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Après les mesures de suppression des postes coûteux : Bientôt un contrôle physique avant le payement des salaires
Publié le mercredi 22 juin 2016  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
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Le gouvernement de la rupture déborde d’imagination pour faire face aux difficultés de trésorerie de l’Etat. 2200 milliards de dette intérieure hérités du régime Yayi, un lourd passif qu’il faut gérer avec le dépassement du ratio masse salariale sur ressources fiscales, de l’ordre de plus de 40% contre la norme Uemoa de 35%. ‘’Ce n’est pas acceptable. On a entrepris des actions pour limiter les dégâts et contenir la masse salariale… Nous envisageons des mesures dont l’impact sera fort, on va faire un contrôle physique pour le paiement des salaires d’ici septembre…’’, a déclaré hier à l’hémicycle, le ministre des finances Romuald Wadagni. Voilà qui est clair. Talon s’engage dans la chasse aux fonctionnaires fictifs. Rien n’échappe à la dynamique de l’amaigrissement des dépenses de l’Etat, devenu le leitmotiv du gouvernement de la rupture. Et pour cause. Dans son entretien au journal Le Monde, le ministre d’Etat chargé du plan, Abdoulaye Bio Tchané déclarait : « En 2015, le Bénin a un déficit de 10% du Pib, la dette représente 41% des recettes de l’Etat, les salaires pèsent pour 50% et 9% pour les autres charges. Au total, il manque entre 360 milliards et 450 milliards pour faire face aux charges de l’Etat ». Ce tableau peu reluisant de l’état des finances publiques à la prise de pouvoir du nouveau régime, confirmé récemment par le Fonds monétaire international (Fmi), ne laissait autres choix à la rupture qu’une politique de réduction des dépenses de l’Etat. Ainsi, après la suppression des institutions budgétivores, de certains postes trop coûteux à l’Etat, le dégraissage de la structure type portant Attribution, organisation et fonctionnement (Aof) des ministères, l’élaboration d’une nouvelle carte diplomatique avec la suppression de neuf (9) missions diplomatiques, le gouvernement s’attaque maintenant à l’épineuse question de la gestion de la masse salariale. Une question assez délicate, qu’il faudra aborder avec la collaboration acteurs sociaux. D’ailleurs, le ministre des finances a été prudent sur le sujet devant la représentation nationale : « On est de concert avec les partenaires sociaux. On n’est pas contre les avantages des travailleurs. On ambitionne tendre vers une meilleure maitrise des charges ».
Arnaud DOUMANHOUN
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