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Origine des braquages sous le régime Talon : Roger Gbégnonvi indexe les « Yayistes »
Publié le mercredi 8 juin 2016  |  Matin libre




(La Police ou le Procureur doit s’autosaisir)
A écouter Roger Gbégnonvi, hier mardi 7 juin 2016 sur Sikka Tv, on peut se dire qu’on en sait un peu plus sur l’origine ou les instigateurs des braquages répétés depuis le 6 avril dernier que Patrice Talon s’est installé à la tête du pays.Invité de l’émission de décryptage de l’actualité nationale, « 100% Bénin », il y était avec Urbain Amègbédji, 2ème vice-président du parti Alternative citoyenne (Mouvance) pour se prononcer sur les 60 jours d’exercice du pouvoir par le régime de la Rupture ou du Nouveau départ. Dans son développement, le professeur de Lettres à l’Université, ancien ministre de l’Alphabétisation sous Yayi Boni n’a pas hésité à indexer ses amis d’hier comme responsables des actes d’insécurité notés dans le pays. Ancien président de Transparency International, Roger Gbégonvi dit être bien renseigné. Des déclarations qui devraient amener la haute hiérarchie militaire ou le procureur de la République à interpeler l’universitaire et septuagénaire. Extrait.

Roger Gbégnonvi : « (…) Il y a quand même à Cotonou, la fièvre des braquages. Et çà, j’ai été surpris de l’analyse qu’en font les journalistes et d’autres personnes. Il faut mettre les choses en perspective. D’abord c’est toujours comme ça, hélas ! Lorsqu’un nouveau régime arrive, et qui prétend changer les choses, et là il faudra changer un peu les Béninois, il ne faut pas oublier, « Après nous, c’est nous ». Donc ils sont toujours là. Pas à la place qu’ils veulent et donc ils sont en train de tester le nouveau pouvoir.

Journaliste Sikka Tv : Vous dites quelque chose de grave là ?

Est-ce qu’ils vont oser gouverner le pays sans nous ? (Révélant les intentions des pro-Yayi NDLR). Mais c’est eux, j’imagine. Je ne suis pas allé voir le bokonon (marabout NDLR) avant d’arriver ce matin, mais c’est eux qui sont en dessous de ces braquages. Mais c’est toujours comme ça. Je ne sais pas où vous étiez en 1981lorsque la Gauche est arrivé au pouvoir avec à sa tête François Mitterrand après 30 ans de pouvoir de la Droite. Mais il y avait à Paris des attentats tous les jours. Vous n’étiez pas là…mais ça été fantastique. Tant est si bien que Gaston Defferre, le ministre de l’Intérieura décidé de restreindre les pouvoirs individuels. Robert Badinter (alors Garde des Sceaux NDLR) est monté au créneau. Pas nous, pas ici. Il a demandé à François Mitterrand de choisir entre les deux : le ministre de l’Intérieur et lui. François Mitterrand a apaisé le jeu pour dire, on ne touche pas aux libertés individuelles pour la sécurité du pays. C’est cette situation que nous sommes en train de vivre et les gens sont en train de voir, les fomenteurs de braquages. Si le pouvoir recule sur un seul point, Et bien, ça y est, ils vont recommencer comme en 2006 et nous aurons fait cette belle révolution, parce que ce fut une révolution le 20 mars (2ème tour de la présidentielle qui a consacré l’élection de Talon NDLR). Nous aurons fait cette belle révolution pour rien comme nous avons fait la révolution de 1972 pour rien, comme nous avons fait la révolution de 2006 car c’était aussi une révolution pour rien. J’espère que le président Patrice Talon va stopper les choses et qu’il n’y aura plus de révolution pour rien parce que nous avons trop fait dans ce pays de révolution pour rien. Donc il faut qu’on approfondisse les analyses et qu’on ne pense pas que cette histoire de braquage, ils viennent du Nigeria. Mon œil !Les fomenteurs de braquages sont ici.

Pour le peu que je connais de l’homme, je ne peux pas me permettre de dire en connaître suffisamment de Roger Gbégnonvi bien que je fouille un tout petit peu, mais là je vous découvre dans les postures pas d’un flic mais quelqu’un qui s’y connait en stratégie militaire…

Je parle avec les flics si vous voulez. Des flics dont certains ont mon âge dont d’autres auraient pu être mon enfant. Vous savez, vous l’avez évoqué tout à l’heure, j’ai été vice-président et président de Transparency international. Nous n’avions pas nous, le pouvoir à Transparency international de dénoncer les personnes. Nous ne dénonçons que des situations. Et je me suis même battu avec mes pairs pour que nous ne transgressions cette règle que Transparency nous a fixée. Vous prenez le Fonac de mon ami Jean-Baptiste Elias, lui il a le droit de dénoncer les personnes mais il vient toujours avec beaucoup de documents à l’appui pour qu’on ne l’accuse pas de raconter n’importe quoi. Mais je puis vous dire, compte tenu de mon expérience à la tête de Transparency international, que l’audace d’Elias ne va pas jusqu’au bout. Il sait des choses qu’il ne peut pas révéler pour la stabilité du pays comme moi aussi à la tête de Transparency international. Et c’est pour répondre à votre question, je parle avec des flics, et si je devrais dire ici, révéler ici sur le plateau de télévision les confidences qu’ils me font, et bien, mon cher ami, le pays pourrait être déstabilisé. Nous ne disons jamais tout ce que nous savons, nous commentateurs parce qu’il faut quand même que le pays tienne debout, n’est-ce pas ?

Transcription : Jacques BOCO

Interpeller le « révélateur » Gbégnonvi

Reçu par Joel Yétondji de Sikka Tv, Roger Gbégnonvi a fait des révélations qu’on pourrait qualifier de troublantes. Ne pas prendre au sérieux les propos du septuagénaire, c’est ne pas vouloir mettre fin aux braquages ou à l’insécurité à laquelle fait face depuis quelques mois la population. L’Enseignant de Lettres a une mine d’informations et ce n’est pas sur un plateau de télévision que tout se dit, a-t-il confié. D’où, il doit être interpellé et écouté par des agents assermentés notamment le procureur de la République ou la Police pour des informations utiles aux Services de renseignements. Il faut que Gbégnonvi qui a été au cœur du pouvoir d’Etat situe sur les fomentateurs ou commanditaires des différents braquages enregistrés depuis 2 mois à Cotonou comme à l’intérieur du pays. Au nom de la collaboration tant souhaitée entre population et force de sécurité, il faut auditionner l’universitaire. La sécurité des concitoyens et la sûreté de l’Etat en dépendent. Mais au cas où ça ne serait que des propos creux, sans fondement, juste pour charmer Patrice Talon via le petit écran,que cet ancien ministre de Yayi Boni soit traité en conséquence.

Jacques BOCO

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