Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Rencontre Consortium Alafia/ministre de la Fonction publique: La professionnalisation de la microfinance préoccupe
Publié le jeudi 23 juin 2016  |  La Nation
Adidjatou
© aCotonou.com par CODIAS
Adidjatou MATHYS, Ancienne ministre des finances, lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies( FDU).
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres




Adidjatou Mathys, ministre de la Fonction publique, du Travail et des Affaires sociales, a rencontré, mercredi 22 juin à son cabinet, une délégation du Consortium Alafia. L’objectif de la séance qu’elle a eue avec les membres de la délégation, c’est d’échanger sur la professionnalisation du secteur de la microfinance au Bénin en vue de son assainissement.

Le secteur de la microfinance au Bénin nécessite que des actions soient engagées pour sa professionnalisation et son assainissement. C’est la préoccupation autour de laquelle les acteurs du secteur réunis au sein de Consortium Alafia ont été reçus par Adidjatou Mathys, ministre de la Fonction publique, du Travail et des Affaires sociales.

Dans son mot de bienvenue, le ministre a salué la promptitude avec laquelle la délégation du Consortium Alafia a répondu à son appel. Selon elle, cela témoigne de la conscience que ces acteurs ont de l’important rôle que joue la microfinance dans le processus de réduction des souffrances des populations vivant dans la précarité.
Le décor planté, elle a indiqué que l’enjeu de la microfinance nécessite un engagement durable des acteurs. De façon précise, son ministère ne peut accomplir sa mission que « dans un cadre de concertation, de synergie d’actions des différents acteurs ainsi que de mutualisation des moyens». Et saisissant l’occasion, Adidjatou Mathys a rassuré ses hôtes de sa disponibilité à œuvrer pour la professionnalisation des Services financiers décentralisés(SFD) et leur assainissement. A l’en croire, ces deux actions permettront de faire de la microfinance une offre des services financiers efficacement intégrée au tissu financier du Bénin et de sortir des rangs ceux qui exercent de façon illégale. A défaut, a-t-elle alerté, on risque de connaître à nouveau le phénomène ICC-Services. Mais elle a assuré ses interlocuteurs que le gouvernement est prêt à jouer sa partition. De même, le ministre a évoqué la mise en œuvre du document de politique de développement de la microfinance et a regretté que le manque de moyens l’ait empêchée, tout en espérant pouvoir le faire.
Au nom de la délégation, Valère Houssou, président du Consortium Alafia, a expliqué que la microfinance consiste en la collecte de l’épargne, l’octroi du crédit et au recouvrement. Mais cet exercice comporte des risques. Dès lors, l’Association reste très préoccupée par l’actuel encrage institutionnel du secteur de la microfinance qui se retrouve sous la tutelle d’un ministère qui s’occupe des affaires sociales. Leur inquiétude, c’est de voir la microfinance se fondre dans les actions sociales. Selon la délégation, ce positionnement de leur secteur ne favorisera pas la professionnalisation ni l’assainissement du secteur comme le souhaite le gouvernement. Sur le point de l’assainissement, les membres de Consortium Alafia ont reconnu qu’il a toujours été voulu mais ont regretté qu’aucun acte n’ait jamais été posé à cet effet. Aussi ont-ils souhaité que le régime du Nouveau départ fasse la différence en ne restant pas seulement au niveau des annonces mais qu’il passe aux actes concrets. L’autre question évoquée par la délégation, c’est la mauvaise gouvernance dans le secteur. A ce propos, ils ont souhaité qu’il y ait désormais des sanctions à l’encontre des auteurs de malversations. Enfin, l’association a signifié sa disponibilité à s’impliquer dans toutes les actions visant la professionnalisation et l’assainissement du secteur.
Au cours de la rencontre, les deux parties ont envisagé la tenue d’une table ronde pour aborder de façon plus sérieuse et approfondie les difficultés du secteur pour son développement cohérent.
Commentaires