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Les béninois regrettent déjà le départ de Boni Yayi
Publié le jeudi 16 juin 2016  |  Le Clairon
Thomas
© AFP
Thomas Boni Yayi, président de la République du Bénin






Par : Is-Deen O. TIDJANI (D.O.T)

<< On peut détester le lièvre, mais il faut par devoir d’honnêteté, lui reconnaître sa vitesse à la course>>, enseigne un adage bariba. Cette sagesse populaire dans le conteste actuel, s’adapte parfaitement à l’ancien Président Boni Yayi à qui l’on peut attribuer tous les péchés d’Israël, mais pour qui l’on se doit également de reconnaître des qualités d’un véritable père de la nation.

Face à la situation délétère et détestable que traverse le pays depuis quelques semaines, nombreux sont les compatriotes vivants sur le territoire national comme à l’étranger, qui regrettent déjà le départ du pouvoir de Boni Yayi.

En effet, ce mercredi 15 juin 2016, cela fait exactement 10 semaines que le gouvernement de la Rupture est aux commandes pour un nouveau départ. C’est vrai que le peuple béninois a dit nom à une néo-colonisation en faisant échec à l’élection du compatriote Lionel Zinsou, estampillé dauphin de Boni Yayi, au poste de président de la république. Mais ce peuple souverain n’aurait jamais imaginé qu’en portant Patrice Talon au pouvoir, ce fameux dimanche 20 mars 2016, qu’il serait la toute première victime d’une RUPTURE qui broie tout sur son passage.

Les béninois avaient décidé d’en finir avec cette continuité que prônait Boni Yayi et affidés, mais jamais ce peuple qui a toujours surpris, ne s’attendait à une déconfiture ascendante du tissu social. A la date d’aujourd’hui, ce vaillant peuple qui a bénéficié dix ans durant, des largesses de « l’État providence » et généreux sous le « papa bonheur » Boni Yayi, est visiblement en train de subir une « cure de désintoxication ».
C’est le moins qu’on puisse dire avec la procédure de « dégraissage généralisé » et musclé qui s’observe ça et là dans plusieurs secteurs du pays. De la suspension de tous les concours organisés sous l’ancien régime, aux suspensions des cadres de l’administration publique nommés à des postes de responsabilité sous le régime défunt, en passant par la suspension des décrets à mesures sociales, le rétablissement de certains contrats résiliés par le régime défunt, la suspension au nom de la « normo-médiatisation (Dieu seul sait ce qu’ils y mettent dedans), des contrats de communication et de publicité des organes de presse privés dans toutes les structures étatiques, et le nom respect de certaines décisions de justice (cas de la FBF), …; tout est mis en oeuvre par l’actuelle équipe de la rupture pour faire regretter le départ de Boni Yayi aux béninois qui pourtant voyaient en l’actuel Chef de l’État Patrice Talon, une lueur espoir.
Et pourtant, oui et pourtant, lors de sa toute première conférence de presse d’après les grandes tendances des élections du dimanche 20 mars 2016, beaucoup s’en souviennent tout comme si c’était hier, des déclarations et profession de foi du nouveau président élu Patrice Talon. <<…Il ne s’agira pas de former un gouvernement de remerciement, mais un gouvernement de compétence…>> avait juré le nouveau président Talon. Mais entre le jour de cette déclaration et aujourd’hui, beaucoup de choses ses sont produites avec des nominations des « amis et fidèles » de Patrice, fils des Talon dans les ministères, au CNCB, à la Sonacop, à la LNB, …., la liste n’est pas exhaustive.

Au nom de la rupture pour un nouveau départ, on suspend les plus qualifiés pour les remplacer par des moins compétents dans ce désert, que dis-je, dans cette mer de compétence au 229.

Au nom de la rupture pour un nouveau départ, on prend des décisions impopulaires d’abord avant de revenir sur ces pas aux premières résistances d’un peuple réfractaire et allergique aux réformes suicidaires.

Au nom de la rupture pour un nouveau départ, des béninois de la diaspora sont confrontés à toutes les difficultés avant de se faire renouveler des pièces administratives.

Au nom de l’hyper, l’hypo ou de la normo-médiatisation, on muselle un 4ème pouvoir, cette presse, que l’on pense réduire au silence. Et dire, Kanflan, que des gens de cette corporation participent à ce requiem.

Au nom de la rupture pour un nouveau départ, la trêve sociale est mise sous mandat de dépôt pour faire place aux bras de fer gouvernement-syndicats (Culture, Agriculture, Finances, Enseignement Superieur, Justice, etc…) qui démarrent petitement pour compter de ce mercredi 15 juin 2016.

Aah ou diantre se terre Boni Yayi, le Yinwê national, pendant que le peuple regrette son départ ?
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