la plus grande institution financière du monde. Il s’agit de Bernardin Akitoby, économiste-financier de renommée mondiale, seul cadre dirigeant noir au sein du département des finances publiques du Fonds Monétaire International (FMI). Il vient de diriger une équipe d’une vingtaine de spécialistes chevronnés du FMI pour réaliser une étude intitulée « Corruption : costs and mitigating strategies » (Corruption : coûts et stratégies de lutte). Elle a été présentée par Christine Lagarde à Londres lors du sommet mondial des Chefs d’Etats et de gouvernements qui s’est déroulé dans la capitale britannique le 12 mai dernier. Bien qu’il soit très difficile à mesurer, l’étude disponible sur le site internet du FMI montre que le coût annuel de la corruption au plan mondial est d’environ 1.500 à 2.000 milliards de dollars (environ 2% du PIB mondial). Mais les coûts économiques et sociaux pourraient être plus larges. « Au regard de l’impact potentiel de la corruption sur la stabilité macroéconomique et la croissance durable, le FMI s’est activement engagé à aider ses Etats membres dans le but de mettre en place des stratégies anticorruption », a indiqué Christine Lagarde, directrice générale de l’institution. Pour Bernardin Akitoby, la lutte contre la corruption pourrait contribuer à la croissance et au développement durable. « En nuisant à la culture de civisme, la corruption aggrave la fraude fiscale. Il s’ensuit que l’État perçoit moins de recettes et qu’il n’est plus en mesure de fournir des services publics, ce qui peut avoir de graves retombées sur la croissance », souligne l’économiste-financier d’origine béninoise en poste au FMI depuis près d’une vingtaine d’années.

Une valeur sûre de la finance mondiale

Notre compatriote est un pur produit de notre système éducatif. Il a tracé son chemin d’excellence durant des décennies dans une discrétion et une sobriété absolues. Comme le disait Corneille, « Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années ». C’est en classe de Première que Bernardin Akitoby passe avec brio son baccalauréat scientifique. On était en 1981.Avant d’entrée à l’ex-INE, il sera nanti de deux baccalauréats scientifiques sans faire la classe de Terminale. S’ensuivit un parcours universitaire de jeune surdoué, parcours au cours duquel il est constamment major de promotion.
En ayant recours à un Béninois parmi ses cadres les plus brillants pour fournir le leadership intellectuel à son étude, l’institution financière la plus puissante du monde a vu juste. Bernardin Akitoby reste de l’avis unanime des meilleurs spécialistes du monde financier, un véritable surdoué. Point n'est besoin de démontrer que nous avons affaire à une sommité mondiale en matière de finances publiques.

Par exemple, avec l'éclatement de la crise financière internationale, notre compatriote a proposé au FMI, de réévaluer le rôle et les modalités des politiques budgétaires dans tous les pays développés. Sur la base de cette proposition, notre compatriote a dirigé une équipe de hauts cadres du département de la recherche et du département des finances publiques du FMI pour réaliser cette étude qu'il a présentée en juillet 2013 aux représentants des 189 membres du FMI. L'écho en a été très favorable, tant dans les ministères des finances du monde entier que dans le milieu académique. Le document a d'ailleurs été commenté et recommandé par l'économiste Taylor, éditeur de la célèbre revue scientifique Américaine, "Journal of Economic Perspectives". Cité dans les meilleures revues économiques mondiales, notre compatriote Bernardin Akitoby a été classé dans le top 5 % du réseau mondial des chercheurs en Sciences sociales (Social Science Research Network (SSRN). Nul doute que cette nouvelle étude qu’il a dirigée va accroitre sa réputation déjà bien établie. Les pistes de solutions dégagées par cette étude sur la corruption vont puiser aux sources des meilleures pratiques mondiales. Dans une interview qu’il a accordée au lendemain du sommet mondial, Bernardin Akitoby a dressé une liste non exhaustive de stratégies permettant de venir à bout du fléau. Il s’agit de la transparence budgétaire et financière à tous les niveaux, du renforcement de l’appareil judiciaire, de la simplification des procédures, sans oublier la mise en place d’institutions crédibles et efficaces.


M.M
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