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Réforme constitutionnelle : Au-delà de l’épiphénomène Yayi
Publié le mercredi 1 juin 2016  |  ABP
L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président de la république du Bénin Dr Boni Yayi




La gestion du pouvoir d’Etat par l’ancien Président Boni Yayi a mis les Béninois dans tous leurs états. Cela alimente actuellement les débats concernant les réformes. Mais il ne faut pas trop en tenir compte pour détruire l’édifice constitutionnel.
La Constitution du Bénin mérite toilettage. C’est l’avis de presque tous les Béninois. Et si jusque-là ce n’était pas fait, c’est à cause de la crise de confiance que nourrissait la majorité des Béninois vis-à-vis de leurs dirigeants depuis quelques années. Certes, tout le monde voyait l’importance de retoucher la loi fondamentale. Mais il y avait la redoutable question de l’ouverture de la boîte de pandore pour que des arrivistes se maintiennent au pouvoir avec les moyens de l’Etat contre la volonté du peuple. Du coup, pendant les dix dernières années tout le monde a vu comment la Constitution a été malmenée. Les contre-pouvoirs étaient inexistants. Des décisions de la Cour Constitutionnelle n’ont pas connu d’application. Le seul maître à bord du navire Bénin était le Chef de l’Exécutif. Voilà ce qui a nourri la hargne de réviser la Constitution du Bénin coûte que coûte après le départ du Président des deux mandats de 2006 à 2016.
Bémol tout de même
L’entreprise de révision de la Constitution en cours actuellement ne doit pas ignorer qu’avant le Président Boni Yayi, d’autres personnalités ont dirigé ce pays. Et même si l’on doit trouver à redire sur leur comportement par rapport à la Constitution, on pourrait dire que l’essentiel a été sauvegardé. Et c’est avec le même peuple sur le même territoire Bénin. De 1990 à 2006, cela fait quand même 16 ans de gestion avec la Constitution. Et pour plusieurs hommes avertis de la politique, la Constitution béninoise est bien bâtie. Il faudra donc préserver ses vrais piliers pour ne pas détruire l’édifice parce qu’un épiphénomène a ébranlé tout le monde. Il faut reconnaître simplement que ce sont les citoyens qui ont surtout failli. Car, la majorité avide d’intérêts de toutes sortes, a laissé agir l’ancien Chef d’Etat alors qu’il y avait dans la même constitution, les moyens de le freiner. Et quelles que soient les réformes, l’engagement citoyen des Béninois pour l’application des textes doit être déterminant. On a bien les résultats lorsque le peuple s’est levé contre toute manipulation opportuniste jusqu’à la présidentielle qui a bouté dehors le candidat du Chef de l’Etat d’alors qui a pourtant fait feu de tout bois. Lorsque la majorité lorgne les moyens dont elle peut bénéficier de la part du gouvernement, elle aura honte de dire non à la dérive. Il faut alors en tenir compte pour l’avenir. Car, les mêmes travers pourraient être constatés. Il faut donc améliorer l’essentiel dans la loi fondamentale et ne pas lui porter un coup dont on regrettera les conséquences.
Junior Fatongninougbo
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