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Volonté affichée de reddition de comptes sous la rupture: L’ex-président n’est pas maître de son destin
Publié le jeudi 9 juin 2016  |  Le Matinal
L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président de la république du Bénin Dr Boni Yayi




Les contrôles tous azimuts effectués par le régime de la Rupture prouvent que l’ancien Chef de l’Etat, Yayi Boni n’a pas aidé ce pays. A l’heure de la reddition des comptes, les chances de l’ancien Président de se tirer d’affaires s’amenuisent.
Yayi Boni, l’ex-président du Bénin, ne trouve aucune grâce aux yeux de l’équipe de la Rupture.




L’ancien Chef de l’Etat n’a vraiment rien fait de beau pour mériter un minimum de considération. Son passé s’acharne résolument contre lui. Les prochains jours risquent d’être compliqués pour le tout puissant d’hier. Il ne s’agit nullement d’un acharnement du régime de la Rupture, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Parler de pillage serait peu dire, Yayi Boni a carrément marché sur le Bénin. Les spécialistes d’affabulations peuvent continuer par discourir. La justice dira bientôt s’ils ont encore des raisons évidentes de piailler. Ce dont on est sûr est que la vérité scientifique est plus que limpide sur le carnage du régime de Yayi Boni. Les chiffres donnent l’urticaire. L’intervention du Ministre du développement Abdoulaye Bio Tchané n’est qu’un avant goût du dégât orchestré. « Pour 2015, le déficit est de l’ordre de 7 % du Pib, sans compter un certain nombre d’écritures qui ne sont pas dans les comptes, des arriérés. Il est plus réaliste de parler de 10 % du Pib. En chiffres absolus, il manque entre 360 et 450 milliards de francs Cfa (entre 549 et 686 millions d’euros) ». Et il poursuit : « Ces dernières années, il n’y a eu aucune orthodoxie budgétaire. En 2015, d’après les agents du ministère des Finances, plus de la moitié des dépenses étaient hors budget. En 2014, il y avait déjà plus de 50 milliards d’arriérés (76,2 millions d’euros). En 2015, cela a empiré », a-t-il fait savoir. Il a laissé entre les mains de Patrice Talon et des siens, un champ saccagé par une équipe futée de rapaces. Yayi et ses amis n’ont pas aimé ce pays. Rien ne tient encore debout, tout est pratiquement à reconstruire. Sans sortir d’une guerre, le Bénin broie le noir. Les caisses ont été systématiquement assiégées. L’état des lieux est dramatique. Dans un contexte pareil, la première démarche du régime de la Rupture a été de situer les responsabilités. Les experts du régime fouinent et découvrent ‘’des merveilles’’. Il semble qu’il y aura bientôt des nouvelles ‘’plus croustillantes’’. C’est justement à ce niveau que Yayi Boni et ses amis n’auront pas la chance de s’en tirer à bon compte. Ils y sont plongés de la tête au pied, les nouvelles ne sont pas du tout bonnes. A l’allure où vont les événements, le Chef Yayi Boni très croyant devra se consacrer davantage à la prière. Les séances de jeûne et de grande retraite devront se multiplier car il y a de fortes chances que les prochaines années soient très éprouvantes pour lui. Le silence du régime de la Rupture inquiète, seul Dieu pourra sauver le prince de Tchaourou. Encore faudra-t-il qu’il soit d’accord avec lui.

« Amitié finie »

On pensait que les locataires actuels allaient entendre les nombreuses prières du Chef Yayi Boni, mais non. Plus les experts fouineurs avancent dans les recherches, plus Talon et son équipe sont convaincus de l’énorme gâchis fait par l’ancien Président de la République. Ils n’arrivent pas à comprendre comment Yayi Boni a su être aussi ingénieux dans le pillage systématique des ressources de l’Etat. Avec la fermeté du ton, on est plus que convaincu que l’actuel Président de la République ne laissera pas une chance à Yayi Boni. Dans le journal ‘’Le Monde’’, il a été assez dur. « Yayi Boni a laissé le pays dans un état catastrophique. Si cela est avéré (qu’il y a des soupçons de corruption à son encontre), il devra en rendre compte et la justice agira. Il n’y a pas d’amnistie. Le mot amnistie n’a été utilisé qu’une fois au Bénin, au cours de la Conférence nationale. Et a déjà été oublié. A ma connaissance, il n’y a pas de dossiers ouverts à son encontre sur des détournements ou de la corruption. Mais si la justice le décide, il devra comparaître ». Abdoulaye Bio Tchané est également resté dans la même dynamique de fermeté dans son interview accordée au même journal. La volonté de situer les responsabilités est plus que claire. La page d’Abidjan étant définitivement tournée, Yayi Boni est désormais face à son destin. Les prochains jours risquent d’être complexes pour l’ex-chef de l’Etat.

A. T.
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