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Arrêté, jeté en prison puis libéré dans l’affaire Pafilav : Valentin Somassè blanchi, exhibe l’ordonnance de non-lieu
Publié le samedi 11 juin 2016  |  Matin libre




Valentin Somassè, alors Coordonnateur du Pafilav n’a jamais détourné la somme d’environ 194 millions FCfa dont il a été accusé, arrêté puis jeté en prison le 18 octobre 2012. C’est du moins ce qu’il faut retenir de l’extrait d’ordonnance de non-lieu prononcée à son profit par le Juge le 6 mai 2016. Etant en liberté depuis le 21 mars 2013, l’ancien député à l’Assemblée nationale a jugé utile de monter au créneau pour brandir publiquement cette pièce qui l’innocente dans cette affaire qu’il qualifie de « politico judiciaire ».

« (…), la justice a confirmé depuis environ un mois ce que j’ai toujours clamé, à savoir que les fonds de ce projet n’on jamais été ni détournés ni volés sous ma gouvernance », ainsi s’exprimait Valentin Somassè, hier jeudi 9 juin 2016 au Chant d’Oiseau à Cotonou. Face à la presse, il a martelé qu’il a été arrêté et déféré à la prison civile de Cotonou, sans aucune plainte initiale ni de l’Etat ni de la Banque africaine de développement (Bad) au service desquels il était en tant que Coordonnateur national du Projet d’appui aux filières lait et viande (Pafilav). Mais de quoi retourne le supposé fonds qu’il aurait détourné ? « Cette somme représentait les dépenses normales nécessaires au démarrage du projet, dépenses qui n’étaient pas éligibles sur les fonds BAD, mais représentaient une part de la contribution de l’Etat béninois au projet. Le Bénin ayant tenté de mettre ces dépenses en charges communes pouvant être supportées par la FAD, a été rappelé à l’ordre par la BAD dans une correspondance qui les faisait ressortir et exiger le paiement de ces fonds qui devraient être à la charge du Bénin. Après des séances d’explications, elles ont donc été approuvées par les deux parties. Leur régulation, leur certification et leur mandatement ont été faits par le ministère des Finances le 31 mai 2012, bien avant mon arrestation », a-t-il clarifié. Valentin Somassè précise aussi qu’en juin 2012, la revue à mi-parcours du projet, conjointement réalisée par la BAD et le Bénin, a décerné son satisfecit à la gouvernance du projet. « Mieux, les rapports d’audit externe des comptes du Pafilav exercices 2010 et 2011 ont été acceptés par le Bénin et la BAD », a-t-il ajouté. Au regard de tout ce qui précède, l’ex Coordonnateur de Pafilav ne comprend pas comment le procureur l’a d’abord déposé en prison avant de demander des explications. « Il aura fallu des mois pour que les preuves que j’ai apportées de toutes ces évidences me valent d’abord ma mise en liberté le 21 mars 203 et l’ordonnance de non-lieu prononcée par le juge ce 06 mai 2016 à la suite du réquisitoire définitif de non-lieu du procureur de la république le 20 avril 2016 », se désole M. Somassè.

Appel à réparation du préjudice

Après son innocence proclamée dans cette affaire, Valentin Somassè dit avoir écrit au ministère en charge de l’agriculture de l’élevage et de la pêche pour demander sa reprise de fonction en tant que Coordonnateur du projet. Mais rien n’y fit. Il dit avoir pardonné à toutes ces mains invisibles pour le mal à lui fait ainsi qu’à sa famille. « Mais la nation doit réparer les torts commis », a-t-il exigé le cœur rempli de chagrin. Ce fut l’occasion pour l’ancien député de rendre hommage à sa femme qui a rendu l’âme dans cette affaire.

Pour la circonstance, l’ancien Coordonnateur/Pafilav était entouré d’anciens collaborateurs, de parents et amis dont l’ancien député Assane Séibou.
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